Par solidarité pour quelques-uns de leurs collègues interpellés, le 30 octobre dernier, par la contre-ingérence pour facilitation des tests Covid-19 à certains de leurs proches, les agents du Laboratoire Professeur Gahouma ont grippé le 2 novembre, le fonctionnement de cette structure « symbole de l’excellence médicale du Gabon ».

Principal centre de prélèvement pour le dépistage de la Covid-19 au Gabon, le Laboratoire Professeur Gahouma refuse du monde du fait de la grève de ses agents. © Gabonreview

 

Les agents du Laboratoire Professeur Gahouma ont observé, toute la journée du 2 novembre, un mouvement d’humeur au sein de la structure, paralysant de fait le fonctionnement de cette unité d’analyse et causant des désagréments aux centaines d’usagers ayant effectué le déplacement pour obtenir des tests Covid-19.

Aperçu de la foule en attente de tests Covid-19 devant le Laboratoire Professeur Gahouma. © Gabonreview/capture d’écran sur Gabonews

En effet, selon ces agents, en plus des griefs portés contre les responsables du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil), leur mouvement d’humeur visait également à manifester leur solidarité à certains de leurs collègues interpellés soixante-douze heures plus tôt par agents de la contre ingérences (B2). En mobile essentiel, les travailleurs du Laboratoire Professeur Gahouma dénoncent la non perception de salaires depuis deux mois, l’absence de contrat de travail et de couverture médicale, et la suspension momentanée des activités au sein de ce laboratoire.

« Le vendredi 30 octobre du mois dernier aux environs de 14h des agents de la contre-ingérence (B2) font irruption au Laboratoire Professeur Gahouma et interpelle plusieurs biologistes sans mandat du Procureur, au motif qu’ils auraient facilité les tests Covid à certains de leurs proches. Ces derniers passeront tout le week-end en garde à vue.  Ce qui a déclenché un mouvement d’humeur des agents de ladite structure », a confié l’un des agents sous couvert de l’anonymat, soulignant que pour les biologistes du laboratoire, « favoriser leurs proches est le seul avantage dont ils puissent bénéficier ».

Installé au sein du Palais des sports de Libreville et opérationnel depuis le vendredi 29 mai dernier, cette structure, unique en Afrique Centrale et destinée à accompagner les pays de la sous-région, emploie 70 techniciens de santé dont le statut reste à définir. Seraient-ce des agents de l’État ? Le Copil jouirait-il d’une autonomie de gestion et de finances ? Où vont et à quoi servent les recettes issues du Laboratoire Professeur Gahouma ? Autant de questions, qui méritent des réponses afin de garantir à cette unité d’analyse la gratification du qualificatif d’«excellence».

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Hugo dit :

    Gabon = pays du paranormal

  2. Cheriph Angoundou dit :

    C’est comme s’ils étaient les seuls à favoriser leurs proches leur évitant de faire la queue.
    Dans ce cas il faudrait faire la même descente dans administration publique. Il y a anguille sous roche!!!

  3. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr . « Morceau choisit : « au motif qu’ils auraient facilité les tests Covid à certains de leurs proches « En effet, ce n’est pas pertinent comme raison. Imaginons que ces « privilégiés » soit des femmes enceintes, des handicapés, des malvoyants (personnes prioritaires dans toutes les administrations publiques)que dire sur cela ? Des personnes qui travaillent depuis 2 mois sans salaires dans une structure qui engouffre du pognon du lundi au vendredi sous leur yeux que voulez vous que ces braves gens fassent ? Vous imaginez un bébé qui crie au sein sous les bras de sa maman mais dont il est privé. Payer ces braves gens un point c’est tout. Amen.

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