Dans une interview parue dans le dernier Jeune Afrique, le désormais candidat de l’Union nationale (UN) revient sur  la présidentielle de 2009 et ses rapports avec d’autres candidats déclarés.

Casimir Oyé Mba. ©jp-rougou.blogspot.com

Casimir Oyé Mba. ©jp-rougou.blogspot.com

 

Candidat à la présidentielle de 2009, Casimir Oyé Mba s’était alors retiré de la course, quelques heures avant le scrutin. Près de sept ans plus tard, il exprime ses regrets. Dans le dernier Jeune Afrique (n°2891), il évoque «une erreur politique grave» née des pressions de certaines «personnalités gabonaises et étrangères», qui lui auraient demandé de soutenir Ali Bongo ou de se retirer. Raison évoquée par ces lobbyistes de l’ombre: la préservation du climat de paix dans le pays.

Si le désormais candidat de l’Union nationale (UN) a décidé de briguer de nouveau la magistrature suprême c’est parce qu’il estime que «nous devons passer à autre chose». Pour lui, «la situation actuelle nous commande de regarder vers l’avenir. Et ce qui nous attend pourrait être plus compliqué que ce que nous avons connu en 2009, puisque, outre la présidentielle, nous aurons les législatives».

Au sujet de l’élection présidentielle d’août prochain, le vice-président de l’UN n’a pas caché que ses relations avec certains candidats déclarés sont loin d’être cordiales. Il n’a d’ailleurs pas assisté à la déclaration de candidature de Guy Nzouba Ndama. «Il ne m’a pas invité, et c’est bien ainsi», a commenté Casimir Oyé Mba, expliquant que «les démarches personnelles» ne l’intéressent pas. Une allusion à peine voilée à Jean Ping, accusé de manquer d’élégance en débauchant les cadres d’autres partis. «La démarche normale est de constituer sa propre force politique», a-t-il conseillé.

Si le candidat à la présidentielle a dit observer «avec une certaine malice» le comportement de ceux qui lui ont demandé de se retirer en 2009, il s’est dit convaincu de l’emporter cette fois-ci. Surtout qu’il dit avoir des idées et projets plein la tête : élaboration d’une nouvelle constitution, avec entre autres, le retour à une élection présidentielle à deux tours, la limitation à deux du nombre de mandats du président de la République ainsi que la réduction de ses pouvoirs. Des promesses qui figurent aussi dans les discours d’autres candidats déclarés, notamment Jean Ping et Guy Nzouba Ndama. L’alliance des trois est-elle envisageable ? Les concernés ne semblent pas séduits par cette éventualité.

 

 
GR
 

14 Commentaires

  1. Afreximbank dit :

    l histoire retiendra qu un gar a feinté tout un peuple

    • Gabon mon HERITAGE dit :

      Tellement vrai ce que vous dites. Moi lorsque je le vois je suis en colère. De lui il n’ya rien a attendre du tout. Le 27 aout au soir il ira sur télé africa inventer une autre story LOOOOOL. Et on veut appeler ça un leader….. PAUVRE GABON

  2. EKA dit :

    Oye, en 2009 vous étiez le favori du peuple mais là, votre drible à l’encontre de ce même peuple est inoubliable. D’ici là que vous allez recevoir encore un autre coup de fil et hop vous tournez encore le dos. Dommage….

  3. LE BIYOGHISTE dit :

    personne ne peut oublier ce que tu as fait en 2009, cela te poursuivra jusqu’à la fin de tes jours

  4. Bonanza dit :

    Le problème de CAM, et des leaders politiques gabonais en général, est qu’ils font de la politique aujourd’hui, comme à l’ère de la machine à vapeur. Ils pensent que le plus important c’est ce qu’ils disent. Ils n’ont aucun conseiller en communication digne de ce nom. Ils sont entourés par des cireurs de pompes, réflexes tenaces qu’ils doivent à leurs années d’immersion dans la globosphère PDG. J’eût été le conseiller en communication de CAM, il n’aurait jamais donné cette interview à J.A, et encore moins donné son sentiment sur les autres candidats de l’opposition. Combien de temps va t-il encore devoir s’expliquer sur les événements de 2009? Que les gens en parle, c’est leur droit; mais que lui-même continue à en parler, c’est une très grave erreur politique. Il ne connaît très certainement pas pas cette phrase de Mitterand qui avait dit: »on ne meurt jamais en politique ».

    • Tylonne dit :

      Pour lui, «la situation actuelle nous commande de regarder vers l’avenir. Et ce qui nous attend pourrait être plus compliqué que ce que nous avons connu en 2009, puisque, outre la présidentielle, nous aurons les législatives»

  5. J2M dit :

    Si tu as encore un peu de fierté, laisse tomber. Les gabonais ne te voteront plus jamais!!!

  6. Stan dit :

    Mr Casimir,
    Il est vrai que personne ne peut oublier votre défection de 2009, qui a d’autant plus fait mal que beaucoup croyait en vous.
    Vous revenez aujourd’hui, assumant vos erreurs et nous demandant pardon… Et moi aujourd’hui j’ai envie de vous redonner une nouvelle chance. J’ai cru en vous en 2009, je croirais en vous en 2016. Et en croyant en vous, je ne serai pas plus stupide que ceux qui croient en Ali, en Ping ou en Nzouba.
    Au moins vous, vous avez l’humilité d’avoir honte de ce que vous avez fait. Au moins vous, vous avez le courage d’avouer votre faute… Et « faute avouée, à demi pardonnée »… J’attends de vous de ne pas fléchir, de vous donner entièrement au Gabon, d’être intègre et d’avoir de l’honneur. Vous aurez ma voix!

  7. pheel dit :

    meme maganga claver pierre aura plus de voix que cam la classe

  8. MOUAN MABICK dit :

    J’ose espérer que pour cette élection présidentielle les mêmes lobby ne vous feront plus de pressions comme en 2009 !!!. Et pourquoi les autres candidats déclarés à cette élection de 2009( AMO,MAMBOUNDOU,etc..) n’ont-ils pas subis les mêmes pressions que toi…? Mais curieusement tu ne dis rien à propos de la contre partie reçue face au retrait de ta candidature Mr OYE MBA !!!!

  9. Gaboma dit :

    Quoi l’union nationale a déjà un candidat ils ne sont plus pour la DTE (destitution transition élection ?

  10. gabao.kool dit :

    Qu’est-ce-que vous reprochez à CAM que Nzouba n’a fait pire ? Vous n’allez pas quand-même me dire que vous rejetez CAM mais acceptez le manipulateur Guy Nzouba Ndama, l’homme qui a comploté contre son parti le PDG et le Gabon pour imposer le Kalaba comme candidat naturel du PDG, qu’il estimait le seul à pouvoir succéder à son soi-disant père au détriment de la volonté des membres de son parti et la majorité du peuple ? Mais soyons sérieux un tant soit peu chers compatriotes…

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