Les mairesses de Paris et Libreville ont récemment devisé avec des femmes enceintes vivant avec le VIH.

Les maires et les animatrices au terme des échanges. © Onusida Gabon

Les maires et les animatrices au terme des échanges. © Onusida Gabon

 

Au centre de santé de Nzeng-Ayong, dans le 6è arrondissement de Libreville, un échange entre les femmes enceintes vivant avec le VIH et une délégation de la direction générale de la Prévention du Sida (DGPS) et de l’Onusida, a eu lieu le week-end dernier. Initiée dans le cadre de l’objectif mondial «Mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030 : les villes s’engagent», cette rencontre, animée par des médiatrices formées et appuyées par l’Organisation panafricaine de lutte contre le Sida (Opals), une ONG française financée par la mairie de Paris, a vu la participation des mairesses de Libreville et Paris. Pour Rose Christiane Ossouka Raponda et Anne Hidalgo, il s’agissait de confirmer leur attachement à cette cause commune, apporter leur soutien aux femmes, dont certaines sont stigmatisées, et encourager les efforts entrepris par les différentes organisations. Pour la mairesse de Paris, l’espoir est permis mais plus d’efforts sont à entreprendre pour parvenir à l’objectif escompté.«Si nous devons continuer à nous battre coûte que coûte, c’est parce que des progrès sont possibles, c’est parce que des avancées se dessinent», a déclaré Anne Hidalgo, quand Anaïs Noll-Mbina, directrice de l’Opals a, pour sa part, soutenu que le succès passe aussi par l’accompagnement et l’appui psycho-social aux femmes enceintes séropositives, en vue d’éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant. «Aucun bébé né en 2014 des femmes suivies dans un des quatre centres soutenus par l’Opals n’a été testé séropositif», a-t-elle fait remarquer.

Selon la direction générale de la Prévention du Sida, les chiffres sont plutôt encourageants. Depuis l’an dernier, 68,8% de femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès aux médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission verticale, comme l’indique le «Global Aids response progress report Gabon 2014». De même, indique-t-on, dans le pays, les nouvelles infections au VIH parmi les enfants ont diminué de presque 70% depuis 2000, où elles étaient au nombre de 796. Pour mettre fin à l’épidémie d’ici 2030, alors que 240 enfants ont été nouvellement infectés par le virus l’an dernier, il est évident que plus d’efforts doivent être consentis. «C’est dans l’approche communautaire, qui représente le maillon faible de la riposte à l’épidémie au Gabon, qu’il faut désormais investir», a souligné Inge Tack.

Pour la directrice de l’Onusida-Gabon, «des relais communautaires peuvent réduire le fardeau pesant sur les patients et les systèmes de santé, surtout les CTA à Libreville». Son organisation indique, par ailleurs, qu’aujourd’hui, plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH, qui suivent leur traitement au Gabon, s’approvisionnent en médicaments à Libreville, soit 13 512 individus. Or, l’offre des services n’y a que très peu évolué et le personnel ainsi que les ressources restent insuffisants. Pour sa part, Rose Christiane Ossouka Raponda a promis de tout mettre en œuvre pour mieux répondre aux difficultés enregistrées.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Jean c... dit :

    Félicitation pour cette belle initiative des femmes maires qui soutiennent leurs sœurs atteintes du vih. Surtout, leur esprit maternelle qui vise à sauver les enfants nés des personnes infectées par le vih

  2. Véracité dit :

    Bravo à ces femmes et à cette coopération entre les deux villes

  3. NICOLAS dit :

    BONNE INITIAITVE POUR CETTE COOPERATION

  4. brenda dit :

    CETTE COOPERATION MERITE d »etre elargie

  5. Fridolin ekome dit :

    Très belle initiative à louer.

  6. Blaise dit :

    Une initiative qu’il faut louer .

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