Le devoir de mémoire ne porte pas seulement sur les morts et les tragédies de l’histoire, il peut s’appliquer à une parole marquante. On l’adjoindra, pour les trois ans de pouvoir d’Ali Bongo, à un devoir d’inventaire, sommaire, fondé sur le discours prononcé par le président gabonais lors de sa prestation de serment, le 16 octobre 2009. Ali Bongo sur parole, 156 semaines après.
Ali Bongo Ondimba prête serment devant l'Assemblée le vendredi 16 octobre 2009 - © D.R.
16 octobre 2009-16 octobre 2012, trois ans déjà que le président Ali Bongo est au pouvoir. Tout au long de ces jours de règne, il s’est employé à bâtir le socle de sa politique à travers une kyrielle de réformes pour moderniser la nation et la doter d’une économie prospère. Il est certes un peu tôt pour récolter les fruits de ces réformes, mais le pouvoir peine visiblement à construire la prospérité promise durant la campagne électorale de la présidentielle 2009 et lors du discours de prestation de serment auquel il convient de se référer, les promesses ayant été solennelles.
En ce troisième anniversaire de la prestation de serment d’Ali Bongo, il semble en effet judicieux de consulter la carte mémoire du président, de revisiter ses déclarations, ses faits les plus importants pour mesurer le chemin parcouru. Au passage, une carte mémoire permet de stocker des fichiers qu’on ne voudrait pas perdre, en vue de les consulter et s’y référer lorsque besoin s’en trouve. Dans ce stockage mémoriel concernant le président Ali Bongo, on trouve, pêle-mêle, l’électrochoc du 19 octobre 2009, surnommé «Tsun’Ali» ; l’interdiction de l’exportation du bois en grumes ; les états généraux de l’éducation nationale ; l’institution de la journée de travail continue ; les mesures et promesses des conseils des ministres délocalisés ; l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations ; etc. Mais, parce qu’«au commencement était le verbe», on se remémorera du discours, sans doute le plus important à ce jour, prononcé par le 3e président du Gabon au moment où il a été investi dans ses fonctions, le 16 octobre 2009.
Élu avec 41,79 % des suffrages, Ali Bongo, au cours de cette allocution, avait tranché au sujet des clivages nés de la présidentielle anticipée de cette année-là en déclarant : «Je suis désormais le président de tous les Gabonais. A ce titre j’entends travailler avec toutes les forces de notre pays, qui partage ma vision et mon idéal pour le Gabon.» Hélas, ceux des fonctionnaires et autres cadres des entreprises parapubliques qui ne l’avaient pas soutenu durant la campagne électorale en ont été pour leurs frais. Nombreux d’entre eux ont été mis au ban et n’ont été jusqu’à ce jour jamais réhabilités. Ils seront rejoints par d’autres qui avaient été nommés dans le gouvernement dit du PNUD d’André Mba Obame. Pour ces derniers les salaires ont été coupés et n’ont jamais été rétablis. En excluant certains, le président n’aura donc pas tenu la promesse d’être le chef de tous les Gabonais.
Dans la même adresse du 16 octobre 2009, Ali Bongo notait : «Notre pays est en train d’écrire grâce à vous, une nouvelle page de son histoire politique, économique et sociale. Je veux qu’elle soit entièrement consacrée à la résolution des attentes et des préoccupations des aînés, des femmes, des jeunes et de toutes les composantes de la société gabonaise. C’est pourquoi l’urgence nous commande d’aller vite de l’avant, pour bâtir ensemble un Gabon véritablement émergent.» On note qu’en boostant la mise en activité de la CNAMGS, le président s’est préoccupé des  populations. Il a institué la prise en charge de leurs problèmes médicaux et l’allocation d’un revenu trimestriel aux Gabonais économiquement faibles. De même, des centres de traitement ambulatoire ont été créés dans chaque province, la gratuité du test de dépistage et des soins du virus HIV/Sida a été instaurée ainsi qu’un dispositif de prise en charge des personnes touchées par ce fléau. Si le président avait alors indiqué qu’il faillait «aller vite», on devra noter que le pays est tout de même en retard sur biens des aspects sociaux (les 5 000 logements par an promis) et infrastructurels (échangeurs à Libreville, stade omnisports inachevés au terme du délai d’un an annoncé).
«J’ai bien compris qu’il y avait urgence d’agir vite pour redonner confiance et favoriser l’émergence d’un nouvel espoir. L’espoir de voir disparaître la pauvreté, le chômage, la précarité et toute les inégalités qui font de l’exclusion et cristallisent les frustrations», avait alors laissé espérer Ali Bongo. Las, les frustrations ont été exacerbées avec la destruction sans retombées immédiates de nombreuses habitations en bordure des artères de la capitale. La mesure portant sur le revenu minimum mensuel à 150 000 francs CFA n’a pas été respectée par tous tandis que la proportion de la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté  s’est officiellement enrayée autour de 33 % et serait, selon les témoignages recueillis dans  les quartiers populaires, en nette augmentation. «Aujourd’hui, les disparités sociales constituent un défi. L’atteinte d’ici à l’horizon 2015 de la cible du taux de pauvreté fixée à 13,5 % dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) s’avère peu probable au regard des conclusions du Troisième Rapport National sur le suivi des OMD (2010)», lit-on, concernant le Gabon, dans le Document de stratégie pays 2011-2015 de la Banque africaine de développement.
