Alors que le Gabon s’engage dans le Dialogue national inclusif, Dieudonné Minlama Mintogo, ancien candidat aux élections présidentielles de 2016, ne mâche pas ses mots. Il exprime des réserves cinglantes quant à la réalisation d’un «Gabon digne d’envie» et à la tenue d’élections transparentes, au regard des aspects organisationnels de cette grande rencontre pour le retour de l’ordre constitutionnel au Gabon. Dans une communication publié le 4 avril 2024, il souligne la nécessité d’établir une Commission vérité, justice, pardon et réconciliation pour traiter les injustices passées et clarifier le rôle des forces de défense et de sécurité dans le cadre démocratique du pays.

L’ancien candidat aux élections présidentielles de 2016, Dieudonné Minlama Mintogo, exprime ses réserves quant à la concrétisation d’un «Gabon digne d’envie» et la tenue d’élections transparentes. © D.R.

 

Le Dialogue national inclusif est ouvert au Gabon depuis le 2 avril dernier. Cet événement, dont le lancement a été marqué par les interventions de divers acteurs politiques et sociaux, notamment le président de la Transition, l’archevêque de Libreville et le président en exercice de la Cemac et facilitateur de la CEEAC, Archange Faustin Touadéra, a été salué par l’ancien candidat aux élections présidentielles de 2016, Dieudonné Minlama Mintogo. Celui-ci n’a cependant pas manqué d’exprimer ses réserves quant à la concrétisation d’un « Gabon digne d’envie » et la tenue d’élections transparentes.

L’ancien candidat souligne deux points cruciaux qui, selon lui, doivent être abordés au cours de ce Dialogue national inclusif pour assurer une transition démocratique réussie. Tout d’abord, il insiste sur la nécessité de mettre en place une Commission Vérité, Justice, Pardon et Réconciliation. Cette commission serait chargée de traiter le passif d’injustice, de violence, d’exclusion, de peurs et d’abus accumulé au fil des années, ainsi que d’indemniser les victimes de ces injustices.

En outre, Minlama Mintogo met l’accent sur la nécessité de clarifier le rôle des forces de défense et de sécurité dans le dispositif démocratique du Gabon. Une définition objective et courageuse de ce rôle est indispensable pour garantir le respect des droits démocratiques et civiques des citoyens.

Ainsi, Dieudonné Minlama Mintogo met en garde contre le risque d’organiser un dialogue qui ne parviendrait pas à adresser ces questions fondamentales. Selon lui, l’avènement d’un « Gabon digne d’envie » et la tenue d’élections véritablement transparentes demeurent incertains tant que ces problèmes ne sont pas résolus de manière adéquate.

 

 
GR
 

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