Le ministre de l’Éducation nationale a pris un arrêté portant obligation de service des personnels enseignants du second degré en poste dans l’administration centrale et déconcentrée. En clair, en plus d’assumer leurs fonctions administratives, ils devront donner des cours au moins 6h par semaine.

Selon l’arrêté de Mouguiama-Daouda, tous les administratifs de l’Éducation nationale enseignants à la base, doivent donner des cours. © D.R.

 

Par arrêté n°00010/MESRSTTENFC du 10 février 2022, le ministre de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda,  a renvoyé les enseignants en poste dans l’administration centrale et déconcentrée dans les salles de classe. Selon cet arrêté portant obligation de service des personnels enseignants du second degré général, technique et professionnel public exerçant dans l’administration centrale et déconcentrée de l’Éducation nationale, ces personnels «sont soumis à l’obligation de service, en tant que chargé de cours dans les établissements d’enseignement secondaire public et reconnus d’utilité publique».

L’arrêté qui précise que les personnels visés peuvent également assurer l’accompagnement et le suivi des élèves en difficulté d’apprentissage et participer aux examens nationaux, fixe le quota horaire des cours et d’encadrement de chaque enseignant concerné à 6h minimum de cours par semaine. S’il indique en plus que les enseignants exerçant les fonctions de directeur, chef de service et chef d’établissement «assurent les activités d’enseignement selon leur disponibilité en tenant compte des besoins en enseignants de leur établissement respectif», la mesure laisse dubitatif plus d’un.

Si certaines indiscrétions assurent que l’idée est de pallier le déficit d’enseignants au secondaire, d’aucuns jugent cet arrêté incongru. «Quoiqu’on dise, les personnels administratives tirent le diable par la queue pour faire leur boulot. En plus des réunions quasi permanentes à la Direction d’académie provinciale et au Ministère pour ceux de Libreville, ils seront obligés de faire cours. Dans de telles conditions ils ne pourront pas être efficaces», a commenté un chef d’établissement.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Clotex Hugo dit :

    Je comprends le zapping de Mouguiyama

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