Le président avait pourtant laissé entrevoir, le 16 octobre 2009 : «L’espoir d’aller dans de bonnes écoles, l’espoir de se faire mieux soigner, l’espoir d’être mieux logé, l’espoir d’aller sur nos routes en toutes saisons, l’espoir de recevoir sa juste part des fruits de nos richesses, l’espoir de vivre en toute sécurité.»  On notera, concernant le revenu par habitant en Afrique, que le Gabon s’est classé au 3e rang en 2011 avec un Produit intérieur brut (PIB/habitant) de 10 982 dollars, derrière les Seychelles (11 117 dollars) et la Guinée Équatoriale (14 374 dollars). Une performance cependant relativisée par la Confédération gabonaise du travail (CGT) qui pense que «la concentration de la richesse se retrouve dans les mains de quelques 2% des Gabonais qui possèdent 98% des richesses, alors que 99% de la population vit dans la pauvreté». De même, on déplore qu’en trois ans de pouvoir aucune nouvelle école n’ait été construite. Ce qui a d’ailleurs conduit à transformer une partie du stade de l’Amitié à Angondjé, en salles de classe. Le chantier de la route nationale, pourtant entamé, tarde à livrer ses premiers kilomètres utilisables, le déficit de logements est resté statique tandis que l’insécurité n’a pas fermement été combattue, poussant une télévision européenne à réaliser cette année, un documentaire honteux pour le Gabon sur les crimes dits rituels.
Toujours lors de sa prestation de serment, le président Ali Bongo avait indiqué, «Je veux un Gabon où les entreprises prospèrent et créent des emplois. Je veux un Gabon dynamique tourné vers le progrès et l’excellence, en somme je veux un Gabon performant qui gagne, qui se développe.» On note, concernant la qualité de l’environnement des affaires, que le Gabon est le pays le moins dangereux de la Cemac. Il a été classé au 10e rang africain du Risque pays 2012 par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface). Des efforts ont donc été réalisés à ce niveau et, même si l’information avait prêté à la controverse, la présidence de la République a annoncé, en septembre dernier, que «le nombre de PME au Gabon a augmenté de 22,3 % entre 2010 et 2011, un signe supplémentaire des bonnes performances de l’économie du pays qui connaît un taux de croissance supérieur à 6 % depuis 2010.» Reste à savoir si  ces entreprises sont parvenues à créer des emplois et à les conserver.
Le 16 octobre 2009, Ali Bongo avait également indiqué : «Je veux un Gabon exempt de la corruption et de l’injustice. Je veux un Gabon où les élites circulent et se renouvellent, je veux un Gabon où la justice est au service de tous.» On ne saurait pourtant affirmer qu’une circulation des élites a été observée ces trois dernières années. Si le  tout premier conseil des ministres d’Ali Bongo président, tenu le 19 octobre 2009, avait débouché sur un vaste mouvement de personnels dans l’administration publique et dans les organismes publics et parapublics, les choses n’ont plus bougé depuis lors. Le général Raphaël Mamiaka s’est d’ailleurs plaint, le 16 octobre dans Gabon Matin, d’une confiscation des choses par les jeunes : «le jeune gotha politique gabonais ne doit pas faire dans l’exclusion. Aujourd’hui on a comme l’impression que le Gabon n’appartient qu’à une catégorie de personnes, notamment les jeunes, qui s’activent et qui crient». La justice, quant à elle, est toujours aussi gangrénée par le favoritisme, le manque d’indépendance et la corruption, ainsi que le dénoncent régulièrement de nombreux journaux gabonais. La Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) n’a jamais donné de fruits, se plaignant de la lourdeur pour mettre en place la Cour criminelle spéciale où doivent déboucher les dossiers en sa possession.
On ne saurait pourtant dire qu’Ali bongo n’a rien réalisé. Un bilan éloquent a d’ailleurs été effectué par le chef de l’État lui-même lorsqu’il a dressé, dans son discours à la nation le 16 août 2011, un état des lieux des réformes et des chantiers initiés depuis son accession au pouvoir en octobre 2009, visant l’amélioration des conditions de vie des Gabonais et la mise en place du Gabon «émergent». Mais, le discours prononcé lors de sa prestation de serment et qui reste l’élément essentiel de sa carte mémoire, est loin, il faut le reconnaitre, de la réalité vécue depuis lors.
La direction du Gabon  a été confiée à Ali Bongo pour 2 555 jours, il vient de boucler 1 095 jours à la tête du pays. Le président est donc à 42,85 % du temps qui lui a été imparti. Près de la moitié du mandat, diront les pessimistes ; même pas la moitié, rétorqueront les optimistes. A bien de niveaux, pour ce que les Gabonais voudraient voir comme retombées (logement, infrastructures routières, sécurité, emploi), on est bien loin de 42 % de réalisations sur les promesses du 16 octobre 2009. A moins que le mandat présidentiel ne soit pas de sept ans.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Homme Intègre dit :

