Déclenché le 15 juin courant au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), le mouvement d’humeur des médecins, qui réclament la régularisation de leurs conditions de travail et la libération d’un de leurs collègues incarcéré, devrait s’étendre à d’autres structures sanitaires.

L’entrée du CHUL. © D.R.

L’entrée du CHUL. © Gabonreview

 

Les médecins regroupés au sein de la Fédération des syndicats des médecins du public et privé, ont durci leur mouvement d’humeur entamé une semaine plus tôt. Le 15 juin courant au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) par exemple, le portail était fermé, des médecins arpentaient la cours de l’hôpital, pendant que certains services tournaient au ralenti. Une décision qui découle de l’assemblée générale tenue le 11 juin dernier à Libreville. Les médecins revendiquent, entre autres, la régularisation de la situation de certains de leurs collègues en attente de postes budgétaires depuis plus de six mois, la mise en place d’un système de traitement de déchets biomédicaux, d’un cadre législatif et réglementaire qui permettrait de les protéger dans l’exercice de leur fonction et surtout, la libération du Dr Max Fylla, incarcéré depuis de deux mois pour des causes non élucidées. «Ce qui devait arriver est arrivé. Nous sommes mécontents de la façon de faire du tribunal et ce sont les malades qui vont en pâtir», a déploré un membre du comité ad hoc.

Une situation d’autant plus déplorable que, selon Stephane Iloko, leur collègue a été incarcéré sans être jugé. Selon une source autorisée, le gynécologue obstétricien, tombe sous le coup d’une plainte déposée par la famille d’une patiente décédée. Cette dernière portait une grossesse gémellaire. Si le médecin a réussi à sauver les deux enfants, la mère, elle, a malheureusement succombé pendant l’intervention. «Nous sommes des justiciables. Mais cela fait plusieurs mois qu’un médecin a été incarcéré, semble-t-il pour trouble à l’ordre public. S’ils ont des arguments justes pour l’incarcérer, qu’ils les montrent, que le monde sache et qu’on l’incarcère. Mais s’il n’y a rien, comme nous le savons d’ailleurs, qu’on le libère. C’est tout ce que nous demandons», a déclaré un chirurgien du CHUL. «Nous ne sommes pas des brutes. Notre objectif, ce n’est pas de priver le patient de ses soins. Mais c’est un ras-le-bol, et nous osons espérer qu’il s’ensuivra une certaine réactivité de la part des autorités», a poursuivi Adrien Mougougou. Le mouvement pourrait s’étendre à d’autres structures sanitaires de la capitale.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire