Présenté ce lundi 18 janvier devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville, entre autres, pour des faits de détention illégale d’arme à feu, instigation aux violences et voie de fait, l’ancien député démissionnaire de Minvoul restera encore en prison… au moins jusqu’au 22 février prochain.

Bertrand Zibi, le 18 janvier 2021, au palais de justice de Libreville. © Gabonreview

 

Poursuivi, entre autres, pour des faits de détention illégale d’arme à feu, instigation aux violences et voie de fait, Bertrand Zibi Abeghe poursuivra son séjour en prison, quatre ans après y être entré à la suite de son interpellation, dans le sillage des émeutes ayant suivi l’élection présidentielle de 2016. En juillet 2019, l’ancien député démissionnaire de Minvoul, avait été condamné par le tribunal première instance de Libreville à 6 ans de prison. Ses avocats avaient fait appel de ce verdict.

Présenté devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville ce lundi 18 janvier 2021, soit 18 mois après la précédente audience et après que ses avocats ont fait parvenir près de 20 correspondances au président de la Cour pour réclamer l’audience de leur client, son affaire a finalement été mise en délibéré à la suite des plaidoiries des deux parties.

L’ancien élu du Parti démocratique (PDG) à Bolossoville, soutien de l’opposant Jean Ping, connaîtra son sort le 22 février 2021.

Me Charles-Henri Gey, le 18 janvier 2021, au palais de justice de Libreville. © Gabonreview

Relaxe pure et simple

«Après près de 5 années de détention préventive, nous avons fini par plaider, à titre principal, la relaxe pure et simple de notre client parce que nous pensons que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas constitués. Et à titre subsidiaire, nous avons opposé que la durée de sa détention couvre sa peine», a déclaré Me Charles-Henri Gey au terme d’une audience de plus de cinq heures à laquelle les journalistes et le public n’ont pas eu accès.

S’agissant des deux principales accusations pesant sur son client, Me Charles-Henri Gey rapporte que ses confrères et lui-même ont une nouvelle fois présenté devant la Cour les incohérences qui fragilisent l’argumentaire de la partie adverse. «Nous avons démontré que l’arme qui a été retrouvée chez Bertrand Zibi ne correspond pas à celle qui a été présentée ce matin à la Cour, d’autant plus que depuis le début nous contestons les conditions dans lesquelles cette arme a été retrouvée au domicile de M. Zibi. Nous estimons que cette arme a été déposée à cet endroit par quelqu’un et que M. Zibi n’a jamais été détenteur d’une arme à feu», explique l’avocat.

Pour ce qui est de l’instigation aux violences contre le plaignant, Kemebiel, Me Charles-Henri Gey assure que cette accusation est infondée. «Cela suppose que Bertrand Zibi ait donné des instructions, des recommandations, des ordres à ceux qui ont violenté M. Kemebiel. Or, rappelle-t-il, tout au long de la procédure, nous l’avons introduit ce matin dans les PV, les auteurs ont mis Betrand Zibi hors de cause. A partir de ce moment, il n’y a donc aucun lien entre les auteurs des violences et M.Zibi, et par conséquent, il doit être relaxé de ce chef d’accusation.»

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Vous avez PEUR de lui. Bande de VOYOUS !!!

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