    Bilan négatif sur toute la ligne. Si déjà en mi mandat on est incapable de percevoir les réalisations à titre d’exemple la construction de 5 000 logements par an ce n’est pas en fin de mandat qu’on aura les 35 000. Pays de maquettes et des premières pierres oui. Le seul bilan positif qu’il a ce sont ses incessants voyages à l’étranger aux frais du contribuables gabonais oui !!!!!!! Tel que celui de l’accompagnement des athlètes aux jeux olympiques, un vrai et digne président ça ne se déplace pas pour du n’importe quoi ou des conneries. Est ce son cas (lol)? Si on pouvait remonter le temps, j’aurais souhaité vivre l’époque du Gabon de 1960 à 1967 et mourir sans pouvoir connaitre ces pilleurs de la république car avec mes 5 frs je pouvais m’acheter mes 5 beignets et non celle là où avec un salaire d’un (1) million on s’habille à moutouki et non dans un prêt à porter.En tout cas………….

  2. dworaczek-bendome dit :

    en 3 ans, le traitement social a continué avec la politique « des dons », don d’Ali bongo ondimba par là, don de sylvia bongo par ici, etc…..
    la question sociale a été subordonnée à la promotion de l’épouse du chef de l’état et sa fondation.
    pourquoi une pension trimestriel et pas mensuel aux G.E.F ?

    • Joec dit :

      Bonjour,
      A la veille du sommet de la francophonie, au moment où Ali Bongo décidait d’adapter le modèle du bilinguisme rwandais au Gabon, c’est-à-dire au moment où le gouvernement annonçait sans la moindre gène que les élèves gabonais allaient apprendre dans les vestiaires d’un stade inachevé, vous écriviez un article dans lequel vous vantiez la dextérité  »de l’animal politique  » Ali Bongo. Pour vous, cette décision allait faire de lui la vedette du sommet de la Francophonie en lieu et place de Joseph Kabila. Quand j’ai lu votre papier, je n’ai pas cessé de rire et je vous en suis reconnaissant! Maintenant que le sommet de la Francophonie est fini, que François Hollande n’a pas abordé la question de cette caprice d’Ali (non pas que l’anglais ne soit pas importante comme langue, mais il y a des conditions préalables pour un tel basculement du système éducatif) j’attends un autre article, je suis en manque d’humour. Sur l’article du bilan de votre animal politique, vous osez dire qu’il est négatif à cause de la déification du couple présidentiel grâce à la politique des dons alors que vous le défendez à cor et à cri? Le problème du Gabon c’est pas seulement ses dirigeants incompétents, mais une part de sa jeunesse qui n’arrive pas à transcender l’égoïsme au point qu’elle tient des discours apologétiques sur des opérations politiques éphémères. Madame essayez d’avoir une position et gardez-la!

  3. Nelson Mandji dit :

    Belle manière de faire un bilan « sommaire ». Belle image que celle de carte mémoire et de ce qu’au commencement était la parole, comme l’indique l’évangile de St. Jean. Il faut prendre les gens aux mots et dans le cas d’espèce, Ali Bongo mentait lors de sa prestation de serment, puisqu’il s’en moque de tenir parole.
    Myboto avait raison lorsqu’il a listé les nombreuses trahisons d’Ali Bongo par rapport au serment présidentiel. Ali’9 est coupable de haute trahison envers le peuple, envers la Constitution, envers l’histoire et envers Dieu. Ce n’est pas avec le temps qui lui reste qu’il pourra se rattraper. Lui il ne s’en fait pas. Il a promis l’émergence en 2025. Il estime donc qu’on lui a confié le pays pour 16 ans au moins. D’ailleurs chez les Bongo un mandat présidentiel est normé à 40 ans. Pitié pour le Gabonais.

