Violences sur Tanasa et Ndoundangoye : Le Procureur dément
Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat, a démenti les affirmations des avocats de Christian Patrichi Tanasa et de Justin Ndoundangoye qui ont récemment déclaré que leurs clients avaient été victimes de violences à la prison centrale de Libreville.
Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat, a démenti, le 7 février, les accusations de tortures sur Patrichi Tanasa et de Justin Ndoundangoye. © Gabonreview
Placés fin novembre et mi-décembre sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, l’ex-administrateur directeur général de Gabon Oil Compagnie (GOC), Christian Patrichi Tanasa, et l’ex-ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, auraient été victimes de tortures dans leur cellule. C’est du moins ce qu’alléguaient leurs avocats respectifs. Pour faire la lumière sur cette affaire, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat, a démenti, le 7 février, ces accusations de tortures.
Rappelant que le ministre de la Justice, Garde des Sceaux avait été saisi par maître Anges Kevin Nzigou, avocat de Patrichi Christian Tanasa et maître Calvin Job, avocat de Justin Ndoundagoye, pour dénonciation d’actes de tortures qui auraient été infligés à leurs clients respectifs en détention à la prison centrale de Libreville, dans les nuits du 24 au 25 janvier et du 25 janvier au 26 janvier 2020, le procureur a indiqué que des examens médicaux et des enquêtes ont été menés et un rapport a été établi.
«Il ressort de ce rapport que les faits dénoncés par les avocats de messieurs Patrichi Christian Tanasa et Justin Ndoundangoye ne sont pas formellement établis et que les évènements décrits ne sont pas déroulés. Cela est notamment attesté par les résultats des examens médicaux pratiqués sur les victimes présumées et par les témoignages recueillis auprès des intéressés eux-mêmes et des autres détenus», a déclaré le procureur de la République.
Face à ce qui précède, Patrick Roponat a indiqué que «le ministre de la Justice, Garde des Sceaux tient à mettre fermement en garde toutes les personnes, y compris les avocats des personnes incarcérées, quant aux dérives actuellement observées et à la diffusion d’informations mensongères dans le but de créer l’émoi au sein de la population et de ternir l’image de la Justice et des services pénitentiaires».
Les familles des détenues des prisons du pays, ainsi que l’opinion nationale et internationale ont été rassurées sur «l’engagement ferme» du membre du gouvernement «à veiller à la sécurité et à l’intégrité physique de tous les détenus». «En tant que ministre en charge des Droits de l’homme, elle ne tolérera aucune dérive de cette nature. Tous les prisonniers ont des droits qui ne sauraient être ni bafoués ni violés sous aucun prétexte», a mis en garde le magistrat.
1 Commentaire
Bjr. les verbes sont soit au conditionnel ou à l’indicatif passé composé. Sur cette base et compte tenu du caractère juridique du sujet tout argumentaire positif ne saurait prospérer. Car le Droit c’est d’abord la preuve. Or, en l’espèce nous sommes là et compte tenu de la conjugaison des verbes il y a trop d’incertitudes. ce qui ne signifie pas que rien ne ce soit passé. Sauf que nous commentateurs sommes placés dans une situation de fait car dépendant du fonds du texte qui nous est présenté. Amen.