Aéronefs non-immatriculés au Gabon : La vraie raison derrière l’immobilisation décidée par l’Anac
Le président de l’Association des transporteurs aériens du Gabon (Atag) s’est prononcé le 13 octobre, sur l’objectif réel de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) derrière l’immobilisation des aéronefs non-immatriculés au Gabon. Si l’Anac a invoqué une question de sécurité, Jean Paul Makosso pense plutôt qu’elle veut «le contrôle intégral des appareils en exploitation au Gabon, afin qu’elle en assure seule la navigabilité».
En août dernier, l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) a décidé d’immobiliser les aéronefs non-immatriculés au Gabon pour des raisons de sécurité. L’Anac avait justifié sa décision par la volonté de ne plus réintégrer la liste noire de l’Union européenne (UE). Cet établissement public avait indiqué que les audits effectués par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’UE ont révélé des écarts quant aux immatriculations étrangères des aéronefs exploités par les compagnies gabonaises. Un argument rejeté par le président l’Association des transporteurs aériens du Gabon (Atag).
«A notre connaissance, les audits réalisés par l’OACI et l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), notamment durant l’année 2019 à la fois à l’Anac et chez les compagnies aériennes gabonaises, n’ont relevé aucun écart et encore moins dans le sous domaine immatriculation des aéronefs», a affirmé Jean Paul Makosso, dans une interview publiée dans L’Union du 13 octobre. Pour lui il ne fait aucun doute que l’Anac, à travers sa décision, cherche à avoir «le contrôle intégral des appareils en exploitation au Gabon, afin qu’elle en assure seule la navigabilité».
Si l’Atag est d’avis que sur «la nécessité d’inscrire à terme les aéronefs exploités au Gabon sur le régistre gabonais des immatriculations», l’association estime cependant que ce processus requiert certains préalables à l’instar de la formation des jeunes Gabonais aux métiers de l’aérien et l’accompagnement des opérateurs aériens par les pouvoirs publics. De même que l’acceptation des certificats et licences délivrés par l’EASA, la Federal aviation administration (FAA) et les autorités d’aviation civile de Tanzanie, Éthiopie, Brésil, Afrique du Sud, Maroc et Canada.
Par ailleurs, l’Atag est tout aussi d’avis que la décision de l’Anac d’immobiliser les aéronefs non-immatriculés au Gabon, aura des répercussions considérables dans la trésorerie déjà étriquée des compagnies aériennes nationales. «Si les aéronefs sont immobilisés grâce à cette nouvelle injonction, les conséquences financières sont énormes pour l’industrie aéronautique gabonaise», a-t-il affirmé. Jean Paul Makosso a cité en exemple une baisse des recettes pour les gestionnaires des aéroports de Libreville et l’Anac. Sans oublier la suppression des emplois, la disparition des compagnies aériennes gabonaises, etc.
2 Commentaires
Décision quelque peu abracadabrante.
la plupart des ces avions sont loués.
comment ces avions devront faire quand les contrats de location seront rompus devront ils encore changer de d’immatriculation en repartant chez eux.
De plus comment les autorités feront pour différencier a la longue les avions locaux et les avions étrangers.
Bjr
Le leasing d’aéronefs, est plus qu’imperieux,pour essayer de maintenir, du transport aérien national, d’abord.
Maintenant, ce même leasing ouvre bcp de brèches….
Je pense, que c’est dans ces « breches » que l’on devrait lorgner… Pour laisser toute lisibilité à l’autorité(Anac), en matière de Sécurité, donc de qualité.gages de Confiance « Absolue » pour Notre Pays,de l’OACI….