  4. ni lire ni écrire dit :

    Bilan à charge, certes réaliste mais en balayant les réalisations en un seul paragraphe sans aucun détail vous marquez clairement votre préférence. C’est votre droit. Mais c’est dommage car cela nous prive d’une analyse plus en profondeur.
    Si vous aviez mis en regard les avancées en matière d’infrastructures, cela aurait permis une réflexion sur l’écart qu’il y a entre les promesses politiques et les réalités administratives.
    Le fond du problème est que pour réaliser les promesses, il faut des moyens. Pas seulement de l’argent. Il faut des routes, il faut des cables electriques, il faut de la fibre optique, il faut des ports, des aéroports.
    Au Gabon, rien de tout cela n’existait en quantité suffisante. Certes, la démagogie qui consiste à promettre ce qu’on ne peut pas tenir est déplorable, mais connaissez vous un homme politique qui ait gagné une élection au suffrage universel en promettant du sang de la sueur et des larmes?
    Prenons l’exemple de la santé. Combien d’hopitaux ont ils été construits et rénovés en 3 ans? Pourquoi ne le dites vous pas dans cet article?
    Combien de kilomètres de route?
    Combien d’aéroports?
    Combien d’usines de transformation du bois?
    Combien d’emplois créés?
    Vous vous seriez grandi en citant ces réalisations, même si encore une fois vous avez un droit imprescriptible à ensuite en critiquer les choix, la qualité, ou la vitesse de réalisation.
    Pourquoi n’avez vous jamais expliqué dans quelles circonstances le stade d’Angondjé a du être reconfiguré en urgence en salles de classe? Pourquoi occulter que la hausse vertigineuse des inscrits en 6ème n’avait pas été anticipée et discuter avec les experts du ministère et leurs opposants de la pertinence des arguments des uns et des autres? Etait elle anticipable? A quoi est elle due? Y avait il une autre solution possible de mettre en place entre le mois de juin quand on a connu les chiffres et la rentrée?
    Faute de précision, ce bilan manque finalement de pertinence. Il fera plaisir à ceux des intervenants de ce forum qui s’en pourlècheront et irritera le pouvoir (et quelqeus autres intervenants). Sans aucun effet. Là où une argumentation mieux construite aurait donné des raisons sérieuses de s’opposer aux premiers et matière à chercher comment s’améliorer aux seconds.
    Tout ceci dit avec le plus profond respect que votre site mérite par sa ligne éditoriale en général. On ne peut être déçu que par ceux dont on attend quelque chose.

    • Nelson Mandji dit :

      Donc ce site doit se transformer en service comm d’Ali Bongo?
      L’article s’en tient au discours d’investiture qui était très général, donc il doit également être général. Grosso modo, Gabonreview ne dit pas que rien n’a été fait, mais qu’on est loin des promesses. 
      Dans le discours en question, Ali avait-il donné le nombre de Kms de routes qu’il allait construire? Le nombre d’aéroports? D’emplois? Ne demandez à la presse de se mettre absolument du côté de votre monarque. Et basta!

    • François Ndjimbi dit :

      Un article intitulé « L’an III d’Ali Bongo : les avancées de l’Émergence » (https://www.gabonreview.com/blog/lan-iii-dali-bongo-les-avancees-de-lemergence/#axzz29TaCn6Aj) a été publié le 8 octobre dernier. Il aborde les avancées notées dans la construction des routes, l’industrialisation, les infrastructures. Pour dresser le bilan exhaustif que vous auriez voulu, il faudra plusieurs pages et dans ce cas, ce n’est pas dans la carte mémoire, pour reprendre l’expression de Gérald Mounomby, qu’il faudra plonger mais dans le disque dur du président. Peut-être, pour être exhaustifs, écrirons-nous un livre au terme du mandat de sept ans qu’exerce actuellement le président Ali Bongo. Mais ceci est la perception objective du journaliste de Gabonreview, site d’information qui se bat pour l’impartialité, n’en déplaise à certains. Merci de continuer tout de même à nous suivre.

      • ni lire ni écrire dit :

        l’objectivité de votre journaliste me parait à sens unique et j’ai du mal à voir ce qui la distingue de la subjectivité quand justement il ne tient aucun compte de cette partie du bilan dans son analyse. C’est un choix qu’il fait. Que vous défendez. C’est votre droit. En ouvrant la possibilité à des commentaires vous me permettez d’exprimer mon désaccord sur ce choix. Il s’agit d’un dialogue démocratique sain pour lequel votre site à tout mon respect, même lorsque je ne partage pas les opinions qu’il exprime.

