Les «Panthères cyclistes» qui se retrouvent actuellement à Calp, en Espagne, pour une mise au vert avant la 16e Tropicale Amissa Bongo prévue du  23 au 29 janvier prochain broient du noir. C’est du moins ce qu’il ressort des articles de presse qui annoncent la démission du sélectionneur Abraham Ollano Manzano. Pis, ce dernier se serait retiré avec 30 millions de FCFA. Mais après vérification, il n’en n’est rien. Il n’a ni démissionné et encore moins détourné un quelconque franc. 

Il y a nécessité de remettre de l’ordre autour des Panthères du cyclisme avant le 16e Tropicale Amissa Bongo. © D.R.

 

La tanière des Panthères du cyclisme gabonais est en ébullition depuis leur mise au vert à Calp, en Espagne, il y a environ trois semaines. Si des questions se posent et persistent sur le choix de cette destination d’autant plus qu’il s’agit de préparer la Tropicale Amissa Bongo, une course internationale se déroulant au Gabon, l’on apprend depuis le 3 janvier que le coach de l’équipe nationale a jeté l’éponge. À ce qu’il se dit et relayé par Médias 241 proche du palais, Abraham Ollano Manzano a quitté le navire avec la coquette somme de 30 millions de francs CFA. Faux ! Rétorque le président de la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy), Maurice Nazaire Embinga

Que se passe-t-il au sein de l’équipe nationale de cyclisme du Gabon ? Dans son article intitulé «Tropicale 2023 : Abraham Olano jette l’éponge et laisse les cyclistes gabonais à leur sort», Gabonallsport expliquait que le technicien espagnol a évoqué la vétusté du matériel utilisé par les cyclistes gabonais pour justifier son départ. Interrogé sur cette actualité ce 4 janvier, le président de la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy) indique que le sélectionneur s’est retiré en étendant l’acquisition du nouveau matériel. «Pour moi, le coach n’a pas démissionné. Il a dit qu’il se retire jusqu’à ce que les vélos et le matériel soient achetés. Parce qu’il ne peut pas continuer à rester assis sans que les enfants aient les vélos. Dès qu’il y a les vélos, il va se remettre au travail», a expliqué M. Embinga, joint au téléphone. Il ne s’agirait alors que d’un coup de gueule de l’Espagnol. 

Se prononçant sur les 30 millions que l’Espagnol aurait «dérobé», il répond qu’il n’en n’est rien. «M. Olano est comme tous les coaches. Il avait des arriérés de 30 millions. Il a dit que si on ne lui paie pas son salaire, il reste chez lui. Il n’a jamais fui avec 30 millions», a fait savoir le président de la Fegacy. Celui-ci ajoute d’ailleurs que «ce salaire (30 millions) se trouve aujourd’hui dans son compte ici à Libreville». «Quand les gens disent ça, il y a un souci. Nous risquons de créer un problème diplomatique», a-t-il mis en garde.

«Demander au ministère de nettoyer les vestiaires»

La version du président fédéral est étayée du côté du ministère en charge des Sports. Là-bas, on fait savoir que ces arriérés datent d’avant l’arrivée de Franck Nguema à la tête de ce département. 

Revenant sur la problématique du matériel d’autant que le capitaine de l’équipe nationale, Ephrem Ekobena, a marqué son étonnement quant à cette affaire, Maurice Nazaire Embinga souligne que les athlètes ont déjà utilisé ces vélos exposés un bon moment à l’air marin. «Nous sommes au niveau de la mer». «Il y a l’air marin. Si avec cet air marin une voiture arrive à s’abimer, à plus forte raison un vélo !», a-t-il dit, avant de rappeler qu’il «y a un réel problème de matériel».

Au ministère des Sports, de hauts cadres s’offusquent et indiquent que «la logistique est du ressort de la Fédération et non du ministère». «Bientôt, on va demander au ministère de nettoyer les vestiaires, les maillots», a ironisé cet haut cadre ayant requis l’anonymat.

Par ailleurs, le ministère des Sports, sur sollicitation de la Fegacy, indique avoir fait décaisser 67 millions de francs pour la préparation des cyclistes en Espagne. Et ce, selon un plan d’utilisation élaboré par la Fédération. «Je laisse aux gens d’aller vérifier dans le compte de la Fédération si ces 67 millions ont été versés. Je ne suis pas là pour attaquer le ministre», fait comprendre la patron de la Fegacy, tandis que notre source indique que «ces fonds ont été directement virés dans le compte de la Fegacy en vue d’une utilisation rationnelle. Ce financement, conformément au plan d’utilisation transmis, devrait couvrir toutes les dépenses liées à cette préparation y compris l’achat de vélos neufs». «L’État ne peut pas tout faire», a-t-elle ajouté.

À propos du choix de Calp, le président de la Fegacy indique qu’il n’y a pas péril en la demeure. Cette région d’Espagne offrirait d’excellentes conditions d’entrainement et est réputée pour servir de base de préparation à de nombreux athlètes qui participent aux compétitions internationales. «Cette destination a été choisie de commun accord. Là-bas, il n’y a pas de neige. Au moment où je vous parle, il y a tous les professionnels qui sont là-bas. Il y en a qui prendront part à la Tropicale. Il n’y a rien à reprocher à Calp», a-t-il indiqué.

 
GR
 

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