Publié aux Éditions Lumière du Monde, le roman «Enfants Rebelles – Quand les voies blessées deviennent des armes de lumière» marque les débuts littéraires de Quddus Raphael Cibangu Cilumba, pédagogue congolais engagé dans la protection de l’enfance. En 140 pages et 19 chapitres, l’auteur propose une plongée sensible et lucide dans les tourments de l’adolescence, entre incompréhension familiale, violence éducative et quête de reconnaissance.

Quddus Raphael Cibangu Cilumba montrant son livre. © D.R.

 

Œuvre inspirée d’un engagement de terrain, fruit de deux années d’écriture, ce premier roman s’appuie sur l’expérience de l’auteur au sein de la plateforme U-Report, où il anime un programme d’habilitation spirituelle et intellectuelle destiné aux jeunes. À travers Enfants Rebelles, Quddus Raphael, originaire de la République démocratique du Congo, y aborde un sujet au cœur de ses préoccupations professionnelles : la protection de l’enfant.

«Les adolescents sont considérés par la société comme étant des délinquants, des désobéissants, et ainsi de suite. Donc, la somme de toutes les qualités que la société attribue à ces tranches d’âge donne “Rebelles”», explique-t-il. C’est ainsi qu’il a choisi ce titre, pour englober les jugements hâtifs et stigmatisants souvent portés sur les jeunes.

Comprendre la rébellion plutôt que la condamner

À travers le parcours de quatre adolescents, l’auteur explore les ressorts de la rébellion juvénile. Loin de tout moralisme, il interroge les blessures intimes, les frustrations et les silences qui nourrissent les comportements contestataires. Le récit, ancré dans les rues de Kinshasa, invite à comprendre plutôt qu’à juger.

«Il est question ici de savoir ce qui les pousse à se rebeller, ce qui les pousse à refuser les ordres qui sont donnés par la société», souligne Quddus Raphael. L’objectif : transformer cette énergie en levier de changement, et faire des adolescents des acteurs constructifs plutôt que des forces destructrices.

Un roman à visée pédagogique

Bien qu’il s’agisse d’une œuvre de fiction, Enfants Rebelles se lit aussi comme un manuel déguisé. L’auteur y distille des notions de psychologie et de pédagogie, en abordant notamment la gestion des émotions, la colère, l’écoute active et le dialogue intergénérationnel.

«Les adolescents, ils ne veulent pas vivre dans une société où ils ne comprennent pas ce qui se passe. (…) Lorsqu’ils ne sont pas écoutés, parfois, ils vont donc refuser de suivre vos ordres. Pourquoi ? Parce que, certainement, il a trouvé une oreille ailleurs», renchérit-il. Il insiste sur le rôle central des parents, en particulier de la mère et de la fratrie, dans l’accompagnement des jeunes.

Une couverture symbolique, un outil pour les familles et les institutions

La couverture du livre, dominée par le bleu – couleur de loyauté – met en scène quatre adolescents dans les bras d’un adulte. Leurs visages expriment la douleur, la perplexité, le stress et la tristesse, traduisant le sentiment d’étouffement ressenti face à une société parfois sourde à leurs besoins. En arrière-plan, un mur fissuré évoque les blessures enfouies, tandis que la figure adulte incarne la protection et l’encadrement espérés.

Destiné aux parents, aux jeunes, aux éducateurs et aux professionnels de l’enfance, Enfants Rebelles se veut un guide pour affronter les tensions en milieu scolaire et familial. L’ouvrage est disponible auprès de la maison d’édition, sur Amazon, Chariots, ainsi que directement auprès de l’auteur. Une cérémonie de dédicace et une présentation officielle sont prévues en novembre prochain.

 
GR
 

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