Au lendemain de la marche de protestation des élus et notable du 3e arrondissement, le coordonnateur de la cellule technique du programme d’adressage de Libreville nie avoir procédé à un «découpage politique» de la capitale.

Une partie de Libreville vue du ciel. © pss-archi.eu

Une partie de Libreville vue du ciel. © pss-archi.eu

 

Estimant avoir été écartés avant le lancement du processus d’adressage de la ville, élus, notables et riverains du 3e arrondissement de Libreville ont décidé de marcher, dans la matinée du 24 août dernier, en direction du ministère de l’Intérieur, pour dire toute leur colère. Si les décisions prises au terme de leur rencontre avec Guy Bertrand Mapangou n’ont pas été rendues publiques, à la faveur d’un entretien accordé au quotidien L’Union (n°11912), le coordonnateur de la cellule technique d’adressage a dit son étonnement. Niant tout redécoupage de la capitale, Serge Otsaghe estime que la colère des élus du 3e arrondissement procède simplement d’«un problème de délimitation de Libreville, qui est, du reste, un aspect purement politique». «Leur arrondissement, pensent-ils, devrait s’arrêter à des endroits précis. Mais cela ne nous regarde pas au niveau de la cellule technique. Le décret 864 du 23 octobre 2013 fixe leur délimitation», a-t-il tenu à indiquer, alors que le maire Edwige Pulchérie Andem Obam et ses collaborateurs se sont inquiétés du fait que les quartiers PK 7, PK 8 et Terre nouvelle sont passés au 5e arrondissement quand Belle-Vue II et Nation sont désormais à compter parmi les quartiers du 4e arrondissement. «Impensable !», se sont écriés les élus.

Selon le coordonnateur de la cellule technique d’adressage, on est loin d’une redéfinition de la capitale, qui incombe aux seules autorités politiques. «Tous les arrondissements ont été associés (aux) travaux», affirme-t-il, précisant que seuls les représentants du 3e arrondissement se sont abstenus, prétextant un «découpage politique» de leur circonscription. D’où l’arrêt momentané de l’adressage. A en croire Serge Otsaghe, au terme du conseil municipal du 25 août dernier, «le maire de Libreville a remis de l’ordre», et «finalement, les conseillers qui avaient arrêté les travaux et contesté la délimitation des arrondissements, ont bien compris le message».

Si de nombreuses personnes s’interrogent sur l’utilité des numéros apposés sur leurs murs, sans que de véritables noms ne soient donnés aux rues, en vue d’un meilleur repérage, le coordonnateur technique a expliqué qu’il s’agit d’un simple numérotage sur la base des photographies aériennes de la ville. L’opération, qui s’est achevée au 2e arrondissement avec la codification de toutes les voies, permettra à terme de «faciliter, entre autres, les interventions d’urgence et une meilleure gestion des réseaux des concessionnaires d’eau, d’électricité et de télécommunications». «Les numéros ou codes actuellement inscrits sur les portes vont, peu à peu, être remplacés par des noms», assure-t-il.

 

 
GR
 

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