    • kabangona dit :

      @ni lire ni écrire,
      Vous demandez à l’auteur de cet article :
      Combien de kilomètres de route?
      Combien d’aéroports?
      Combien d’usines de transformation du bois?
      Combien d’emplois créés?
      Eh ben chiche, allez-y, sortez donc les chiffres !
      De toutes les façons la presse aux ordres (RTG, PP et compagnie) nous rabâche les oreilles à parler des réalisations de l’émergence.
      Le vrai hic c’est que malgré toute cette communication effrénée, les gens n’y croient pas car ils voient bien que tous ces ‘films’, ces chiffres parfois inventés, ces discours, ces promesses sont totalement déconnectés par rapport à leur vécu quotidien.
      Telle est la réalité !
      Finalement après l’arrogance, n’est-il pas de temps de changer la façon de communiquer de l’émergence, en redescendant un peu sur terre, et surtout en faisant preuve d’humilité ?

    • Inconnu dit :

      Désolé mon cher monsieur,les hopitaux datent d’avant les trois.Souvenez-vous ans.Et de quelles routes parlez-vous?Peut-on les situer?Ou alors vous pensez que déloger les gens des trotoirs sans vers suivre le goudron ou les pavés c’est faire les routes?De quel aéroports?Et où ça???Franchement…arrêtez!!!Encore que les aéroports actuels c’est l’ASECNA!!!Et puis,nettoyez un terrain,tout le monde peut le faire.Si vous parlez des routes d’Agondjé,désolé,elles existaient.Juste que parce qu’il fallait faire bonne presse pendant la CAN,le goudron a été mis.Savez-vous combien d’années elles ont passé dans un été de oufff!!!Désolé,mais renseignez-vous bien sur les faits avant de prendre le temps d’écrire.Je ne suis d’aucun bord politique.J’aime pas la politique.J’aime pas encore plus qu’on raconte du n’importe quoi aux gens.Nous ne sommes pas tous ignorants.Rien de particulier.Nous sommes frères.

  5. manondzo dit :

    @homme intègre: dire comme vous que « le bilan est négatif sur toute la ligne » (sic), c’est faire preuve de mauvaise foi; la haine vous aveugle, on l’a compris depuis longtemps. Parlez! parlez! parlez! mais laissez nous avancer

  6. jules obiang dit :

    La carte mémoire a été reconfigurée, pour: Acheter les Chateaux à Paris. Aux USA, des Fermes en Afrique du Sud, Organiser des courses de Bateux, achats de voitures de Luxes, Des centaines de voyages à L’étranger. Transformer des Stades en école, imposer l’Anglais en negligeant le TEKE sans langue maternelle, produire à profusion des Maquettes avec l’ANG. Danser à mourir le Vodou tous les week end. Aller suivre des matches de ligue des champions en Europe. Aller jouer au controleur des prix à Mont Bouët…… la liste est longue. C’est cela la nouvelle configuration du cerveau de l’Emergent en chef.

  7. Mandela dit :

    Je crois qu’Ali a essayé de faire Mieux que son père, il a donné des signes de bonne volonté mais son problème c’est qu’il est resté depuis son élection s dans une recherche perpétuelle de la de légitimité via des grand projets et c’est ce qui lui a poussé à trop promettre pour paraître travailleur mais au mépris et dans l’indifférences de l’Opinion que les Gabonais se font de son élection et de son pouvoir.
    Malgré toute sa volonté de bien travailler, le décollage passe par le réconciliation avec son peuple.
    Ali réalise t-il à quel point ce peuple est aveuglé par 50 ans de Monarchie Bongo et PDG et ce sans partage ?
    Dite moi comment ses actions peuvent t-elle aboutir ou être appréciés dans ce climat sociales ?
    Ali doit se réconcilier avec son peuple d’une manière sincère en lui rendra sa liberté et sa souveraineté qui doit s’exercer par des élections libres, justes, et transparentes et avoir ainsi à la tête de l’Etat des représentants souverains, crédibles et légitimes.

