Les ministres des États membre de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se sont réunis le 9 août, en visioconférence, pour discuter de la création d’une brigade mixte inter-Etats le long des principaux corridors et aux postes-frontières. Celle-ci permettra d’encourager la libre circulation des personnes, le commerce des marchandises et celui des services, pour favoriser le développement économique de la sous-région.

Selon le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, l’un des problèmes qui mine actuellement les échanges commerciaux et la libre circulation en zone Cemac est le nombre trop élevé des différents corps de l’État qui interviennent sur les axes routiers. © D.R.

 

L’effectivité du processus d’intégration sous régionale en zone Cemac se précise au fil des jours avec l’opérationnalisation de l’une des quatre libertés fondamentales sur lesquelles repose le marché unique, à savoir la libre circulation des personnes et des biens. Les ministres de la sous-région disposant d’un personnel aux postes frontières se sont réunis en visioconférence le 9 août, pour statuer sur la mise en place d’une brigade mixte inter-Etats.

La Commission de la Cemac estime à moins de 3% les échanges intracommunautaires dans la sous-région, du fait de nombreux obstacles physiques et réglementaires à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Selon le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, l’un des problèmes qui mine actuellement les échanges commerciaux et la libre circulation en zone Cemac est le nombre trop élevé des différents corps de l’État qui interviennent sur les axes routiers. A l’exemple des postes de contrôles parfois fictifs érigés le long des corridors. L’intention étant tout simplement de spolier le voyageur.

«Cette situation largement préjudiciable au commerce et à l’économie de la sous-région, devrait aboutir sur la nécessité d’une coordination des actions entre les différents États membres avec l’exécutif de la Communauté. L’objectif étant d’améliorer le passage aux frontières et de rendre plus fluide la circulation le long des principaux corridors Inter-Etats», a-t-il précisé.

Il s’agissait pour les ministres de clarifier le statut juridique du personnel de cette brigade ; son mode d’intervention en lien avec les exigences de facilitation ; le contrôle et le suivi-évaluation des activités de la brigade ; la promotion de l’intégration par la facilitation des transports et du transit des marchandises ; la promotion de la libre circulation des personnes ; la dotation des équipes en outils modernes de contrôles non intrusifs (scanners, détecteurs de métaux, etc.) et l’actualisation des corridors d’intégration Inter-Etats de la zone Cemac.

«Il est nécessaire qu’une coordination soit menée au niveau des États, encadrée et suivie au niveau communautaire par le Comité des Chefs de Police de l’Afrique Centrale (CCPAC), Institution spécialisée de la Cemac, pour surveiller, faciliter et garantir la libre circulation en zone Cemac. Les ministres devraient donc acter son entrée en vigueur, qui sera l’aboutissement d’une large consultation menée par la Commission de la Cemac auprès des acteurs étatiques et non étatiques », indiqué le Pr Daniel Ona Ondo.

 
GR
 

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