La Conférence de lancement du Rapport de la Banque mondiale (BM) : Les femmes, l’entreprise et le droit 2020, placée sous le Haut patronage de la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, s’est déroulée, le 30 janvier à Libreville. Elle a permis de relever des données clés pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale, en identifiant les domaines potentiels dans lesquels il faut travailler davantage afin que les femmes bénéficient de l’égalité des chances.

Les Premières dames du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, de la République démocratique du Congo (RDC), Denise Nyakuré Tshisékédi et du Burkina Faso, Sika Kaboré, déterminées à œuvrer pour l’autonomisation des leurs congénères. © Gabonreview

 

Si le lancement officiel du Rapport de la Banque mondiale (BM) : Les femmes, l’entreprise et le droit 2020, a eu lieu le 14 janvier dernier, Libreville a été choisie pour abriter la conférence de lancement pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale. Cette cérémonie s’est déroulée, le 30 janvier dans la capitale gabonaise sous le haut patronage de la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, accompagnée de deux autres Premières dames. Celles de la République démocratique du Congo (RDC), Denise Nyakuré Tshisékédi et du Burkina Faso, Sika Kaboré.

Avec pour sous thème «Défis et opportunité pour l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale», le Rapport de la Banque mondiale (BM) : Les femmes, l’entreprise et le droit 2020 mesure 190 économies pour étudier la manière dont les lois affectent les femmes aux différentes étapes de leur vie professionnelle et en se concentrant sur les lois applicables dans la principale ville économique du pays. Elle couvre les réformes entreprises de juin 2017 à septembre 2019 dans huit domaines associés à l’émancipation économique des femmes : la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, l’entrepreneuriat, les actifs et la retraite.

Présentant les scores pour les économies de l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale, le directeur des Opérations de la Banque mondiale, Abdoulaye Seck, a indiqué que le score moyen mondial est de 75,2. «Ce qui indique que les femmes ont environ les trois quarts des droits reconnus aux hommes dans les domaines couverts  par l’indice», a-t-il expliqué.

Dans ces deux régions, le score moyen est de 67,7 soit un score légèrement inférieur à la moyenne de la région subsaharienne 69,9. Cependant, parmi les 25 économies de ces deux régions, le Cap vert et le Sao Tomé et Principe enregistrent les meilleurs scores, 86,3, chacun, tandis que les scores les plus bas sont ceux de la Mauritanie (45,6) et de la Guinée Bissau (42,5).

Les bons résultats de ces deux zones sont enregistrés notamment dans le domaine de la mobilité (80) et de la retraite (88). «L’ensemble des 25 économies n’enregistre aucune restriction juridique sur la capacité des femmes à voyager à l’extérieur du pays ou à quitter leur domicile», souligne le Rapport.

Dans les domaines de la parentalité (50,4) et dans celui de la rémunération, des défis demeurent, selon l’institution onusienne. Certains des pays des deux régions interdisent encore aux femmes de travailler dans certaines industries. Mieux encore, concernant le mariage et les violences domestiques, certains de ces économies ne possèdent pas de lois.

Malgré cela, la Banque mondiale note qu’«au cours des deux dernières années, 40 économies ont fait de l’émancipation économique des femmes une priorité, en adoptant 62 réformes qui facilitent l’accès des femmes au marché du travail». Sept de ces économies se situent en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale. Elles ont adopté 10 réformes dans ce sens. Le Gabon a, par exemple, adopté des sanctions pénales contre le harcèlement sexuel au travail, tandis que le Mali a adopté une loi interdisant la discrimination fondée sur le genre en matière d’emploi.

 
GR
 

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