En discussion avec les autorités gabonaises, les Éditions Nathan envisagent de produire des manuels scolaires traduisant les réformes gouvernementales en matière d’éducation et qui rendent compte des réalités historiques, sociales et culturelles du Gabon.

Camélia Ntoutoume Leclercq et Ghada Touili, le 24 mai 2023 à Libreville. © D.R.

 

Engagées dans une série de réformes dans le domaine de l’éducation, les autorités gabonaises s’attendent à ce que leurs différents partenaires internationaux les suivent. Parmi ceux ayant déjà exprimé leur disponibilité à accompagner le Gabon en la matière figure Nathan. La maison d’édition a confirmé cette semaine être prête à produire des manuels scolaires et des livres pour la jeunesse cadrant avec ces réformes. Des documents didactiques qui devraient rendre compte des réalités historiques, sociales et culturelles du pays.

Dans le but de poursuivre les discussions avec le gouvernement gabonais, Ghada Touili a été reçue vendredi 26 mai à Libreville par le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Valentin Mbouma. «Nous prévoyons de lancer des projets au Gabon, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, pour faire des livres pour les enfants gabonais par des auteurs, des éditeurs et par le savoir-faire des enfants du pays», a-t-elle déclaré au terme de son échange avec le représentant de la ministre Camélia Ntoutoume Leclercq et sa déléguée.

Pour la directrice des Éditions Nathan International qui avait échangé deux jours plus tôt avec la patronne de l’Éducation nationale, «l’idée, n’est pas de faire une inclusion dans la forme, mais une inclusion totale dans le fond». Les deux femmes ont discuté, le 24 mai, sur le système éducatif, le partage d’expériences, les portails numériques éducationnels et la télévision éducative Nathan TV, mais également sur les besoins en formation professionnelle pour la sphère enseignante dans le cadre de la méthode APC (Approche par compétence). «Nathan est l’acteur majeur de l’édition scolaire et parascolaire, de la maternelle au lycée général, technique et professionnel. Il accompagne les élèves et le corps enseignant tout au long du parcours d’apprentissage, à travers les manuels scolaires», rappelle le gouvernement.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour,

    Il y a déjà eu des manuels scolaires typiquement gabonais: Piga et Bika. Au début des années 1980, le manuel de référence était Ami et Rémi et plus tard Founé et ses amis. D’excellents ouvrages d’apprentissage de la grammaire, de la lecture et de l’analyse du texte.
    Les maisons d’édition sont toutes capables de contextualiser les manuels scolaires. Toutefois, elles devraient travailler avec des psychologues gabonais, des historiens gabonais, des enseignants et peut-être associés les élèves dans cette démarche. Il ne s’agit pas d’une opération commerciale visant à remplacer les manuelles actuelles pour augmenter des parts de marché. Nos enfants doivent pouvoir acquérir un socle de compétences en français: lire et comprendre ce qu’ils lisent, être capable de comprendre la structure de la phrase (sujet+verbe+complément, principale et subordonnée), savoir utiliser l’auxiliaire être et avoir, etc. Il en va de leur avenir.

    Cordialement.

  2. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Pour la petite histoire (et selon mes souvenirs)…

    C’est Maître Louis Gaston MAYILA, alors Ministre de l’Education nationale qui a introduit Piga et Bika, le premier ouvrage typiquement contextualisé gabonais. Ce manuel a été retiré parce qu’il causait des troubles cognitifs chez les enfants. C’est pourquoi il est important de produire un outil didactique préalablement revisité par les experts gabonais.

    Bien à vous.

  3. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Juste se rappeler de Mme OULABOU MARTINE MBADINGA, une enseignante et militante gabonaise. Un de ces ouvrages pourraient porter son nom et une partie des ventes adressée à sa famille.

    Martine OULABOU M. vous enseigne le français comme titre.

    Merci de votre compréhension.

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