Au cours de ce Dialogue national inclusif ouvert le 2 avril dernier, Gabonreview se propose de retransmettre les avis et les attentes de certains participants à cette grand-messe. Ci-dessous, ce que disent les Gabonaises et Gabonais présents au stade de l’Amitié d’Angondjé.

Lord Ekomy Ndong. © GabonReview

 

Lord Ekomy Ndong, artiste, musicien,  : «Je suis content de revenir chez moi»

«Je suis content de revenir chez moi. Il y a beaucoup de problèmes qui se posent. Tout le monde le sait. C’est ce qui a conduit à la situation qu’on connait. Dans nos cultures orales, le fait de parler fait partie des processus qu’on utilise pour la résolution des problèmes. Les attentes : c’est qu’en donnant le moyen à tout le monde de s’exprimer, qu’on puisse trouver des solutions. En tant qu’artiste toute ma carrière est une contribution. Je n’ai pas plus de relations avec le CTRI que le Gabonais lambda. Je fais beaucoup plus de choses qu’écrire des chansons. Je mène des réflexions sur des sujets différents. Je suis présent ici au Dialogue en tant que ressource et même là, il va falloir déterminer dans quelle catégorie exactement vont se faire valoir mes domaines d’expression parce que sans prétention, ils sont très larges».

Marcel Libama. © D.R.

Député de la Transition, syndicaliste, Marcel Libama : «Des risques à maitriser pour éviter le désenchantement»

«Il y a un seul camp qui organise et qui veut contrôler le Dialogue. Toute chose qui est de nature à susciter l’inquiétude de notre part. Les participants ont été désignés. Ce sont des choses qui peuvent créer un soupçon légitime. Nous attendons le démarrage pour pouvoir apaiser ou conforter ces soupçons de vouloir orienter les débats. La méthode de Dialogue représente une opportunité, mais aussi des risques à maitriser comme le désenchantement car, on peut arriver et constater que les choses sont viciées».

George Bruno Ngoussi. © GabonReview

Homme d’église, George Bruno Ngoussi : «Nous sommes dans la pratique»

«Il y a eu des voix qui se sont élevées pour demander qu’on reporte ce Dialogue. Mais c’était parce que les gens pensaient que les assises ne seront pas bien organisées. C’est le contraire. Là, nous sommes dans la pratique. Nous sommes en droit d’espérer que les choses vont bon train».

Monseigneur Jean-Bernard Asseko-Mvé. © GabonReview

Monseigneur Jean-Bernard Asseko-Mvé : «Ceux qui se plaignent de n’avoir pas été appelés doivent réaliser que tous les soldats ne vont pas au combat».

 «Je ne veux donner ni raison ni tort à ceux qui pensent avoir été exclus de ce Dialogue. Certains le font avec de bonnes intentions et d’autres le font avec de très mauvaises intentions. Mais ce que le monde doit retenir, c’est que nous participons-là au Dialogue le plus inclusif du Gabon. Il y a plus de 600 commissaires et près de 300 autres personnes invitées donc personnes ressources choisies parmi la classe intellectuelle, mais surtout parmi les artisans de cette construction de la nouvelle République gabonaise. En réalité personne n’a été exclue. L’appel à contribution a fait revenir sur la table du ministre de la Réforme 38 000 contributions de toutes les couches de la République. Ceux qui se plaignent de n’avoir pas été appelés doivent réaliser que tous les soldats ne vont pas au combat. Ce que l’Église que nous représentant ici au Dialogue attend, c’est que chacun là où il est, soutienne le Dialogue national inclusif. Mais malgré les contributions qui ont été envoyées, on peut en regardant l’avancement des travaux s’adresser au bureau Dialogue pour intégrer certaines préoccupations».

Jochim Mbatchi Pambou. © GabonReview

Président de parti, Joachim Mbatchi Pambou : «Nous sommes venus pour apporter des contributions».

«Mes attentes sont nombreuses : que le CTRI respecte le chronogramme de la Transition qu’il nous a présenté, que nous parvenions à doter, au sortir de ces assises, notre pays d’institutions fortes pour le bien-être de tous les Gabonais. J’ai retenu de cette plénière que de façon générale l’organisation s’améliore. Mais nous constatons pour le regretter que la répartition des commissaires dans les différentes commissions s’est faite de manière unilatérale par l’autorité organisationnelle. Il aurait fallu laisser le choix à chaque commissaire de s’inscrire dans une commission de son choix. L’on apprend que le règlement intérieur a été adopté par le bureau du Dialogue ce qui est une incongruité car, c’est la plénière qui est l’instance décisionnelle, la seule habilité à prendre de genre de décision. Pour ne pas être totalement pessimiste, nous espérons que les choses vont s’améliorer d’ici peu parce que nous entrons dans la phase de travail pratique et nous ne sommes pas venus pour faire de la figuration. Nous sommes venus pour apporter notre contribution parce que nous avons des idées à faire valoir dans l’intérêt bien compris de notre pays»

Propos recueillis par Alix-Ida Mussavu Kombila

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Si et seulement si mon fils Brice Oligui Nguéma OSE se présenter à une future présidentielle (déjà calculée). IL NOUS FAUT VRAIMENT LIBERER LE GABON AVEC CES ASSISES SVP…

    • ada dit :

      Bonjour M. Makaya, quand on fait tout pour s’entourer des mêmes vouvouzeleurs qui ont passé leur temps à chanter les louanges aux Bongo et on prend comme conseillé Denis Sassou Nguesso ( un deux trois Oligui est au Congo), vous pensez que ça va donner quoi comme résultat? un autre Bongo c’est clair. un exemple bête, Brice Oligui Nguéma va à l’église tous les gars que Ali avait mis en tôle pour une raison ou une autre et que Oligui a libéré mettent le nom de Dieu dans leur discoure et veulent aider le CTRI à repartir le pays. Vous pensez qu’ils le font en vain non, c’est parce qu’ils savent comment la flatterie marche. Ce dialogue c’est pour valider la future candidature d’Oligui.

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