Au-dessus des voix qui appellent au renvoi du Dialogue national inclusif, la ministre de la Réforme des institutions a annoncé ce vendredi 22 mars qu’il n’y aura pas de report. Échangeant avec la presse, Murielle Minkoué Mezui épse Mintsa a aussi voulu rassurer l’opinion sur le caractère inclusif de cette rencontre, sa tenue, sa conduite, ses actes, tout en indiquant que la souveraineté du peuple s’exprimera lors du référendum prévu en fin d’année.

Murielle Minkoué Mezui épse Mintsa s’exprimant le 22 mars. © GabonReview

 

Dans dix jours au Gabon, se tiendra le Dialogue national inclusif. Alors que depuis plusieurs semaines des voies se lèvent pour demander le report, le ministre de la Réforme des institutions a annoncé lors d’un échange avec la presse, qu’il n’y aura pas de report.  «Je confirme qu’il se tiendra du 2 au 30 avril 2024 à Libreville et Akanda comme annoncé dans le communiqué final du Conseil des ministres du 20 mars 2024», a déclaré Murielle Minkoué Mezui épse Mintsa. «Jusqu’aujourd’hui, je n’ai vu aucun membre de ceux qui décrient ces préparatifs venir vers le ministère de la Réforme. Je l’ai découvert sur les réseaux sociaux», a fait savoir le membre du gouvernement en charge de l’organisation de cette grand-messe.

Si le caractère inclusif de ces assises est remis en cause par ceux qui appellent au report, Murielle Minkoué Mezui a pour sa part affirmé «c’est un Dialogue inclusif parce qu’il n’exclut personne». Elle en veut pour preuve, l’appel à contribution adressé à toutes les composantes de la société qui a permis de recueillir plus de 38 000 contributions mais aussi, le fait que tous les partis politiques légalement reconnus, les personnes vulnérables, les administrations, les femmes, les jeunes, la société civile et autres membres du corps social seront représentés. La question de la souveraineté de ce Dialogue faisant tout aussi débat, le ministre a noté que les protagonistes n’ont pas la même définition de la souveraineté.

«Généralement lorsqu’on parle de souveraineté dans ce cadre, c’est que les actes du dialogue s’imposent. Or, il y a des questions notamment en matière constitutionnelle ou au plan des traités internationaux nécessitent d’être traitées par des juristes et spécialistes», a-t-elle déclaré. Selon elle, c’est tout le sens de l’assemblée constituante qui devra réécrire la Constitution. «Pour notre part, la souveraineté sera exprimée lors du référendum prévu fin d’année», a déclaré Murielle Minkoué Mezui. «Il est important de rappeler que le caractère souverain tant réclamé a commencé à se manifester avec les contributions du peuple», a ajouté le membre du gouvernement.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    «Jusqu’aujourd’hui, je n’ai vu aucun membre de ceux qui décrient ces préparatifs venir vers le ministère de la Réforme. Je l’ai découvert sur les réseaux sociaux» Cette dame n’est pas plus intelligente et plus sage qu’Alain Claude Bilie Bi Nze. Le refus du report n’a pas besoin de s’accompagner de commentaires méprisants. Peut-être madame l’a découvert sur les réseaux sociaux parce qu’elle ne suit pas la presse, ne lit pas les journaux, ne suit pas le 20 heures des chaines nationales ou n’écoute pas la radio. Parce que nous nous l’avons découvert dans les journaux et le gouvernement est censé suivre l’opinion nationale a travers la presse et aussi par les réseaux sociaux. La ministre n’a t’elle rien a faire dans son bureau que d’accueillir les gabonais pour dire des choses que tout le monde peut entendre dans les médias? Malheureusement madame est entrain de faire du Bilie Bi Nze sans considération pour le fond des interrogations qui sont soulevées et rassurer mais en répondant par le mépris. Mépris qui ne se justifie pas d’autant plus que la plupart de ceux qui s’expriment ne sont pas pour le moment des adversaires mais des alliés d’Oligui. le RPM et l’UN par exemple font partie de ceux qui ont émis ces réserves. La voix de l’UN est certainement celle de Paulette, la voix du RPM est certainement celle de Chambrier. Tous se sont exprimés de façon respectueuse envers le pouvoir, sans langage belliqueux, en rappelant leur soutien. Alors pourquoi cette dame qui semble être adepte des méthodes de communication du PDG comme si elle en était membre ou sympathisante n’est pas capable de communiquer en respectant ceux qui expriment des avis contraires de façon civilisée? Le mépris et l’arrogance des communicateurs d’Ali Bongo n’ont jamais été d’aucune utilité si ce n’est multiplier et cristalliser davantage les oppositions autour de sa personne et de sa gouvernance à chaque sortie. Madame est peut être pressée de voir une véritable résistance contre le CTRI et Oligui se développer. Il ne reste qu’a Oligui de prendre la parole, de faire œuvre de pédagogie dont sa ministre est incapable pour rassurer, parler aux cœurs inquiets pour expliquer pourquoi il faut qu’on y aille maintenant et sans report, parce que le nombre et la qualité des acteurs qui se sont exprimés pour le report et qui soutienne le CTRI sont importants. Qu’est ce qu’Oligui préfère? Que sa façon de dire non, soit celle qui frustre et décourage ou celle qui apaise et ne brise pas la confiance et l’élan d’unité du peuple autour de lui? La dame pourrait aller apprendre l’art de la communication utile et à propos chez Laurence Ndong. C’est la meilleure, elle a le dos large pour encaisser, sait quand ne pas répondre et ne répond inutilement pas pour avoir plus d’adversaire et d’opposition qu’il en est besoin à tel point que les adversaires finissent par s’essouffler seuls et peut être à l’admirer pour sa maitrise de soi? Vraiment une bonne communication passe par une grande maitrise de soi. On communique avant tout pour convaincre et rassurer et non cristalliser l’opinion contre le gouvernement.

    • IDEXP dit :

      Quel est le Modus Operandi du Dialogue;
      Quel sera l’ordre ou la méthode de présentation des propositions;
      Quel est la liste des personnes au niveau local qui y seront;
      QUID des personnes de la diaspora. Leurs moyens de mobilité au moins ou d’expression (à distance ou en présentiel);
      Enfin une esquisse réaliste de l’utilisation de la colossale somme de 5 milliards pour le dialogue à présenter avent le début des travaux serait salutaire et annonciateur d’une nouvelle ère de gestion publique faite de transparence et facilitatrice d’évaluation ex-post.

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