Léon-Louis Folquet ne briguera pas un 4e mandat à la tête du Comité olympique national du Gabon (CNOG). La président sortant a cependant pris le soin de modifier les statuts de l’institution, laissant la voie royale à l’élection d’un ancien lieutenant, qui aura par ailleurs les pleins pouvoirs.

Léon-Louis Folquet a-t-il révisé en catimini les statuts du CNOG pour faciliter l’intronisation d’un de ses anciens lieutenants ? © Facebook

 

Après 12 ans à la tête du Comité olympique national du Gabon (CNOG), Léon-Louis Folquet a décidé de passer la main. Il ne briguera donc pas un 4e mandat consécutif. Toutefois, beaucoup d’indices laissent penser que le président a tout orchestré pour sa succession. En effet, le bureau sortant aurait entrepris en catimini la révision des statuts et règlement intérieur et convoqué, dans la foulée, une assemblée générale pour vite adopter les nouveaux statuts ; et aussi pour élire le nouveau bureau sur la base des nouveaux statuts modifiés pour les besoins de la cause.

En effet, pour être candidat tête de liste du Comité exécutif du Comité national olympique du Gabon, il faut être ou avoir été président d’une fédération nationale affiliée au CNOG et à une fédération internationale reconnue par le Comité international olympique (CIO) ; ou être membre sortant du bureau. Il en est de même des colistiers. Toute chose visant à verrouiller l’appareil et laisser le champ libre à des proches du président sortant. Pour prendre la succession de Léon-Louis Folquet, deux noms se dégagent : Cresant Pambo, le président de la Fédération gabonaise de natation, et José-Walter Foula, président de la Commission des finances de l’Association des comités olympiques africains (Acnoa).

“Tout-puissant“ président du CNOG

Par ailleurs, le nouveau président aura les pleins pouvoirs conférés par les nouveaux statuts. Ce dernier sera désormais assisté de cinq vice-présidents, sans réelles attributions. En effet, le coordinateur général (président du CNOG) restera le seul maitre à bord, car lui seul fera convoquer quand il le voudra, pour valider ses décisions avec le secrétaire général, le trésorier général et l’assistant administratif. «Les cinq vice-présidents vaqueront ainsi à leurs occupations sans savoir au juste ce qu’il se passe dans la gestion du comité olympique. Pour les tromper, on leur donnera des tâches fictives et surtout celles d’aller inaugurer les chrysanthèmes», a analysé un observateur.

«Voilà les donneurs de leçon qui font exactement ce qu’ils reprochent aux autres. Pour éviter la concurrence ou la saine émulation, ils modifient les textes au moment de partir pour conserver le pouvoir ou pour placer les copains et continuer à paître paisiblement. Ils oseront ainsi parler d’élection démocratique ou du Code éthique. Du n’importe quoi !», a conclu le même observateur. Belle ambiance en perspective au sein du CNOG.

 
GR
 

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