Selon le témoignage de son neveu par alliance, Gervais Patrick Obame Eyeghe, une des deux personnes tuées à la suite des violences de vendredi à Libreville, n’aurait pas été pris en charge comme cela se devait. En dépit de ses multiples blessures, ni la police ni le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) n’auraient pris la mesure de la situation.

Gervais Patrick Obame Eyeghe est mort, samedi 25 janvier, au CHUL des suites de ses blessures. © D.R.

 

Steeve Mefaghe (à droite), lisant le communiqué de la famille. © Facebook/Voc Populi

Gervais Patrick Obame Eyeghe est mort, samedi 25 janvier, au Centre hospitalier universitaire de Libreville, des suites de ses blessures. Il avait subi la vindicte populaire après avoir été confondu à un kidnappeur d’enfants au quartier dit Belle-Vue dans le 3e arrondissement de Libreville. Pour ses parents, sa mort aurait pu être évitée s’il avait été pris en charge comme cela se devait, aussi bien par la police au Commissariat central que par les urgentistes au CHUL.

Se présentant dans un communiqué de presse (vidéo) comme l’époux de la nièce du défunt, Steeve Mefaghe M’Aboghe raconte en effet que, ayant sollicité de l’aide auprès du Commissariat central sis au Centre-Ville, il ne l’a pas obtenue. «Ils nous ont répondu qu’il ne s’agissait pas de leur territoire de compétence, qu’ils n’avaient non plus les moyens roulants, matériels et humains pour nous venir en aide. Même pour appeler leurs collègues du Commissariat de Belle-Vue était impossible pour eux. Nous étions livrés à nous-mêmes», relate-t-il.

Pire. Selon son beau-fils, conduit vraisemblablement par un policier au CHUL après son passage à tabac par la foule, Gervais Patrick Obame Eyeghe n’y pas non plus bénéficié de l’attention qu’il méritait, y compris au service des urgences où l’infortuné aurait été bonnement abandonné à son sort. «Nous avons eu l’impression que les urgences du CHUL l’avaient déjà jugé et [que] sur cette base, il ne méritait, semble-t-il, pas d’être pris en charge dans l’immédiat», déplore le proche.

En effet, lorsqu’un de ses amis lui a rendu visite à l’hôpital, entre 17 et 18 heures, «il l’a trouvé sur un lit, sans [qu’il n’ait] été pris en charge, gémissant et demandant de l’aide», précise Steeve Mefaghe M’Aboghe.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. SERGE MAKAYA dit :

    La police et tous les autres corps de sécurité sont au service du DIABLE. Nos forces de sécurité protègent les VOYOUS de la république. C’est cela la triste vérité. A Ntare Nzame !!! Pitié !!!

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