Le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) et l’Association gabonaise des œuvres sociales (Agos) ont formulé, le 5 avril à Libreville, une batterie de propositions pour lutter contre la pandémie du coronavirus. Parmi les 19 suggestions, «l’achat en faveur de la population et en urgence absolue de 60 millions de masques de protection pour une période de 30 jours».

Le ROLBG et l’Agos proposent au gouvernement l’achat 60 millions de masques pour 2 millions d’habitants du Gabon (un masque par habitant pendant 30 jours). © lci.fr

 

Attentive à l’évolution de la crise sanitaire du coronavirus, la société civile souhaite jouer sa partition dans la lutte nationale contre cette pandémie. Le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) et l’Association gabonaise des œuvres sociales (Agos) ont formulé, le 5 avril à Libreville, une batterie de propositions dans ce sens.

Au nombre de 19, ces propositions sont regroupées en cinq volets : «Sanitaire et prise en charge», «Mobilisation des ressources additionnelles socio-sanitaires», «Appuis  holistiques aux ménages, à la population et aux Gabonais économiquement faibles», «Gouvernance» et «Droits de l’Homme». Dans le 1er volet, les deux organisations, membres du Groupe d’alternative communautaire contre le coronavirus, ont notamment proposé l’achat en faveur de la population, et en urgence absolue, de 60 millions de masques de protection, pour les 2 millions de personnes de vivant au Gabon. Ce, pour une période de 30 jours (un masque par jour), ainsi que l’acquisition de 4 millions de gels hydro-alcooliques ou encore 2000 respirateurs.

Dans le volet «Mobilisation des ressources additionnelles socio-sanitaires», les ONG ont notamment préconisé de sortir de la retraite les médecins anesthésistes et réanimateurs, infirmiers, aides infirmiers, aides-soignants et radiologues. En termes d’«Appuis holistiques aux ménages, à la population et Gabonais économiquement faibles (GEF)», le ROLBG et l’Agos ont proposé la distribution de kits alimentaires à tous les GEF, la prise en charge de tous les loyers de moins de 350 000 francs CFA ou encore, l’approvisionnement de tous les compteurs sociaux en eau et électricité à hauteur de 40 000 francs CFA par mois durant toute la période de crise.

Pour ce qui est du volet «Gouvernance», les deux ONG ont proposé au gouvernement, notamment, de «préciser les modalités techniques et les facilités offertes aux PME gabonaises pour l’accès aux ressources financières gouvernementales dédiées à l’atténuation des impacts économiques de la crise de coronavirus». S’agissant des «Droits de l’Homme», enfin, les deux organisations de la société civile sont d’avis qu’en cette période crise sanitaire, «le Gabon doit absolument se conformer aux recommandations du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme Michelle Bachelet relatives à la libération des prisonniers».

Cet ensemble de propositions a été énoncé pour soi-disant pallier les limites des mesures annoncées par Ali Bongo, le 3 avril. «Il n’existe aucune évaluation des besoins réels du pays en équipements médicaux notamment les lits, les respirateurs, les masques, les gants, les blouses pour le personnels médical et les gels hydro alcooliques. Dans les prochains jours, le Gabon risque d’être confronté à un nombre sans cesse croissant de malades devant bénéficier d’une prise en charge appropriée en soins intensifs. Le discours du président n’indique nullement la stratégie de l’État quant à la gestion de ces centaines de malades qui vont submerger nos structures sanitaires durant les semaines critiques qui arrivent», ont estimé les deux ONG.

 
GR
 

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