Face au risque d’échec qui guette cet accord politique entre l’Union européenne et les 79 membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), le secrétaire général, Georges Rebelo Pinto Chikoti, a effectué une visite au Gabon pour tenter de rassurer les autorités sur la probable future ratification de l’Accord post-Cotonou.

Ali Bongo et le secrétaire général de l’ACP, Georges Rebelo Pinto Chikoti, le 26 avril 2023 à Libreville. © Com. présidentielle

 

Signé entre les pays ACP et les négociateurs de l’Union européenne en avril 2021, l’Accord post-Cotonou n’a toujours pas été ratifié deux ans après. «À l’heure actuelle, la ratification de l’accord est suspendue au Conseil (de l’UE) à la suite du veto d’un seul État membre», rappelait encore l’eurodéputé Younous Omarjee à la faveur d’une Question prioritaire en mars dernier. Alors que la date d’expiration de la dernière extension de l’Accord de Cotonou prévue au mois de juin prochain approche, le secrétaire général de l’ACP est arrivé à Libreville pour tenter de rassurer les autorités.

«Je suis venu informer le président du délai. Vous savez, l’Union européenne, dans ces procédures, a besoin que les 27 États membres soient d’accord. Or, il y avait un qui ne l’était pas encore, mais je crois qu’aujourd’hui cette question doit être résolue», a confié Georges Rebelo Pinto Chikoti au sortir de son audience avec Ali Bongo, mercredi 26 avril.

© D.R.

Vers un vide juridique ?

Il convient néanmoins de rappeler que,  prorogé à quatre reprises ces trois dernières années, l’Accord de Cotonou n’est plus en vigueur depuis février 2020. Aussi, le député de La France Insoumise prévenait-il le mois dernier que  «si le nouvel accord, paraphé en avril 2021, n’est pas ratifié et appliqué provisoirement, il y aura un vide juridique. Il n’y aura plus d’accord entre l’Union et les ACP à partir de juillet 2023, et plus particulièrement l’Assemblée paritaire UE-ACP ne pourra plus se réunir».

Les négociations pour succéder à l’accord de Cotonou initial avaient été lancées en 2018. Elles avaient pris plus de deux ans avant de parvenir à un nouvel accord de partenariat post-Cotonou le 21 avril 2021.

 

 
GR
 

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