La recherche des solutions contre la criminalité transfrontalière est au cœur de la rencontre des chefs de police d’Afrique centrale. Ouverte, le lundi 15 janvier à Libreville par Hermann Immongault, ministre délégué à la présidence chargé de l’Intérieur, cette réunion de haut niveau permet au Comité, entre autres, d’examiner le rapport sur la question dans la sous-région et d’envisager de meilleures solutions en vue de la riposte contre ces fléaux sécuritaires.

Le ministre délégué à la présidence, chargé de l’intérieur, Hermann Immongault, et les patrons de police de l’Afrique centrale, le 15 janvier 2024, à Libreville. © Gabonreview

 

Les membres du Comité des chefs de police de l’Afrique centrale et les experts des questions de criminalité transfrontalière prennent part, depuis le 15 janvier, à Libreville, à une rencontre consacrée à cette problématique. Il est question pour eux d’examiner le rapport sur l’état de la criminalité transnationale dans la sous-région. 

Les assises ont été officiellement ouvertes par le ministre délégué à la présidence chargée de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault qui, à l’ouverture, a indiqué que «dans le contexte actuel marqué par l’internationalisation de la complexité du crime organisé, l’action collective et la coopération policière internationale sont incontestablement les seules options pour lutter plus efficacement contre de tels fléaux sécuritaires transfrontaliers et de portée transnationale».

La «criminalité transfrontalière» renvoyant à un type de menaces qui concerne et dépasse les frontières, par exemple de la Cemac et de ses États membres, les chefs de police souhaitent donc trouver des mécanismes pour y faire face de manière coordonnée et concertée.

Des participants. © Gabonreview

Il s’agit donc de peaufiner des politiques sécuritaires communes et efficaces pour faire face à ses crimes organisés. «C’est parce que nous avons perçu l’importance de ce rapport que nous avons tenu à lui consacrer une réunion spéciale. Nous sommes donc à Libreville pour tirer le meilleur profit des conclusions qui en découleront», a fait savoir le Commandant en chef des Forces de police nationale du Gabon, le général Serge Hervé Ngoma.

Pour les experts, le crime ayant pignon sur rue dans la région est le vol à main armée. «Ce sont vraiment tous les pays de la région qui l’ont soulevé comme un problème majeur», a précisé le Coordonnateur technique et régional à l’Observatoire de la criminalité en Afrique Australe, Martin Ewi. Il fait observer qu’il y a aussi le problème de la corruption.

Pour lui, c’est la base de tous les crimes. Ce qui lui fait encore dire qu’avec les données collectées sur le terrain, «on pourra développer des stratégies qui visent exactement ce qui se passe sur le terrain en Afrique centrale».

En règle générale, on notera que les réseaux de criminalité organisée se livrent à de très nombreuses activités criminelles dans plusieurs pays. Cela peut comprendre la traite d’êtres humains, le trafic de drogues, le trafic de marchandises et d’armes illicites, les vols à main armée, la contrefaçon et le blanchiment d’argent.

Toute chose nécessitant des réponses policières et judiciaires appropriées pour y faire face. D’où ce conclave de la capitale gabonaise.

 
GR
 

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