Au Gabon où les autorités de la transition rassurent les opérateurs économiques, le Premier ministre, qui s’inscrit dans cette logique, estime qu’il faudra régler la question politique pour améliorer le climat des affaires.

Henri Claude Oyima (gauche) et Raymond Ndong Sima lors de la rencontre avec la FEG. © Gabonreview (Capture d’écran)

 

En milieu de semaine écoulée, le Premier ministre de la transition recevait la Fédération des entreprises du Gabon (FEG). La FEG que conduisait Henri Claude Oyima voulait comprendre le sens de la feuille de route remise à Raymond Ndong Sima par le président de la transition et partager avec lui les préoccupations du secteur privé. «Comme nous l’avons indiqué à monsieur le Premier ministre, le monde des affaires n’aime pas les incertitudes», a confié le président de la FEG à l’issue de la rencontre. En cette période de transition, entre lancement de la task-force sur la dette et règlement de la dette, le patronat au Gabon s’interroge sur le cadre macroéconomique qui sera mis en place pour encourager l’investissement, l’emploi et garantir une véritable relance économique.

Dans le pays où les autorités de la transition rassurent les opérateurs économiques, le Premier ministre s’inscrit dans cette logique, mais estime qu’il faudra d’abord régler la question politique. «La démarche que nous allons suivre, il faut régler la question politique parce que s’il n’y a pas de tranquillité politique vous ne pouvez pas travailler», a déclaré Raymond Ndong Sima. Lors d’une conférence de presse en visioconférence la semaine écoulée, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) assurait que malgré le coup de force, le Gabon restait attractif pour les investisseurs. «Aujourd’hui, nous n’avons aucune indication de défiance par rapport à la situation que nous observons au Gabon», affirmait Abbas Mahamat Tolli.

S’il demandait cependant d’observer la tournure des événements, le Premier ministre de la transition promeut une démarche participative. «Si vous ne travaillez pas, il n’y a pas de production de richesses et s’il n’y a pas de création de richesse il n’y a pas d’emplois et le pays rentre dans des problèmes», commentait Raymond Ndong Sima. «Donc il faut qu’on arrive à comprendre qu’il y a un ordonnancement logique des choses», affirmait-il. Le Premier ministre lançait à l’endroit du patronat un appel à contribution pour dit-il, «voire ensemble ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et comment faire pour y remédier».

Concrètement, Raymond Ndong Siam a fait un appel à contributions sur le diagnostic que chacun se fait de la situation du pays et les moyens de corriger les dysfonctionnements relevés. Régler la question politique, pour lui, permettrait donc d’obtenir de meilleurs résultats y compris en matière d’amélioration de climat des affaires. «Il nous a rassurés au niveau du cadre macroéconomique qui sera mis en place pour encourager l’investissement. Les entreprises partent de là satisfaites pour accompagner le gouvernement», a déclaré Henri Claude Oyima.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Kobbe dit :

    LE GABON UNIPOLAIRE ET L’ IMPÉRATIF DU MONDE MULTIPOLAIRE…
    Le Gabon est unipolaire, pourtant le monde est multipolaire. Nous allons vers un monde multipolaire total, le marché national Gabonais doit être multipolaire et finira par être tel: que les forces du mal et ses agents le veulent ou pas. Voilà ce que le CTRI doit livrer au peuple. Les querelles politiques nous distraient du vrai problème national. L’ élection poliltique est le moment de tous les dangers, pourtant la politique ne se mange pas. Gabon a plutôt avidement besoin d’un souffle nouveau après plus d’un siècle d’un partenariat ‘’gagnant-perdant’’ avec l’Ouest/Occident. Voilà le vrai problème: la main-mise de l’Occident sur le Gabon. On derange par le simple fait de dire la vérité; et peu de nous veulent entendre la vérité car elle blesse mais aussi expose et guéri. Quand la vieille génération (VG)se fait facilement roulée dans la farine, la nouvelle génération (NG) ne se laisse pas distraire. Identifier le problème et le résoudre puisque celui-ci persistera. Le pays est mis à genoux par un marché national multipolaire depuis plusieurs siècles.

    C’est bien connu, le choix des partenaires a un impact sur le devenir d’un pays. Nous vivons dans un monde unipolaire dans lequel un ou groupe des pays s’ érigent en p’tits-decideurs de l’avenir des autres. Arrogamment naif, l’USA trainant ses poussins se positionne comme le ‘’maître du monde’’ par une vision d’ hégémonie. Jusqu’ici seule Chine a montre la grandeur d’une superpuissance dotée d’une vision d’un avenir partagé et prospérité partagée. La Chine fait le commerce: l’Occident fait de la poésie culturelle et géopolitique. L’ ‘’assimilation culturelle’’ reste la doctrine principale.
    Ainsi, malgré des siècles de présence en Afrique, Moyent-Orient et une partie d’Asie…aucun de ces pays n’a connu un développement socio-économique par le simple partenariat avec l’Occident. D’ou l’impérieuse nécessité de la venue d’un globe multipolaire car le monde est multipolaire. Du fil à l’aiguille, le Gabon ne doit plus avoir un marché unipolaire avec un seul partenaire soit disant ‘’privilégié’’: le pays doit avoir des multiples partenaires, avec un marché uniquement multipolaire. Un Gabon multipolaire dans un monde multipolaire est un impératif: la marche est irreversible.

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