Trois ans après la décision du gouvernement gabonais de geler les recrutements à la Fonction publique pour une période de trois ans, l’heure de l’intégration « est arrivée », estime le Mouvement national des chômeurs gabonais (MNCG). L’association annonce une mobilisation pour exiger dans les jours avenirs l’ouverture des recrutements.

Quelques membres du Mouvement national des chômeurs gabonais exigent l’ouverture des recrutements. © D.R.

 

Trois ans après la décision prise par le gouvernement de suspendre le recrutement dans la Fonction publique gabonaise, et au vu des multiples recrutements réservés ces derniers mois uniquement aux corps habillés, l’heure de l’intégration à la Fonction publique semble avoir sonné pour que les chômeurs gabonais puissent trouver un emploi au sein des structures étatiques.

De l’avis du secrétaire général du Mouvement national des chômeurs gabonais (MNCG), Joël Yannick Nguéma Ellang, « la décision de gel des recrutements ne se justifiait plus et l’âge pour rentrer à la fonction publique devrait être revu à 38 ans au lieu de 35 ans ». Face à cette situation et se fondant sur l’information selon laquelle il existerait environ 10.000 fonctionnaires fantômes, le MNCG invite le gouvernement à rendre publics les résultats du recensement des agents de l’État.

Aux chômeurs gabonais, le MNCG demande de bien vouloir chercher dans les documents à leur disposition les accusés de réception de leurs demandes d’intégration à la Fonction publique depuis l’année 2014. « Aussi, le MNCG demande aux chômeurs de se tenir prêt à la mobilisation pour exiger dans les jours avenirs l’ouverture des recrutements. Les 10.000 fonctionnaires fantômes doivent libérer les postes budgétaires et permettre à 10.000 Gabonais d’accéder à un premier emploi », a-t-il déclaré.

Cet appel à la mobilisation pour mieux faire étendre leur désarroi et exiger l’ouverture des recrutements annonce des jours agités qui pourront entraîner une instabilité sociale et politique dans le pays, en cette période de pandémie propice à l’intensification des risques sociaux systémique élevé en Afrique, selon le rapport du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie, du Quai d’Orsay.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Les 10 000 fonctionnaires fantômes resteront la. Ce sont principalement les membres des familles Assele, Mborantsuo, Bongo. Les parents proches ou éloignés des Bongo en tout cas.

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. les 10000 fonctionnaires fantômes représentent une spéculation financière bien arrimée. Supprimer cela équivaudrait à retrancher une valeur de spéculation politique qui est très utile par rapport au contexte préalablement désigné. Autrement dit la prière de Mr Joël Yannick Nguéma Ellang ne peut être exaucée en une seule fois, elle fera plutôt l’objet de réduction minimaliste jusqu’à probable extinction. Amen.

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