La question de l’emploi des jeunes au Gabon et les conséquences qui peuvent en découler préoccupent à tous les niveaux de décision. Pour le coordonnateur de programmes, d’IDRC Africa, Hervé Omva Ovono, la construction de perspectives d’avenir pérenne et équilibrée passe nécessairement et avant tout par un encadrement formatif, proposé au village agricole Graine de Bolokoboué, sur la base de la méthode dual.

Pour le coordonnateur de programmes, d’IDRC Africa, Hervé Omva Ovono, la construction de perspectives d’avenir pérenne et équilibrée passe nécessairement et avant tout par un encadrement formatif, proposé au village agricole Graine de Bolokoboué, sur la base de la méthode dual. © Gabonreview

 

Stimuler l’accès aux emplois grâce à une formation adaptée, notamment la ferme-école présentée comme l’école pratique d’agriculture et d’apprentissage de la vie pour les jeunes, est le challenge que s’est fixé pour cette nouvelle année académique, le promoteur du village agricole Graine de Bolokoboué, Hervé Omva Ovono. Après 36 mois de dispensation de formation des jeunes à l’entrepreneuriat agricole pour près de 2180 agri preneurs sur le marché et 60% en activité, le coordonnateur de programmes, d’IDRC Africa, Hervé Omva Ovono, avec le soutien des autorités de la transition et des partenaires techniques et financiers assure propulser le Gabon vers la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et du chômage des jeunes.

«Le Village Graine de Bolokoboue a été créé, il y a trois ans. Il a vocation de cadre de formation en entrepreneuriat agricole. Notre cible est la jeunesse, de 17 à 35 ans. Aujourd’hui, nous sommes satisfaits, parce qu’il y a un processus évolutif dans notre pays et c’est pour cette raison qu’il est important pour nous d’interpeller les plus hautes autorités, pour leur faire comprendre l’importance d’accompagner IDRC Africa dans le cadre de la formation des jeunes. Cette formation de la jeunesse favorise la réduction du chômage, la réduction de l’insécurité et de l’oisiveté», a affirmé Hervé Omva Ovono.

En effet, le but de cette école est de former des jeunes à l’agriculture et de leur donner les rudiments nécessaires de gestion et de commerce, et de leur apprendre à gérer les questions pratiques de la vie quotidienne. «Notre formation est dispensée à 75% en pratique et 25% en théorie, ce qui se présente comme une innovation et une puissante piste de développement. Nous formons dans le secteur du maraîchage, de l’élevage avicole ( poulet de chair et poule pondeuse), mais également du vivrier», a indiqué le coordonnateur de programmes, d’IDRC Africa, précisant que le site est en train de se doter d’un système d’irrigation, et d’un bâtiment qui servira de dortoir à partir du mois de février « On pourra loger sur place 24 apprenants en moyenne, ils seront à 100% en immersion dans leur activité agricole».

Les conditions d’une insertion réussie

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Il est reconnu que la transformation structurelle de l’agriculture est une condition préalable pour accroître la productivité du travail et le niveau des revenus, mais surtout pour créer des emplois décents. Ainsi, pour que l’agriculture puisse absorber une part plus importante des jeunes en recherche d’emploi, de nombreux défis doivent être relevés, parmi lesquels : au niveau des politiques agricoles d’abord, en affirmant clairement la priorité au soutien à l’agriculture familiale connectée aux marchés, en favorisant les filières porteuses et en privilégiant les productions de valeurs ajoutées locales (transformation et valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage) ; en mettant en place de véritables politiques foncières ; en ouvrant de nouveaux marchés pour l’agriculture locale et l’artisanat. D’où le cri de cœur du coordonnateur de programmes, d’IDRC Africa « Nous sollicitons l’appui des plus hautes autorités pour qu’ils viennent voir ce que nous faisons de manière concrète et apporter leurs contributions».

Une route praticable pour un avenir plus vert à Bolokoboué

On accorde souvent peu d’attention à nos routes. Mais elles peuvent révolutionner la vie des communautés rurales isolées. Les routes relient les habitants des campagnes aux écoles, aux hôpitaux, aux marchés, aux banques, et c’est par elles que leur arrivent marchandises, informations et services. Cependant, le mauvais état des routes constitue un handicap pour l’évacuation des produits agricoles vers les autres villes, comme c’est le cas de la voie menant au Village Graine de Bolokoboué situé au nord de Libreville.

Le mauvais état de la route constitue un handicap pour l’évacuation des produits agricoles vers Libreville. © Gabonreview

«Nous sommes confrontés à la problématique de la route qui soumet nos véhicules à la croix et à la bannière. Pour sortir les produits, même pour faire rentrer les jeunes… Si les autorités de la transition peuvent dépêcher le génie militaire sur ce tronçon, cela permettra, à partir du Cap Esterias de créer une large ouverture de la production agricole du Village Graine de Bolokoboué, tous les produits pourront être facilement écoulés vers Libreville et désengorger les marchés», a souligné Hervé Omva Ovono, non sans exprimer son indignation face au calvaire vécu.

 
GR
 

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