Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a effectué le 7 octobre sa rentrée politique. Critiquant la gestion des tenants du pouvoir, son président, Alexandre Barro Chambrier, à laisser entendre que les conditions actuelles d’organisation des élections n’offrent pas toutes les garanties de transparence.

Alexandre Barro Chambrier ne croit plus au pouvoir en place. © Gabonreview

 

A l’occasion de la rentrée politique du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), le 7 octobre, le président du parti a appelé toutes les forces politiques, les organisations de la société civile et les forces patriotiques à « un sursaut national », pour exiger une réforme du système électoral actuel. Pour ce dernier, il impératif  que soient recherchées sans délais les conditions d’organisation en 2023 d’un scrutin apaisé, ouvert, transparent et crédible.

Pour Alexandre Barro Chambrier, malgré les «pseudos réformes» issues du dialogue d’Angondjè de nombreuses questions de nature à entacher la crédibilité du processus électorale demeurent. Il en est ainsi, entre autres, de la tenue du fichier électoral, des conditions d’éligibilité, des entités chargées de l’organisation du scrutin, de la centralisation des résultats, du financement des campagnes, de l’observation de l’élection. Mais également de la couverture de la campagne par les médias publics, de l’accréditation des journalistes et médias étrangers et la récente adoption d’ordonnances exigeant aux candidats potentiels de résider sur le territoire national au moins six mois par an au cours des deux dernières années précédant l’élection présidentielle.

«A moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle, si des réponses appropriées ne sont pas apportées à ces préoccupations, le risque est grand de retomber dans les contestations post électorales qui ont caractérisé les élections présidentielles depuis 1993 et plus près de nous en 2016», a averti le président du RPM. Ces différents points d’achoppement constituent le fondement de son appel à un sursaut national de toutes les forces politiques pour la recherche des conditions de transparence et de vérité des urnes. Une invite à la mobilisation patriotique qui fait suite à l’exigence de la mise à plat du système électoral actuel, sous l’égide d’un médiateur impartial.

«Dans cette perspective, l’opposition doit se mobiliser, elle doit faire preuve d’initiative et davantage de cohésion. Ensemble, elle doit définir ses propres stratégies pour contrecarrer les manigances du pouvoir et sécuriser le vote. Elle doit aussi plus que jamais prendre conscience de ses responsabilités dans la conduite du pays vers l’alternance et le changement» a renchéri Alexandre Barro Chambrier. Plus que jamais, ce dernier est déterminé à en finir avec la politique actuelle qualifiée de «régression des conquêtes démocratiques, de l’illusion de la transformation des structures économiques et de remise en cause des acquis sociaux ».

Pour le président du RPM, Ali Bongo n’a plus rien à proposer et il serait peu de dire que le Gabon va mal. « Le Gabon a régressé dans tous les domaines au cours de cette dernière décennie et le Gabonais a de plus en plus du mal à joindre les deux bouts», a fustigé Alexandre Barro Chambrier, invitant le peuple à tourner la page.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Ulys dit :

    Alors pourquoi certains y vont ? Réponse: pas parce qu’ils croient que cette fois ci se sera crédible (ça ne le sera jamais tant qu’il y aura la main invisible de la francafrique). Mais ils y vont tout simplement pour récupérer leur mallette.

    Il est vrai que les français peuvent bien se passer des Bongo ou Valentin. Mais ils n’accepteront jamais l’élu du peuple gabonais. Il leur faut une marionnette à la tête du Gabon.

    Votre combat est noble, Mr Chambrier. Mais tant que les autres politiques ne seront pas avec vous, le Gabon n’avancera jamais, ne se libérera jamais de ses chaînes d’esclavage de la francafrique. CQFD.

  2. Gayo dit :

    Honnêtement cher Alexandre, il ne faut pas rêver que c’est après 60 ans que Ali Bongo renoncera à honte et qu’il va donner au Gabon des institutions et une élection juste. La fraude c’ est sa vie. Tu ferais mieux de te concentrer sur les moyens que tu devras utiliser pour ne pas laisser Bongo voler la souveraineté du peuple une fois de plus. Ce ne sont pas les élections qui feront partir ce régime qui a la corruption comme fraude mais la force. Es-tu fort Alexandre? Si tu ne l’es pas, as tu les moyens de le devenir pour empêcher aux Bongo de traumatiser une fois de plus le peuple. Elections transparentes et crédibles n’existeront jamais sous se régime qui désormais confisque, possède, concentre tout.

  3. prince dit :

    Gayo a tout dit je parle plus. si tu as les oreilles pour entendre

  4. Jack dit :

    Ce ne sont que des paroles en l’air, monsieur Alexandre ne mettra pas les moyens en place. On se retrouve dans un système où le serpent se mord la queue. On prend les mêmes et on recommence monsieur Gayo, a tout dit.
    Comment enlever un système sans élaborer de plan ni de stratégie ?

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