  8. demain un jour nouveau dit :

    Le chevalier blanc de l’Emergence « Sir Ni lire ni Ecrire » n’a pas tarde a degainer son epee afin de nous faire comprendre que nous sommes tous aveugles et opposes a son Champion toute Categorie « Ali boma ye »! Ca doit etre difficile et penible de lire a chaque article sur le bilan de votre champion ces nombreuses critiques qui l’assomme et le condamne autant.. Ben c’est ca la democratie. Dans une democratie la presse n’est pas a la botte du pouvoir, elle est libre et independante comme en reve les pigistes de l’Union et autres qui doivent se morfondre et avoir honte en rentrant chez eux (les chaussures a la main a cause de routes boueuses et impraticables) d’etre oblige d’ecrire ts les journees des contre verites dans leurs papiers. Cela doit etre penible pour vous de savoir que pdt 4 ans encore la majorite des gabonais vous rappeleront quel n’ont pas choisi ce monsieur comme president (il a ete « elu » avec 41% des suffrages donc 59% n’en voulait pas). Cela va etre un supplice de lire tous ces commentaires en fait cela est une punition divine.. Rendez ce qui ne vous appartient pas et peut etre que le seigneur vous laissera une porte entre ouverte… Soyons claires vu que nous sommes tous dans la même pirogue qu’on le veuille ou non: le mandat du Pr est de 7 ans et pas de 16ans (2009-2025 l’emergence) donc nous sommes quasiment a mi mandat et aucune ecole construite, aucun hopital construit, tout a peine des chantiers et projets de son defunt pere acheves. Alors svp demandez lui de se reveiller car le peuple gronde…

    • ni lire ni écrire dit :

      Si vous me considérez comme un défenseur du régime, c’est que vous ne lisez de ma prose que ce qui vous dérange. Vous êtes tellement partisan que vous ne réfléchissez qu’en termes binaires. Mon opinion répétée sans cesse ici et ailleurs est que le pouvoir et l’opposition sont les deux faces d’une même pièce. Ces gens là sont de la même famille, mangent ensemble, couchent ensemble, font des affaires ensemble et se moquent bien de nous.
      Je ne supporte pas ce jeu de dupes ou tout le monde connait tout le monde et tout le monde fait semblant de se faire la guerre, pour mieux se reconcilier demain et se partager l’argent du Gabon, tout en laissant le peuple à son ignorance et à sa paresse.
      Toute cette agitation n’a pour but que d’obtenir ministères et prébendes. Le Gabonais de base n’est que le pretexte et la victime de toute cette agitation. Une vraie opposition aurait bien mieux à faire que de demander une conference souveraine. Il ne manque pas de sujets de contestation, ni de moyens d’expression. Il manque de l’ambition, de la compétence, de la sincérité.

  9. Yuma Brandon dit :

    Le president travaille il va lontemnt mais il arrivera surremnt pour le developpemnt du gabon.

    • Philippe Brandon dit :

      Bonjour Yuma Brandon.
      Je me permets de vous contacter car il semble que nous portons le même nom (si Brandon est votre nom de famille).
      Je cherche des informations au Gabon et j’aurais plaisir à vous en parler.
      Pourriez-vous me contacter sur mon adresse mail s’il vous plait?
      phjbrandon@gmail.com
      Merci par avance,
      Philippe.

  10. Kourou dit :

    Yuma Brandon, je je veux pas d’un escargot, le gabonais a trop perdu du temps avec bongo père et maintenant le fils…

  11. etoughe eloi dit :

    les braves apprécient et savent que les choses avancent. les cons continuent leurs diatribes au nom de la liberté d’expression où entre mensonge et montages ils ne savent même plus à quel saint se vouer pour dépeindre ce que la majorité voit, sent et apprécie malgré les difficultés qui sont du naturel des tous les pays du monde.

    • kabangona dit :

      @ etoughe eloi,
      Si les gens réclament tant la conférence nationale souveraine (CNS), c’est aussi à cause de cet excès de communication du pouvoir, qui veut absolument convaincre tout le monde qu’il travaille et qu’on n’a pas d’autre choix que d’y croire.
      Or cette communication excessive voire répressive est souvent perçue comme une forme de violence verbale quasi quotidienne qui, hélas passe très, très mal.
      Mais c’est justement à cause de cette fuite en avant du pouvoir que la CNS va inévitablement avoir lieu. A méditer.

  12. DiNG DONG dit :

    @ etoughe eloi dit
    Ok le président Travaille, puisque c’est vous qui le dites, de vous même aussi dites nous ce que nous ne voyons pas et que le président a inité et terminé depuis trois ans qu’il est à la tête du Gabon.

