Décidé à faire appliquer la décision de justice autorisant la réouverture de leur entreprise, le collectif du personnel de Pogab observe, depuis le 4 avril dernier, un sit-in au tribunal de première instance de Libreville.

Sous une fine pluie, quelques employés devant le tribunal de Libreville. © Gabonreview

Sous une fine pluie, quelques employés devant le tribunal de Libreville. © Gabonreview

 

Alors que Ghassan Bitar a été reconnu comme l’unique propriétaire de Pogab SA, au détriment de l’investisseur chinois, Zhang Guohua, l’activité peine à reprendre au sein de la filiale de Plysorol, située dans la zone industrielle d’Owendo. Une situation qui agace le personnel qui observe, depuis le 4 avril dernier, un sit-in aux abords du tribunal de première instance de Libreville. «Nous sommes étonnés qu’après le rendu du tribunal, aujourd’hui, qui donne la paternité de l’entreprise à un des protagonistes, notamment M. Bitar, qu’aucune entreprise ne soit ouverte à ce jour. Et ce malgré le fait que l’huissier de justice ait demandé au parquet de libérer par injonction, par écrit ou par téléphone, la garde de Pogab par des agents de police», a expliqué le délégué du personnel, le 14 avril courant à Libreville. «Maintenant que le propriétaire est connu, la décision est connue, celle de la cour d’appel qui était appuyée par la cassation, nous ne comprenons pas pourquoi le parquet ne s’exécute pas pour libérer la garde dans notre entreprise. C’est ce qui nous empêche de reprendre notre travail», a-t-il poursuivi.

Guy Charles Zeng Angoué, délégué du personnel de Pogab SA, et les banderoles déployées sur le lieu di sit-in. © Gabonreview

Guy Charles Zeng Angoué, délégué du personnel de Pogab SA, et les banderoles déployées sur le lieu di sit-in. © Gabonreview

Une situation d’autant plus inquiétante qu’elle est à l’origine de malheurs parmi les 350 agents concernés, qui cumulent 12 mois de salaires impayés. «Cette fâcheuse situation a été à l’origine de deux décès parmi les employés, qui ont perdu deux des leurs. Des décès consécutifs au manque de soins, liés au manque de moyens. Il y a également d’autres employés qui trainent des gangrènes et qui ne sont pas suivis. Et bien évidemment, le moment venu, nous ne saurons quoi faire», a déploré  Guy Charles Zeng Angoué. Selon ses explications, le propriétaire officiel de Pogab dit attendre l’ouverture du site. «Si l’ouverture se fait, et c’est ce à quoi il s’attèle, par les voies légales, nous aurons notamment le rappel de nos salaires», a-t-il révélé. «Nous sommes là depuis deux semaines et nous n’entendons pas nous arrêter. Je pense que les magistrats qui sont là, surtout ceux du parquet qui refusent de s’exécuter, veulent peut-être qu’il y ait parmi nous encore plus de morts. Mais ça se passera sous leurs yeux, nous ne partirons pas», a-t-il prévenu, comme pour affirmer leur détermination.

Comme souvent en pareille circonstance, le délégué du personnel de Pogab SA en appelle au président de la République. «Nous ne comprenons pas que ce dernier parle de justice forte, principal pilier d’une République, et qu’aujourd’hui nous observons une telle situation. Nous voulons donc lui dire que lui seul peut nous tirer d’affaire», a lancé Guy Charles Zeng Angoué. «Si vraiment le chef de l’Etat est pour l’égalité des chances, comme il le clame si bien, c’est le moment de le prouver», a-t-il conclu.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. ondo charles dit :

    Bonjour,

    Le problème de POGAB est la conséquence de la gestion du pays par le pouvoir actuel.

    Les principaux acteurs de ce blocage sont :

    – SIDONIE FLORE OUWE corrompue par les chinois;
    – SERAPHIN MOUNDOUNGA, menteur et grand escroc
    – MIREILLE ONDJANI, grande menteuse et corrompue par OUWE

    • moussavou jules dit :

      Bonjour,

      La responsabilité de SIDONIE FLORE OUWE dans cette affaire est clairement établie. Il s’agit d’un problème de corruption dont le corrupteur est le chinois ZANG, montant 750 000 000 FCFA. Une partie de cet argent a transité à ALLEGIANCE.

      Concernant MIREILLE ONDJANI, procureur général à la cour d’appel, cette femme est soit malade, soit elle est le mensonge personnifié. Dans un cas comme dans un autre, cette dame n’a pas sa place au tribunal. Si elle est mariée, j’ai peur pour son époux.
      Elle ment à tout le monde : avocats, huissiers, magistrats, greffiers, employés de POGAB, etc.

      L’autre acteur récent de problème, c’est l’actuel procureur de la république de Libreville. C’est lui qui le 15/12/2015 a envoyé un soit transmis à la préfecture de police de Libreville pour maintenir les policiers dans l’enceinte de POGAB. Ce document est consultable à la préfecture de police de LIBREVILLE.

      Or, lors d’une réunion ténue le 24/12/2015 dans son bureau en présence de maitre AKUMBOU, de la direction générale de POGAB et des employés, il a déclaré ne rien comprendre de la présence des policiers à POGAB.

      Au cours de cette semaine, lors d’une réunion ténue au palais de justice au cours de laquelle on notait la présence du bâtonnier, du président du tribunal de Libreville, du procureur général, la menteuse MIREILLE ONDJANI, de la présidente de la cour d’appel, du procureur de la république, ce denier a encore menti de façon éhontée sur la présence des policiers à POGAB. Ce qui emmené le bâtonnier à le traiter de menteur. C’était pitoyable ! Il a du quitter la réunion la queue entre les jambes, prétextant être pris par des urgences.

      Enfin, au sujet de SERAPHIN MOUNDOUNGA, c’est le bras politique de la corrompue OUWE. Il a plusieurs fois tenté d’amadouer les magistrats prétextant que le président de la république lui avait demandé de céder POGAB aux chinois.

      Les tribunaux français viennent d’être saisis de cette affaire car ce sont les juridictions de ce pays qui ont depuis 2010 tranché de la paternité de cette entreprise.

      Les noms de SERAPHIN MOUNDOUNGA, MIREILLE ONDJANI, SIDONIE FLORE OUWE sont cités dans cette affaire. Ne soyons pas surpris par des saisies des biens du GABON en FRANCE dans les prochains jours.

      • nzengue yvon dit :

        Bonjour Jules,

        Tes observations sont très pertinentes.

        L’affaire de POGAB est facile à comprendre à partir de tes écrits maintenant.

        Il y a par contre quelque chose d’incompréhensible à savoir le silence et l’absence de BITAR. On ne l’attend pas, où est-il ? Que fait il ?

        Le management de BITAR n’est pas à la hauteur selon plusieurs personnes qui l’ont approché. Par ailleurs, il n’est pas du tout reconnaissant envers des personnes qui l’ont soutenu; il s’est séparé de toutes les personnes qui l’ont accompagné dans la reprise du groupe PLYSOROL : Jean Jacques Landreau, Guy Florent KASSA MICKALA, etc. BITAR est un ingrat.

        Mauvais manageur, il voit les escrocs partout. Il ne fait confiance qu’à ses compatriotes libanais qui sont très limités.

        En venant au Gabon, il a suscité beaucoup d’espoir, mais hélas…

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