Les réseaux sociaux ont été alimentés ces dernières 48 heures par une affaire de patients séquestrés au Centre hospitalier universitaire (CHU) Mère-Enfant, Fondation Jeanne Ebori de Libreville. Cette histoire vient, une nouvelle fois, ternir l’image de cette structure hospitalière de la capitale.

Que s’est-il réellement passé dans cette structure hospitalière ? Pourquoi les patientes ont-elles été «retenues» ? © Gabonreview

 

Après le scandale mettant en scène Brunelle Obone Zue, 23 ans, dont le bébé avait été confisqué en septembre dernier pour facture impayée, l‘hôpital Jeanne Ebori s’est une nouvelle fois mis en scène ces dernières 48 heures dans une affaire de séquestration des patients.

Dans des vidéos circulant sur la toile, on voit plusieurs femmes, des patientes, entassées dans une même pièce en ce temps de Covid-19, se plaindre d’être séquestrées pour n’avoir pas pu payer leurs factures trop élevées.

Rendu ce 1er février dans cette structure sanitaire pour en savoir un peu plus sur cette situation et surtout avoir la version de l’administration de cet hôpital, le directeur général, via sa secrétaire particulière, a fait attendre le reporter de Gabonreview pendant plusieurs heures avant de s’éclipser. La collaboratrice du DG lui a simplement indiqué que «le directeur général a été appelé en urgence par le ministre de la Santé». Sans plus.

Toujours est-il que dans la vidéo en circulation, les patientes «séquestrées», quatorze au départ selon une source hospitalière, indiquent qu’elles sont des «jeunes gabonaises détenues à Jeanne Ebori, depuis plusieurs jours pour question de payement». «Nous avons des factures énormes, nous sommes entassées dans une seule chambre, et parmi nous il y a deux femmes enceintes. Nous dormons à même le sol avec les enfants. Nous n’avons pas d’eau, nous n’avons pas de nourriture. Depuis le matin, on ne mange pas».

Que s’est-il réellement passé dans cette structure hospitalière ? Pour quelle raison ces femmes et enfants se retrouvent toutes dans une seule et même chambre ? Est-ce un problème lié à l’absence de prise en charge de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMGS) ? Que fait-on des mesures barrières tant prônées par les autorités ? Les réponses de l’administration auraient aidé à cerner les contours de cette affaire qui ne valorise pas le concept de l’égalité des chances prônée par le président Ali Bongo Ondimba.

Toutefois, selon certaines sources, la situation de ces jeunes dames a été réglée, la veille, par des personnes de bonne foi. D’autres indiquent que c’est la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, qui a réglé ces factures afin de faire libérer ces patientes. Mais pour quelques employés ayant accepté de s’exprimer sous couvert de l’anonymat, «ces patientes ont simplement été de mauvaise foi». «Elles n’ont pas de CNAMGS. D’autres ont même eu des enfants passés par de le bloc opératoire, mais au moment de payer, elles crient qu’elles n’ont pas d’argent et refusent même de payer en tranches pour aller ensuite se répandre sur les réseaux sociaux. C’est dommage !», a regretté l’un des  employés. Qui finalement dit la vérité ?

 
GR
 

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