  13. La Fille de la Veuve dit :

    Nous sommes nombreux parmis les lecteurs a dire que rien de significatif n’a ete realise au cours de ces trois. Ils en existe pour dire que ceux qui disent que rien de significatif n’a ete realise sont de mauvaise foi, sont aveugles, sont jaloux. Et d’autres qui continuent de dire « laissez-nous avancer ». mais je ne trouve personne pour faire la liste des grandes realisations de ces 3 dernieres annees. Non pas l’inauguration des realisations des « grabataires qui ont laisses le Gabon en lambeaux », mais les projets inities par le Pouvoir etabli et qui doivent conduire le Gabon sur la voix de l’Emergence.
    Alors chers amis « avanceurs », a vos claviers pour nous produire la liste des realisations de l’Emergence. Histoire de faire taire les jaloux que nous sommes.
    Bien amicalement.

    • Okoriville Mwana Da Ngoli dit :

      Nous sommes aussi nombreux parmi la population à constater que la démagogie a pris le dessus sur la matérialisation du projet de société d’ALI9. Un bilan très négatif en trois ans qui ne montre pas les prémices d’une possible émergence à l’horizon 2025, malgré les élucubrations qui sortent du service de la communication de la Présidence de la République. En revanche, il semble exceller dans la chasse aux sorcières, contre tous ceux qui osent aller en l’encontre de ses desseins politiques caractérisé par l’épuration de comptes de l’Etat, soit par les voyages superflus, soit par les achats de biens immobiliers en occident (…) quand ce n’est pas pour l’organisation des courses de bateaux ou autres bêtises dont lui seul a le secret. C’est une réalité indéniable. Qu’on nous prouve le contraire…

    • ni lire ni écrire dit :

      je ne suis pas « émergent », mais encore une fois critiquons les méfaits réels au lieu de nous ridiculiser dans des accusations fausses.
      https://www.gabonreview.com/blog/lan-iii-dali-bongo-les-avancees-de-lemergence/#axzz29fFPTpEP
      Et je vous renvoie à mon commentaire. Ce bilan est réel, mais je conteste sa pertinence, l’absence d’un volet social, la faiblesse des actions contre l’enrichissement illégal, entre autres.
      Je pense que la vision libérale selon laquelle il suffit de permettre aux entreprises de s’enrichir pour développer le pays est totalement inadaptée à l’Afrique. Nous devons trouver notre propre chemin vers une vraie émergence qui profite à tous et non emboiter le aps des pays ou les inégalités se creusent. Elles sont suffisamment criantes dans ce pays.
      Ce n’ets pas parce que je clame que l’opposition me déçoit que Ali trouve pleine grâce à mes yeux. Mais bon sang, attaquons ce qui est attaquable. Ces critiques oiseuses et mal fondées sont pain béni pour les suppots du pouvoir. Ils laissent dire, et abattront leurs cartes au moment voulu, et on aura l’air de quoi?

  14. Nelson Mandji dit :

    Pourquoi avoir modifié le titre de l’article? Il était énigmatique et attractif. Est-ce que l’Union ou le Figaro peut se permettre celà? C’est parceque vous êtes sur internet que vous devez vous permettre un tel amateurisme. Je croyais qu’un titre se donne une fois pour toute et qu’on ne le change pas même sous la menace. Vous restez un journal à ma connaissance.

  15. Désiré du Komo dit :

    Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ! Parce que oui, il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir que le Gabon avance !
    – Pour la santé : rénovation du CHU d’Angondjé, enrôlement des gabonais économiquement faibles par la CNAMGS…
    – Pour le logement : mise en place d’un guichet unique, 6 mois de démarches seulement contre 10 ans avant, construction de logements sociaux…
    – Pour l’économie : lancement de la ZES de Nkok, Zone de l’Ile Mandji, une croissance constante depuis 2010
    – Pour les routes : rénovation des routes Koulamoutou-Popa, Ndendé-Mouila, Ndjolé-Medoumane…, échangeurs de Libreville
    – Pour l’éducation : nouveau système d’attribution et revalorisation des bourses, création de filières d’avenir, création de la 1ère salle de classe numérique du Gabon…
    – Pour l’eau et l’énergie : barrage de Poubara, centrale d’Owendo, audit de la SEEG…
    – Pour le bois : interdiction d’exports des grumes, transformation locale du bois, créations de 33 entreprises de transformation, création de l’école du bois de Boué
    – Pour les ressources naturelles : création de la Gabon Oil Company, révision du code des hydrocarbures, interdiction du torchage des gaz pétroliers…
    – Pour les droits de l’homme et la bonne gouvernance : abolition de la peine de mort, mise en place de la biométrie pour 2013, âge minimum légal pour travailler établi à 16 ans, revenu minimum à 150 000 FCFA
    Et j’en passe !!
    Vous savez bien que Rome n’a pas été construite en un jour, le Gabon non plus !
    Et Gabon Review le sait aussi apparemment :
    https://www.gabonreview.com/blog/un-an-plus-tard-la-zes-de-nkok-est-deja-economiquement-active/
    https://www.gabonreview.com/blog/le-modele-gabonais-de-gestion-forestiere-fait-ecole-en-cote-divoire/#axzz29dO0oWej
    https://www.gabonreview.com/blog/la-croissance-du-gabon-dopee-par-le-secteur-hors-petrole/#axzz29dO0oWej

