La Commission permanente de discipline (CPD) du Parti démocratique Gabonais (PDG) vient de sanctionner Léandre Nzue, membre du bureau politique du parti au pouvoir. Le maire de Libreville paye pour ses propos selon lesquels, le PDG est à l’origine des effectifs pléthoriques au sein de l’administration qu’il dirige.

Le PDG a infligé une «sanction d’avertissement» à Léandre Nzué (à gauche), le 1er août 2020. © D.R.

 

Une vingtaine de jours après son audition par la Commission permanente de discipline (CPD) du Parti démocratique Gabonais (PDG), Léandre Nzué est désormais fixé sur sort. L’instance dirigée par Cyriaque Mvourandjiami a infligé au maire de Libreville, le 1er août, une «sanction d’avertissement» pour des propos tenus lors d’une conférence de presse à Libreville.

Lors de cette sortie, s’exprimant sur le masse salariale colossale de la mairie de Libreville, Léandre Nzué, membre du bureau politique du PDG, a avait déclaré sans langue de bois : «Libreville est dirigée par le parti majoritaire depuis les indépendances et a servi de variable d’ajustement pour le recrutement des personnels quand l’Etat ne le pouvait pas. C’est ce qui explique le nombre pléthorique d’agents municipaux qui ne sont pas forcément utiles au fonctionnement de la mairie».

Des propos très peu appréciés par la CDP, chargée d’instruire les cas de manquement à la discipline du parti, notamment le non-respect des statuts, règlement intérieur, charte des valeurs, etc. «Il ressort que les arguments énoncés par l’intéressé lors de ce point de presse, sont de nature à faire la promotion des recrutements discriminatoires, toute chose contraire à la politique de l’égalité des chances prônée par le Distingué Camarade Président Ali Bongo», a estimé la CDP.

Même si Léandre Nzué a reconnu le caractère sensible de ses propos et s’est excusé auprès d’Ali Bongo, du secrétaire général du parti et de l’ensemble des militants, le mal est déjà fait. Il a donc écopé d’une «sanction d’avertissement», même si la nature de celle n’a pas été révélée.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    La version post AVC d’Ali Bongo et son régime familiale c’est celle de la sorcellerie puissance infinie. Avec une classe politique déjà plus que médiocre, ce processus de moutonisation sous la houlette d’un comité de discipline tenu par des altogoveens bêtes va accélérer la nullité de la classe politique, en particulier l’entourage d’Ali Bongo qui désormais ne doit plus utiliser son cerveau. Qui ignore que l’administration publique gabonaise est execivement pléthorique, ce qui rend impossible d’investir suffisamment dans les infrastructures et la diversification de l’économie. Mais si même au moment où tout va à la catastrophe, les proches collaborateurs d’Ali Bongo n’ont pas le droit de réfléchir sur ce qui a été mal fait (y compris ses conseiller bouffe cadeau) par quel miracle il va pouvoir corriger ce qui ne marche pas et ne marchera jamais. En fait le régime familiale d’Ali Bongo a pour dessein de détruire ce pays c’est pourquoi ils ont décidé de combattre tout débat et tout éveille de conscience pour imposer une pensée unique qui n’a existé même pas à l’époque du parti unique. Ibubu, Sylvia et Nourredine au lieu de recruter idiotement on aurait pu affecter des ressources là où on avait le plus besoin pour investir sur le long terme. Alors qu’il est presque trop tard, vous ne voulez toujours pas qu’on parle de ce problème pour le régler? Vous recruter encore des MILITAIRES je ne sais pour préparer quel guerre alors nous n’avons même plus de quoi continuer à supporter une importations excessive de ce que nous mangeons. Pourquoi vous ne recrutez pas des agriculteurs et des éléveurs pourquoi ne pas acheter des outils agricoles et ouvrir des fermes au lieu d’acheter des chars?

  2. Zorro dit :

    Tous les altogovéens ne sont pas bêtes,nous ne sommes pas les plus bêtes de ce pays. Mais Mvourandjiami est un livreur de pain et voudra le désordre dans ce parti. Comment un semi lettré peut juger des docteurs, magistrats,Etc ?

  3. Paul Bismuth dit :

    Je suis étonné qu’il ne soit sanctionné que pour ce chef là quand on sait qu’il avait tenu avant cela des propos encore plus condamnables.

Poster un commentaire