L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a lancé le 26 mars, une coalition mondiale pour pallier la fermeture massive des établissements scolaires et universitaires à cause du Covid-19. Dénommée «la Coalition mondiale pour l’éducation», elle vise à faciliter les possibilités d’apprentissage inclusif pour les enfants et les jeunes pendant cette période de perturbation soudaine et sans précédent.

L’Unesco lance une coalition mondiale pour pallier la fermeture massive des établissements scolaires et universitaires à cause du Covid-19. © D.R.

 

Préoccupée par les coûts sociaux et économiques élevés pour les Etats, ainsi que par les perturbations que peut entraîner chez les apprenants la fermeture des établissements scolaires, même temporaire, du fait de la crise sanitaire du Covid-19, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a lancé «la Coalition mondiale pour l’éducation» afin d’aider les États à développer les meilleures solutions d’enseignement à distance et à atteindre les enfants et les jeunes les plus à risque.

Selon les données de l’Unesco, mises à jour le 26 mars 2020, Plus de 1,5 milliard d’apprenants dans 165 pays sont touchés par les fermetures d’écoles du fait du Covid-19, soit 87% de la population étudiante du monde. Selon Audrey Azoulay, «cette coalition est un appel à une action coordonnée et innovante pour débloquer des solutions qui ne soutiendront pas seulement les élèves et les enseignants maintenant, mais aussi tout au long du processus de redressement, en mettant l’accent sur l’inclusion et l’équité».

Cette ligue pour la continuité scolaire qui rassemble des organisations internationales, la société civile et des partenaires du secteur privé, vise spécifiquement à aider les pays à mobiliser des ressources et à mettre en œuvre des solutions innovantes et adaptées au contexte pour dispenser l’enseignement à distance, en tirant parti des approches de haute technologie, de basse technologie et sans technologie. Il s’agit de rechercher des solutions équitables et un accès universel pour assurer des réponses coordonnées et éviter le chevauchement des efforts. L’objectif de cette approche est de faciliter le retour des élèves à l’école lors de la réouverture des établissements et éviter ainsi une hausse des taux d’abandon.

Quelques heures après son lancement, plusieurs partenaires multilatéraux l’ont rejoint, à l’exemple du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), l’Organisation internationale du travail (OIT), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Union internationale des télécommunications (UIT), la Banque mondiale, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la Banque asiatique de développement, le Partenariat mondial pour l’éducation (PME), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et le fonds Education Cannot Wait (ECW).

Du côté du secteur privé, Microsoft, GSMA, Weidong, Google, Facebook, Zoom, KPMG et Coursera ont également rejoint la Coalition, apportant des ressources et leur savoir-faire en matière de technologie, de connectivité et de renforcement des capacités. Les sociétés exploitant des données relatives aux apprenants et à l’éducation se sont engagées à respecter leur utilisation éthique.

Des organisations philanthropiques et à but non lucratif font aussi partie de la Coalition, c’est le cas de Khan Academy, Dubai Cares, Profuturo et Sesame Street. Elles s’engagent à mobiliser leurs ressources et leurs services pour soutenir les écoles, les enseignants, les parents et les élèves pendant cette période de perturbations éducatives sans précédent. Les médias sont également invités à se joindre à la Coalition, comme l’a fait la British Broadcasting Corporation (BBC).

 
GR
 

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