Président du Dialogue national inclusif ouvert ce mardi 2 avril, Monseigneur Jean-Patrick Iba-Ba place les travaux sous le signe d’un Gabon nouveau. L’archevêque métropolitain de Libreville dit avoir l’intime conviction que les commissaires dessineront un Gabon nouveau pour lui rendre ses lettres de noblesse et sa fierté. Mais surtout, que Dieu et les ancêtres bien heureux gouvernent cette entreprise de reconstruction.

Monseigneur Jean-Patrick Iba-Ba recevant du président de la Transition, les propositions du Dialogue. © GabonReview

 

Après la Conférence nationale de 1990 présidée par monseigneur Basile Mve Engone, le Gabon fait une nouvelle fois confiance au clergé en lui confiant à monseigneur Jean-Patrick Iba-Ba, la présidence du Dialogue national inclusif de 2024. Entre les 34 ans qui séparent ces deux rencontres, le pays a organisé quatre autres rencontres du genre qui selon deux constats de l’archevêque métropolitain de Libreville, ne réunissaient d’une part que la seule classe politique puisqu’il s’agissait de régler des problèmes politiques nés des différentes élections. Et d’autre part, ont souvent laissé comme d’un goût d’inachevé : un sentiment d’insatisfaction auprès des populations.

«Que les travaux soient guidés par notre seule volonté de voir ce pays redevenir digne d’éloges et d’envie», a à juste titre dit le président du Dialogue lors de son allocution de circonstance durant la cérémonie d’ouverture. Le rôle de son bureau pendant cette rencontre, a-t-il dit, «consiste à poser les bases d’un Gabon nouveau». À en croire son explication, un Gabon intègre, où il fait bon vivre. Un Gabon d’abord pour les Gabonais. «Ce Gabon tant rêvé par nos ancêtres y arrive enfin chez nous», a-t-il commenté. «Pour cette raison, j’appelle chacun au dépassement de soi pour s’inscrire dans une logique d’inclusion afin que ce Dialogue serve de fondement à un processus de réconciliation véritable», a souhaité l’archevêque.

Monseigneur Jean-Patrick Iba-Ba installé président du Dialogue national inclusif. © GabonReview

Léguer à la postérité un Gabon plus juste

«Tant de mal a été fait à ce peuple et à ce pays. Pour autant nous ne devons pas céder à la tentation de l’incrimination ou de la vengeance», a déclaré monseigneur Jean-Patrick Iba-Ba pour qui ce Dialogue ne peut servir de tribune pour les règlements de compte. «Il s’agit plutôt de poser les jalons pour le Gabon de demain qui sera orienté vers la promotion des valeurs de respect de l’autre, de dignité humaine et de solidarité» a-t-il commenté y voyant une «occasion historique de léguer à la postérité un Gabon plus juste, plus fraternel et prospère». Ce d’autant plus qu’à l’issue de ce dialogue, le Gabon devrait se doter de textes solides impersonnels et durables.

«Entrons donc dans ce dialogue avec sérénité et détermination sans passion excessive ni haine, mais avec la conscience du bien commun», a déclaré le président du Dialogue. «Nous sommes aujourd’hui appelés à participer à l’écriture de notre histoire commune sans exclusion aucune. Au terme de ce Dialogue, seul le peuple sortira vainqueur pour un Gabon doté d’un nouveau contrat social empreint de justice, de paix et de progrès», a-t-il commenté.  «Entrons résolument dans l’espérance d’un Gabon nouveau, d’un meilleur Gabon pour tous. Que l’esprit de Dieu éclaire nos intelligences. Qu’il renouvelle en nous ses dons de science et de sagesse. Que Dieu bénisse les travaux, le Gabon et tous ses habitants», a-t-il déclaré.

 
GR
 

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