Réunie autour du fils aîné de Bernard Moundoumou, la famille de celui-ci, décédé une semaine plus tôt, a tenu un point-presse le 26 octobre courant à Libreville. Ce, pour rétablir la vérité autour du décès de l’ancien maire de Koulamoutou, en réaction à un article jugé «mensonger» de Times Gabon.

Aristide Moundoumou (au centre) livrant son communiqué de presse. © Gabonreview

Aristide Moundoumou (au centre) livrant son communiqué de presse. © Gabonreview

 

La famille de l’ancien édile de Koulamoutou, décédé le 19 octobre, ne pouvait rester insensible à la suite de l’article de Times Gabon, au sujet de la disparition de Bernard Moundoumou. D’où le point-presse tenu par la famille du disparu, le 26 octobre courant à Libreville, aux fins de «restituer la vérité». Il se trouve que, dans une publication datée du 21 octobre dernier, le média en ligne a soutenu que «Bernard Moundoumou attisait visiblement la haine de la part des artisans d’une opposition irresponsable qui ont fini par devenir responsable de sa mort». Et Times Gabon d’ajouter : «l’ancien maire gardait au sein de sa propriété tout le matériel qui devrait servir au déploiement et à la réalisation du projet Graine dans sa région. Du matériel à coup de millions, finalement saccagé par une bande de partisans sommés par l’opposition». Un acte de sabotage étant à l’origine de l’accident vasculaire cérébral (AVC) du cadre du Parti démocratique gabonais (PDG), le 6 octobre dernier, auquel il a finalement succombé quelques jours plus tard. Une version des faits rejetée par la famille du défunt.

Quelques membres de la famille et une photo de Bernard Moundoumou, le 26 octobre à Libreville. © Gabonreview

Quelques membres de la famille et une photo de Bernard Moundoumou, le 26 octobre à Libreville. © Gabonreview

Cette dernière soutient en effet que Bernard Moundoumou a été victime d’un AVC… alors qu’il venait de déposer ses travailleurs dans ses plantations. Il a ensuite été transporté à l’hôpital Paul Moukambi avant d’être évacué à l’hôpital des instructions des armées de Libreville. «Au départ de Koulamoutou, feu Bernard Moundoumou était bien conscient, s’exprimant certes avec difficultés mais était compris de ses interlocuteurs. Il est resté dans cet état du 6 au 13 octobre», a recadré le fils aîné du défunt, ajoutant que son état a commencé à se dégrader le 14 octobre, avant son décès survenu le 19 octobre. «Suite à ce qui précède, la famille très choquée par les propos distillés par le journal en ligne Times Gabon, s’interroge sur les objectifs visés par ce dernier», a poursuivi Aristide Moundoumou, soutenant que le matériel ayant soi-disant été vandalisé «est non seulement en lieu sûr mais également intact». Pour la famille, les causes de l’AVC de l’ancien maire sont ailleurs, évoquant ainsi deux hypothèses.

La première est l’incendie criminel qui a détruit l’exploitation agricole de 17 hectares du disparu, pour laquelle une plainte a été déposée. La seconde est relative à l’altercation verbale avec deux planteurs dans le cadre du projet d’agroforesterie financé par la Banque africaine de développement (BAD) via la Banque gabonaise de développement. «En effet, l’un des planteurs, de surcroit son cousin, lui a tenu des propos acerbes relatif au non-paiement des prestations des planteurs par la BAD ; accusant feu Moundoumou d’en être à l’origine», a détaillé Aristide Moundoumou. Enfin, très indignée par la légèreté et l’indécence avec lesquelles le journal Times Gabon traite la mémoire d’un digne et illustre de ses membres, la famille de feu Bernard Moundoumou «demande à ce site de trouver d’autres voies pour régler ses comptes avec l’opposition, car tout son récit n’est qu’un tissu de mensonges». Abondant dans le même sens, la petite sœur du disparu a regretté la parution dudit article, refusant formellement que la mort de son aîné serve de prétexte au règlement de comptes entre le pouvoir (auquel est affilié Times Gabon) et l’opposition.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Grimba dit :

    Timesgabon c’est une merde sans non créée pour flatter sa majesté Ali Bongo et comme disait Audiard “Dans la flatterie, aucune précaution à prendre, aucune limite à respecter. On ne va jamais trop loin.”
    Voilà l’état d’esprit de ses minables écrivaillons qui n’ont qu’un objectif : flatter sa majesté

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