Le président du Mouvement de redressement national (Morena) a fustigé, le 2 mai à Libreville, le gel du processus normal du travail au Gabon depuis 10 ans. Dans la Fonction publique, notamment, «le gouvernement a bloqué toutes les procédures légales assurant la récompense du travailleur, à partir du recrutement jusqu’à la retraite», a regretté Thierry Ondo Assoumou.

«Le gouvernement a bloqué toutes les procédures légales assurant la récompense du travailleur». © Gabonreview/Shutterstock

 

La condition du travailleur s’est-elle dégradée au Gabon ? Oui, à en croire le président du Mouvement de redressement national (Morena). Le 2 mai à Libreville, le président de ce parti politique de l’opposition a dénoncé le blocage des procédures légales assurant la récompense du travailleur, du recrutement à la retraite.

Le président du Morena, Thierry Ondo Assoumou. © D.R.

«Tout travailleur, pendant et après sa période de travail, s’attend à recevoir le fruit de ses efforts», a rappelé le leader du Morena. «Or, depuis dix ans environ, le gouvernement a décidé de geler le processus normal devant aboutir au couronnement des efforts du travailleur», a regretté Thierry Ondo Assoumou.

Pour lui, dans la Fonction publique notamment, «le gouvernement a bloqué toutes les procédures légales assurant la récompense du travailleur, à partir du recrutement jusqu’à la retraite des fonctionnaires». Dans de telles conditions, difficile de célébrer la fête du travail, instituée le 1er mai par l’Organisation internationale du travail (OIT), car le travail est la base de tout processus de développement

«Même en temps normal (sans la période du covid-19), quelle fête le fonctionnaire gabonais va célébrer, lorsque d’année en année, il n’évolue pas en indice, en échelon et en catégorie socioprofessionnelle? Comment donner le meilleur de soi lorsque le sens du travail et son avenir sont hypothéqués? Comment obtenir une Fonction publique performante si tous les maillons de la chaîne sont bloqués? », a interrogé Thierry Ondo Assoumou.

Face la situation peu reluisante du travailleur en République gabonaise, et plus particulièrement celle de l’agent public, le leader du Morena a invité le gouvernement à rectifier le tir. «Car la répartition équitable du revenu national exigé par les pères fondateurs de notre parti politique en 1981 et imprimé clairement dans le Livre Blanc doit être ressortie par le travailleur gabonais dans son revenu mensuel et par conséquent, sa vie au quotidien», a-t-il conclu.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire