La Coalition pour la nouvelle République (CNR) a annoncé, le 25 novembre, la suspension de ses activités politiques. La formation politique qui assure avoir remis à son leader, Jean Ping, ses contributions pour le Dialogue national projeté par les autorités de la transition, entend se concentrer sur ladite rencontre dont la fin des contributions est prévue pour le 30 novembre. Ping assure par ailleurs n’être en rien concerné par la création d’un parti dénommé RNR.

Leader de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Jean Ping «n’est pas le commanditaire ni le fondateur du parti politique en création dénommé Rassemblement pour la Nouvelle République, en abrégé RNR». © GabonReview

 

A travers un communiqué le 25 novembre, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) a informé que son président, Jean Ping, a reçu ses contributions pour le Dialogue national initié par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). «Ces contributions seront transmises aux autorités compétentes dans les tout prochains jours», a informé le directeur de cabinet de Jean Ping, Joseph John-Nambo. Celui-ci a annoncé que dans l’attente de la convocation par le CTRI dudit dialogue national, les activités politiques de la CNR sont suspendues.

Jean Ping reçu par Brice Clotaire Oligui Nguema, le 21 septembre 2023. © Présidence du Gabon

Le 21 septembre dernier, Jean Ping était reçu par le président de la transition. Si l’homme qui ces sept dernières années n’avait eu pour combat que la revendication de sa victoire, volée disait-il par Ali Bongo à l’issue de la présidentielle de 2016, avait dit toute son admiration pour le président de la transition, il avait surtout assuré que lui et ses équipes étaient prêts à travailler avec Brice Clotaire Oligui Nguema et à prendre leurs responsabilités.

La démarche annoncée et la participation au Dialogue s’inscrit donc dans cette optique. Alors que la date butoir pour le dépôt des contributions auprès des organisateurs est fixée au 30 novembre, la suspension des activités politiques de la CNR pourrait durer plusieurs mois tant le Dialogue devrait se tenir entre avril et juin 2024.

«Par ailleurs, Monsieur Jean Ping tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’il n’est pas le commanditaire ni le fondateur du parti politique en création dénommé Rassemblement pour la Nouvelle République, en abrégé RNR», a indiqué Joseph John-Nambo. En conséquence, a-t-il prévenu, toute utilisation du logo et des slogans de la CNR ainsi que de l’image de Jean Ping dans la campagne en vue de la création et de la promotion de ce parti politique sera «considérée comme de l’usurpation et comme une violation du droit à l’image de la CNR et de monsieur Jean Ping».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    « …revendication de sa victoire volée par Ali Bongo… » Jean Ping n’a fait que ce que tous les autres opposants ont eu à faire suite à l’usurpation de leur victoire par les démons Bongo depuis 1967, et soutenus par la nébuleuse francafrique.

    Dans ce dialogue national, n’hésitons surtout pas à évoquer le danger qui persistera avec la francafrique. Croyez-moi, cette nébuleuse francafrique n’est pas morte. Et parmi les nombreuses tentacules de cette francafrique, il y a aussi la franc maçonnerie.

    Je reviens encore sur ma proposition : on peut voter un président de la République se façon démocratique. Mais à ce président, même élu de façon honnête (démocratique), ne lui confier pas la richesse du pays. Que cette richesse ou avoir puisse être géré par un Conseil Économique. Ou bien appelez ça comme bon vous semble, mais évitez surtout de confier l’économie à l’homme qui sera élu de façon même démocratique.

    Et que le poste de président de la République ne puisse plus être un poste attrayant, mais plutôt un « sacerdoce » qui donnera à beaucoup de Gabonais ne pas plus avoir envie de s’engager dans une telle responsabilité, sauf si il prend véritablement conscience qu’occuper ce poste est vraiment se mettre au service du peuple qui l’a élu. Et au terme de son mandat présidentiel, il peut obtenir des gratifications pour avoir assumé comme il se doit sa fonction présidentielle.

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