A la suite de la vague de violences survenue le 24 janvier dernier, du fait des rumeurs de supposés enlèvements dans Libreville, le procureur de la République près le Tribunal de première instance, André Patrick Roponat, a fait, le 28 janvier, le point des interpellations. Jusqu’à cette date, 89 personnes avaient été déférées.

Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat, faisant le point, le 28 janvier 2020, des interpellations à la suite des violences du 24 janvier. © Gabonreview

 

Le procureur de la République, André Patrick Roponat, a annoncé, le 28 janvier, lors d’une déclaration devant les médias que 89 personnes avaient été déférées, à cette date, devant le parquet. Les griefs sont en lien avec les violences survenues, il y a quelques jours dans la capitale gabonaise.

Faisant le point des interpellations, André Patrick Roponat a indiqué que «89 personnes ont été déférées à ce jour, 66 ont été mises hors de cause, alors que 18 ont vu leurs procédures être mises en instance pour poursuite des enquêtes ».

«5 personnes sont sous mandat de dépôt en attendant leur comparution devant le tribunal correctionnel par la procédure de flagrant délit, le vendredi 24 janvier. Ce, pour répondre des faits de participation à un attroupement armé, ayant troublé l’ordre public, de diffusion de nouvelles fausses ayant troublé l’ordre public et outrage à agent dans l’exercice de leurs fonctions», a expliqué le procureur de la République.

Raponat a également précisé que ces chiffres pourront évoluer dans les prochaines heures, d’autant plus que les enquêtes et les auditions sont toujours en cours. Au sujet de ces violences, le cas particulier d’un élève de la classe de terminale du lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe de Nzeng-Ayong, dans le 3e arrondissement de Libreville, interpelle. Nka Mengara a été interpellé et auditionné exceptionnellement, en présence de deux membres de l’administration de l’établissement qu’elle fréquente.

Âgé de 22 ans, cet élève est soupçonné d’avoir été l’un des leaders du groupe ayant bravé les policiers du commissariat de Nzeng-Ayong où se serait réfugié un homme accusé d’avoir kidnappé un élève du lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe. Malgré les plaidoiries des syndicats des enseignants et des parents d’élèves auprès du ministre de l’Education nationale pour tirer ce dernier d’affaire, le dernier mot revient à la justice.

Annonçant d’autres communications sur le dossier des violences publiques dans les jours à venir, le procureur a attiré l’attention des utilisateurs des réseaux sociaux. «Ils ne doivent pas être des armes de destructions de son semblable, car, force restera à la loi».

Les fausses nouvelles propagées par les réseaux sociaux annonçant des kidnappings dans la ville ont conduit à une vague de justice populaire. Deux personnes en ont perdu la vie et d’autres pourraient encore passer de vie à trépas, selon le procureur, à cause des blessures leur ayant été infligées par la foule.

 

 
GR
 

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