  16. demain un jour nouveau dit :

    Malheureusement on ne peut etre et de gauche et de droite, et de la majorite et de l’opposition,cela doit etre bien complique de vous situer cher frere vous qui refusez ce monde binaire. On fait un bilan et après on decide de donner son quitus ou pas! Voilà comment les choses fonctionnent dans le monde reel dont vous vous reclamez. Alors a mi parcours donnez vous votre quitus au bilan du systeme emergent en place au Gabon? Un point sur lequel je suis d’accord avec vous c’est que l’opposition a d’autre voies et moyens pour critiquer l’action du gouvernement: commander des sondages d’opinion par exemple! Exemple: etes vous satisfait de l’action du gouvernement? Etes vous satisfait de l’action du chef de l’Etat après 3 ans de presidence? Mais encore il (l’opposition) commander la cote de satisfaction du PR et du PM.. Ceux sont des suggestions a l’endroit des eventuels opposants qui nous liraient.

  17. EN A MARD ET MAL dit :

    ODJOUKOU NE NOUS DIT PAS POUR quoi LIBREVILLE est tous les ans classée au de rang de première ville la plus chère au monde.
    Bilan zero:
    1 Incampable de nourrir une population d’à peine 1 million d’âme
    2 Des sorties fantaisites, sans conséquence sur le quotidien des GABONAIS. Maintenant que les prix des denrées de première nécessité ne baissent pas, que va-t-il faire maintenant.
    3 Avec l’argent du pétrole, du bois, du managanère, de l’or, ODJOUKOU est incapable de construire un digne marché à LIBREVILLE où ces mères vendent dans la merde, les produits vendus à même le sol sont contaminés de bactéries dont on ignore les décès qu’elles ont causés.
    4. Là où il y a du mérite, ce sont des voyages fantaisistes au prix du contribuable gabonais;
    5. Les comissions fleurissent de partout dont on ignore l’intérêt. Le CLAN BONGON continue à s’enrichire dans l’impunité totale. Quelle est la suite donnée aux cas des pilleurs sieurs: Armand Brice Ndzamba.Maurice Moutsinga;…
    6. Où sont les 5000 logements promis?
    7. Le pouvoir des BONGO est clanisé: toutes les régies financières, les administrations stratégiques, sont aux mains des BONGO

    • Luc Lemaire dit :

      Depuis quelques années déjà, d’autres villes ont dépassé Libreville en terme de coût de la vie et de chèreté. Mais ça ne l’empêche pas de rester très chère. D’ailleurs, les autres villes du pays sont parfois même encore plus chères (Port-Gentil en particulier).
      Le classement 2011 :
      1 Tokyo, Japon
      2 Oslo, Norvège
      3 Nagoya, Japon
      4 Stavanger, Norvège
      5 Yokohama, Japon
      6 Zurich, Suisse
      7 Luanda, Angola
      8 Genève, Suisse
      9 Kōbe, Japon
      10 Berne, Suisse
      11 Bâle, Suisse
      12 Copenhague, Danemark
      13 Helsinki, Finlande
      14 Moscou, Russie
      15 Caracas, Venezuela
      16 Sydney, Australie
      17 Stockholm, Suède
      18 Canberra, Australie
      19 Libreville, Gabon
      20 La Mecque, Arabie Saoudite

  18. buch dit :

    bonjour, je suis français marié avec une gabonaise .
    Vos commentaires sur la politique d’Ali Bongo m’intéressent .
    J’ai juste une question .
    Mon épouse, et sa mère restée au Gabon, me disent qu’il y a un embryon de sécurité sociale . Q’en est il ?
    Je me souviens qu’à l’époque où j’ai vécu au Gabon (1997-1999) on payait plein pot pour le médecin et les médicaments .
    J’envisage de vivre ma retraite au Gabon et j’aimerais beaucoup avoir une réponse à cette question .
    Merci

  19. bom bom dit :

    Bilan négatif nous assistons aujourd’hui à une dilapidation crairde de l’argent du contribuable les caisses du trésor public son vide, les projets tant pronné ne sont pas terminés ou même pas encore commencés.Ce qui est paradoxal c’est que pour l’achat de grosses berline et hôtels de luxes il n’y a aucun soucis.

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