Ministre des Comptes publics au sein du gouvernement de la transition, Charles M’Ba dit vouloir assainir les finances publiques. Entre création de nébuleuses financières, explosion de la dette et les coûts élevés des loyers des administrations gabonaises, il avoue que «ce n’est pas une situation particulièrement saine».

Le ministre des Comptes publics, Charles M’Ba. © D.R.

 

«La dette a explosé et atteint 57 % du PIB sans que rien ait été concrètement fait sur le terrain», a confié le ministre des Comptes publics à Radio France internationale (RFI). Nommé ministre au sein du gouvernement de la transition, le monsieur finance de Brice Clotaire Oligui Nguema dit avoir trouvé une situation intenable. À la clé de cette explosion de la dette, a énuméré Charles M’Ba, le manque de routes, d’hôpitaux et d’écoles. «Et les choses ne sont pas meilleures pour ce qui concerne les comptes publics où l’unité de la caisse de l’État a explosé, où on a créé des nébuleuses financières, etc.», a-t-il déclaré.

«Ce n’est pas une situation particulièrement saine», a-t-il affirmé disant vouloir absolument mettre un terme à la gabegie, au désordre, à l’inconséquence, mais aussi à l’accaparement des biens de l’État. «L’objectif est d’assainir les finances publiques, de réorganiser une bonne préparation budgétaire et surtout une meilleure exécution du budget», a fait savoir le ministre des Comptes publics. Évoquant la restriction du «hors budget», il assure que l’État dépense trop d’argent pour le paiement des loyers des administrations. «Il est également inadmissible que l’État paye entre 25 et 30 milliards de francs de loyer pour loger des fonctionnaires et leur permettre de travailler», a-t-il lâché.

L’homme dit œuvrer pour la restauration des institutions afin qu’elles soient «fortes, respectées et fonctionnent pour le bien-être des populations». Alors que le programme triennal signé en 2021 par le Gabon avec le Fonds monétaire international (FMI) a récemment alimenté bien de débats, il rappelle que l’idée était d’appuyer le programme économique et financier du Gabon et informe que «sur les sept objectifs poursuivis, un seul était à peu près atteint : réduire la demande de financement extérieure». «Ce programme qui était mal parti, nous avons décidé de le laisser mourir et d’engager de nouvelles discussions avec le Fonds», a-t-il fait savoir.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    On a l’impression que tout le monde découvre l’Amérique maintenant. Le Gabon a été par terre depuis 1967. Le résultat: ni routes, ni hôpitaux décents, détournements massifs par un clan mafieux au vu et au su de tout le monde. Et par dessus le marché, la plupart des responsables des maux du Gabon se retrouvent aujourd’hui au Parlement, Sénat, gouvernement et conseillers de pacotille. Attaquons les problèmes réels et arrêtons de perdre du temps. De nouvelles têtes s’avèrent nécessaires et osons critiquer le nouveau pouvoir en place mais de façon constructive. Les faits jugeront.

  2. messowomekewo dit :

    Le pays a besoin d’un vrai électrochoc , ce n’est pas le CTRI qui peut le lui administrer.
    Au delà de l’euphorie suscitée par le coup de force, l’armée gabonaise fait partie des problèmes qui doivent être réglés. Trop de favoritisme dans la  » distribution des galons » Nous pensons au quartier que l’armée appartient aux G2, c’est pour cette raison que le régime déchu s’ y appuyait , en l’occurrence en donnant des galons à des porteurs de valises, les vrais militaires, y compris ceux réellement formés , étant tout simplement ignorés voire brimés.

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