Pour l’association SOS prisonniers Gabon qui fait cette proposition, particulièrement pour les détenus ayant déjà été jugés, un aménagement de peine permettrait aux jeunes détenus nouvellement diplômés de poursuivre leur scolarité et donc de s’assurer une meilleure réinsertion dans la société.

De jeunes détenus suivant un cours (illustration). © Facebook/SPG

 

Les 21 détenus de la prison centrale de Libreville s’étant inscrits au BEPC cette année ont tous obtenu leur diplôme. Si ce résultat a suscité une certaine sympathie de la part de l’opinion nationale, celui-ci a plutôt amené SOS Prisonniers Gabon (SPG) à s’interroger sur la suite. Que deviendront ces jeunes diplômés, d’autant que, selon l’association, seuls trois niveaux d’examen existent au sein de la prison, à savoir : le CEP, la Troisième et la Terminale.

«C’est-à-dire que les 21 élèves de 3e qui viennent d’obtenir leur BEPC, s’ils restent en prison, n’auront pas la possibilité de continuer leurs études. Aucun cours, aucune bourse, aucun livre d’apprentissage : ils vont tout simplement rester dans leur quartier en détention», explique SPG.

Aussi, l’association présidée par Lionel Ella Engonga préconise-t-elle que ces nouveaux brevetés, notamment ceux ayant déjà été condamnés, bénéficient d’un aménagement de leurs peines. Pour les autres en attente de leur jugement, elle souhaite «qu’ils bénéficient de circonstances atténuantes».

SOS Prisonniers Gabon plaide également en faveur de meilleures conditions d’apprentissage à la prison centrale de Libreville, avec de vrais enseignants et non simplement des détenus ou des gardiens volontaires comme c’est le cas aujourd’hui. «Il faudrait que l’espace d’apprentissage soit aménagé, avec une bibliothèque, un laboratoire, une salle multimédia avec wifi, et un plateau sportif, comme dans tout établissement.»

 
GR
 

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