Une nouvelle fois, TropCTrop, l’association de lutte pour les droits humains, est revenue à la charge contre le gouvernement gabonais, le 17 avril, à travers un communiqué intitulé «Ils ont choisi la nation, ils ont subi la prison : Libération !». L’ONG demande la libération des prisons du pays de ceux qu’elle considère comme «des prisonniers politiques et d’opinion».

L’association de lutte pour les droits humains, TropCTrop, a demandé, le 17 avril 2020, au gouvernement gabonais, la libération de ceux qu’elle considère comme «des prisonniers politiques et d’opinion». © Gabonreview/Shutterstock

 

Malgré la libération, consécutive à la pandémie du Covid-19, de près de 700 prisonniers au Gabon, le mouvement associatif de défense des droits humains, TropCTrop, continue de mettre la pression sur le gouvernement gabonais. L’association exige, au-delà des procès équitables et publics dans de meilleurs délais, la libération des prisonniers d’opinions et politiques.

Le groupe estime que «le déni de justice en République gabonaise est préoccupant». «En ce 17 avril 2020, nous demandons ensuite la tenue de procès équitables et publics pour tous les prisonniers politiques dans un délai raisonnable», a écrit la présidente de cette association, Anouchka Aubeizaut, exigeant «la libération de tous les prisonniers d’opinion, « entre autres Bertrand Zibi Abeghe, Pascal Oyougou, Ballack Obame, Patrick Oyabi, Armel Mouendou dit Grand Kallé, Kelly Ondo Obiand, Yeo Sihifowa Namogoh et Privat Ngomo, citoyens injustement emprisonnés en raison de leurs convictions politiques».

L’association demande ensuite la tenue de procès équitables et publics pour tous les prisonniers politiques dans des délais propres à permettre la préparation de leur défense afin de lever toute ambiguïté et leur rendre leur liberté, ainsi que leur honneur. Par la même occasion, TropCTrop demande «la fin des tortures ou traitements cruels, inhumains ou dégradants auxquels sont soumis des détenus ou des prévenus par des membres de divers services de défense et de sécurité».

Cette association rappelle que la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet a appelé, le 25 mars 2020, les gouvernements à prendre des mesures d’urgence afin de protéger la santé et la sécurité des personnes en détention dans le cadre des efforts globaux visant à contenir la pandémie de Covid-19.

«La prison centrale de Libreville, construite pour 300 détenus en compterait aujourd’hui plus de 4 000. Cette surpopulation en fait ainsi un milieu favorable à la propagation d’une maladie contagieuse et hautement mortelle», a mis en garde la structure associative, indiquant tenir pour responsables les autorités gabonaises «des décès plus que probables parmi les prisonniers, si la crise sanitaire touchait ce milieu carcéral insalubre».

 
GR
 

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