Présidente du mouvement féministe l’Appel des mille et une (AMU), Nicole Assélé a, ce mardi 9 avril, remis en cause le caractère inclusif du Dialogue national inclusif dont les travaux en commission ont démarré le 8 avril. Regrettant qu’il n’y ait environ que 144 participantes contre 502 participants, elle déplore l’exclusion de l’AMU pour des raisons qu’elle dit connaître mais sur lesquelles elle préfère garder le silence.

Nicole Assélé s’exprimant, ce mardi 9 avril 2024. © GabonReview/Capture d’écran

 

Alors que les travaux en commission battent leur plein au stade de l’Amitié d’Angondje dans le cadre du Dialogue national inclusif, Nicole Assélé remet en doute le caractère inclusif de cette grand-messe. À travers une déclaration ce mardi 9 avril, elle a dit observer «pour le déplorer des disparités et des déséquilibres criants qui biaisent fortement l’inclusivité souhaitée et appelée de tous leurs vœux par les forces vives de la Nation». S’exprimant en qualité de militante et leader féministe de la première heure, elle attire l’attention des organisateurs «sur l’arrogante surreprésentativité des hommes» : 502 contre 144 femmes. Un pourcentage d’à peine 22% qu’elle juge «marginal».

Dans le détail, elle fait constater avec dépit que les délégations spéciales communales sont constituées de 50 hommes contre deux femmes ; au niveau des 48 délégations spéciales départementales 45 hommes comme trois femmes ; parmi les 18 délégués représentant les sages et dignitaires du Gabon, trois femmes contre 15 hommes. «Je me permets d’exprimer toute mon indignation et dire toute ma désapprobation devant cette situation qui constitue un véritable recul alors que le Gabon a toujours été cité en exemple en matière de promotion des questions de genres», a déclaré Nicole Assélé. Se positionnant comme une défenseure infatigable de la noble cause des droits de la femme, elle en connaît un rayon. 

Nicole Assélé aurait voulu que l’AMU soit représentée au DNI. © D.R.

Mystère et boule de gomme

«Je sais pour l’avoir pratiqué et expérimenté depuis des décennies que jamais les hommes ne défendront les causes des femmes mieux qu’elles-mêmes», a-t-elle affirmé estimant que la justice et l’équité auraient voulu que la représentativité des femmes soit portée à un niveau raisonnable d’au moins 30% pour faire entendre leur différence et les préoccupations spécifiques qui sont les leurs. Présidente du mouvement féministe l’Appel des mille et une (AMU), elle qu’elle désigne son regroupement comme l’une des plus historiques et emblématiques associations de défense des droits des femmes au Gabon au cours de cette dernière décennie avec à la clé près de 8 000 adhérentes.

Alors que ces adhérentes sont clairement identifiées sur toute l’étendue du territoire national, Nicole Assélé regrette surtout l’exclusion de son association. «J’observe, pour le déplorer, que l’Appel des mille et une a simplement et royalement été ignorée par les organisateurs du Dialogue national dit inclusif», a-t-elle lâché.  «L’Appel des mille et une n’a pas été jugée digne d’être représentée au Dialogue ne serait-ce que par une demie déléguée», a-t-elle ironisé. «Sans doute pour des raisons évidentes que je concède aux organisateurs et ce sera suffisant que je n’aille pas plus loin que le rappel de ce fait discriminatoire», a-t-elle poursuivi sans en dire en plus à ce propos. 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. aze dit :

    Que cette association de L.sbien.e a fait quoi avant.
    C’est l’ere de Sylvia avec le mariage pour tous.
    Le 30 aout on a déchu tout ça.

  2. Paul Mikouma dit :

    Oui, le CTRI de veut pas inviter au Dialogue une association de femmes homosexuelles. Et les Gabonais sont clairement d’accord avec cela.

  3. Gayo dit :

    Que madame Assélé arrête son chantage. Elle a suffisamment eu de rôles dans la gouvernance d’Ali Bongo qui nous a conduit au mur, aux pires injustices, aux pires exclusions. Elle a été un soutien inconditionnel de la gouvernance inique d’Ali Bongo, insultant parfois son propre père. Une attitude indigne de la culture bantu. De nombreux autres gabonais et associations n’y sont pas. On la connait beaucoup plus comme une militantes aux ambitions politiques qu’une leader d’ONG. Les ONG les plus actifs, les plus consacrées dans leurs causes respectifs y sont représentés. Les gabonais ne se sentiront pas de si tôt aussi exclus et marginalisés qu’ils ne l’ont été sous les Bongo. J’espère qu’Oligui ne cèdera pas à cette culture de chantage que la gouvernance des Bongo a fait prospérer et qui a favorisé les nominations pléthoriques pour contenter tous les flatteurs et les maitres chanteurs au détriment d’une représentativité de qualité.

  4. Gayo dit :

    Tu ne viens pas plaider pour les femmes Nicole que tu viens instrumentaliser sinon tu ne viendrais pas juste parler de ton association à toi. Tu fais du chantage pour qu’on te fasse encore rayonner. Il y a d’autres gabonaises que toi et des femmes qui sont des meilleurs modèles pour une jeunesse qu’on veut digne. Elza Boukandou de tres nombreuses femmes vaillantes qui se sont battus contre ce régime inique représenteront les femmes. En réalité 22% des femmes, même si on peut faire mieux mais dans le contexte actuelle on peut dire qu’un gros effort a été fait. En effet les femmes volontairement actives dans les questions politiques ne dépassent pas 20%. Et il faut parfois baisser les critères de choix pour elle ou les avantager pour arriver à un semblant de représentativité. Mais il ne faut pas faire croire que c’est facile à faire. Est-ce de l’injustice lorsqu’en temps de guerre ce sont les hommes qui sont sacrifiés en premier pour la défense de la patrie. Une partie de ce que vous appelez injustice n’est que l’effet des prédisposition humaine naturelles. 22% de femmes, on peut faire mieux, mais ce discours belliqueux est injustifiée, les gabonais ne croient pas à une volonté du CTRI de se montrer injuste envers qui que ce soit.

  5. evariste dit :

    Les mille et une voleuses, non merci

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