Après avoir appelé le gouvernement à déclarer une année blanche à l’Université Omar Bongo (UOB), compte tenu de la crise sanitaire actuelle, le Syndicat national des enseignants chercheurs section UOB (Snec-UOB) a décidé de ne pas lancer l’année l’académique 2020-2021. Le syndicat conditionne le lancement des activités par 4 points de revendication.

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A travers une communication ce 23 février, les enseignants chercheurs membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs, section Université Omar Bongo (Snec-UOB) ont annoncé qu’ils «n’entendent pas intégrer les salles de classes et amphithéâtres pour lancer l’année académique 2020-2021». Alors que l’année académique 2019-2020 n’est pas encore achevée au sein de la plus grande université du Gabon, le syndicat qui appelait déjà le gouvernement à déclarer une année blanche, dit être habité par «la volonté de respecter strictement les mesures gouvernementales édictées par l’arrêté n°0055/PM/MEFPTFPDS du 30 avril 2020 en ses articles 5 et 6, renforcées par le Conseil des ministres du 19 février 2021». Lequel Conseil des ministres faisait état de la gravité de situation sanitaire du Gabon en cette période de pandémie de Covid-19.

Pour prendre le chemin des classes, le Snec-UOB pose quatre conditions, qui pour certaines, sont des promesses gouvernementales pour une reprise optimale des cours en cette période de crise sanitaire qui n’ont jamais été tenues. Il s’agit de l’augmentation des capacités d’accueil qui passeraient de 8 000 à 45 000 places pour respecter la distanciation physique dans les salles de classes et amphithéâtres ; la mise à disposition des thermo-flashs et gels hydro-alcooliques à l’entrée de chaque salle de classe et amphithéâtre ; le port du masque obligatoire et la mise en place d’une plateforme d’enseignements à distance (e-learning). «Le Snec-UOB refuse d’endosser devant l’histoire la responsabilité d’une catastrophe sanitaire certaine à l’UOB, accompagnée d’une catastrophe culturelle par l’entremise d’une formation continuellement au rabais», indique Mathurin Ovono Ebe, maître de conférences CAMES. En attendant, le second semestre de l’année académique 2019-2020 se poursuit à l’UOB.

 
GR
 

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