A l’occasion d’une Assemblée générale portant entre autres sur la rentrée académique 2020-2021 à l’Université Omar Bongo (UOB), le Syndicat national des enseignants-chercheurs, section UOB, a indiqué que les enseignants ne regagneront pas les amphis. Il n’y aura donc pas de reprise de cours comme le préconise la tutelle et les enseignants comptent fermer le « Grand portail » ce 29 avril.

Le Grand portail pourrait être fermé par le SNEC-UOB ce 29 avril (image d’archive). © D.R.

 

A l’issue d’une Assemblée générale organisée par le Syndicat national des enseignants-chercheurs, section Université Omar Bongo (Snec-UOB), les enseignants ont refusé de regagner les amphis pour le compte de l’année universitaire 2020-2021 si la capacité d’accueil n’est pas véritablement augmentée, si une plateforme pour les enseignements à distance n’est pas mise en place, si une véritable stratégie de lutte contre la Covid-19 n’est pas adoptée et si la régularisation de toutes les situations n’est pas effective. Notamment, les arriérés de salaires et de vacations, les recrutements et changements de corps.

Pour les enseignants, le constat au sein de l’UOB est amer : aucun amphithéâtre et aucune salle de classe nouvellement construits, aucune capacité d’accueil n’a été renforcée, la sécurité sanitaire n’est toujours pas garantie, aucune uniformisation du calendrier académique n’est envisagée par la tutelle. «A l’unanimité, l’Assemblée générale a décidé de finir l’année académique 2019-2020 et ne pas commencer les cours pour l’année académique 2020-2021», a déclaré le président du Snec-UOB. «En d’autres termes, les enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo disent non au lancement de l’année 2020-2021 dans ces conditions, au risque de perpétuer ce à quoi ils veulent mettre fin, c’est-à-dire des années interminables à l’exemple de celle en cours : une année 2019-2020 qui s’achèvera péniblement en juillet 2021», a expliqué Mathurin Ovono Ebè.

Fermeture du portail de l’UOB ce 29 avril

Pour le syndocaliste et ses collègues, «en s’obstinant à lancer les activités pédagogiques de l’année 2020-2021 le 29 avril 2021, la tutelle veut institutionnaliser le décalage de l’horloge académique et le désordre calendaire que le Snec-UOB dénonce depuis quelques années déjà». Les enseignants insistent sur le fait qu’au 29 avril 2021, la Faculté de droit et sciences économiques (FDSE) n’aura pas encore bouclé son deuxième semestre 2019-2020. «C’est fort de toutes ces réalités que le Snec-UOB propose de surseoir l’année 2020-2021», a-t-il dit. Dans cette optique, le Snec-UOB se réserve donc le droit de fermer le portail de l’UOB ce 29 avril 2021 s’il n’est pas écouté par la tutelle. «Nous pensons qu’il n’y aura pas année blanche mais qu’il y a quelques mois blancs. C’est-à-dire de avril à août voire septembre», s’est exprimé Mathurin Ovono Ebè qui appelle à la reconstruction de l’UOB.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire