Afin de transformer les communautés en réduisant les risques sociaux et les inégalités, tout en renforçant le capital humain, un Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) va être mis en oeuvre par les autorités gabonaises avec l’appui du PNUD. L’atelier y relatif a été lancé ce mardi 16 avril par le Premier ministre de la Transition. Cette initiative vise principalement les communautés rurales et les populations vulnérables, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés. L’objectif étant d’améliorer l’accès aux infrastructures et aux services sociaux de base dans les zones rurales.

Le Premier ministre de la Transition recevant le Plan d’initiation du PUDC, le 15 avril 2024. © D.R.

 

Après l’atelier de validation du Plan national du développement de la transition (PNDT), organisé les 27 et 28 mars dernier, le Gabon est résolument engagé à faire reculer la pauvreté. «Cet objectif ne pourra être atteint que si nous parvenons à enregistrer des taux de croissance économique supérieurs au taux de croissance démographique. Pour ce faire, il nous faut relever de manière significative le niveau des investissements dans notre pays», a déclaré Alexandre Barro Chambrier, vice-premier ministre, ministre de la Planification et de la prospective à l’ouverture de l’atelier de lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC). Le gouvernement de la Transition a entrepris d’élaborer et d’opérationnaliser sans délai le PUDC-Gabon afin appuyer le PNDT. 

Selon le vice-premier ministre, le PUDC à vocation de contribuer à l’amélioration de l’accès des populations rurales aux services sociaux de base. «Pour cela, il faut créer des infrastructures socio-économiques en commençant par les domaines prioritaires tels : la santé, l’éducation, l’eau, l’assainissement, etc. ainsi que le financement des actions qui sont de nature à transformer positivement la qualité de vie des populations rurales», a-t-il indiqué. D’après lui, pour un développement humain durable et pour satisfaire les besoins sociaux basiques des communautés concernées, il faut mettre un accent particulier sur les priorités approuvées par les populations locales et exécuter les projets identifiés par elles-mêmes.

Cet instrument, souligne le Premier ministre de la Transition en ouvrant les travaux dudit atelier, a vocation à embrasser un grand nombre de sujets et concerne l’ensemble des provinces du pays. «Il se veut une réponse multisectorielle aux problèmes de précarité́ des populations de l’arrière-pays et d’inégalités entre les territoires très affectés par le déficit en matière d’accès aux services sociaux de base», a dit Raymond Ndong Sima, après avoir donné les raisons pour lesquelles le gouvernement a jugé nécessaire de disposer d’un plan de développement consacré aux collectivités locales. Il est question de réduire les écarts de disparité. 

Ce programme est le fruit d’une collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), agence d’exécution de ce modèle de développement dans plusieurs autres pays. «Aujourd’hui, nous lançons un programme qui a déjà fait ses preuves dans d’autres pays et qui vise à transformer fondamentalement nos terroirs, à améliorer les conditions de vie des Gabonaises et Gabonais, à favoriser un développement durable, tout en réduisant les inégalités, pour que personne, homme, femme, garçon, fille, habitant de Minvoul au nord, de Mayumba au sud, ne soit laissé pour compte», a fait savoir Francis James, représentant résident du Pnud au Gabon.

Raymond Ndong Sima, Alexandre Barro Chambrier et Francis James prononçant leurs allocutions et la photo de famille avec les officiels. © D.R.

Pour la réussite de ce programme

«La réussite de ce programme dépend, non seulement d’une bonne fluidité du mécanisme de collaboration État gabonais-Pnud, mais surtout de la simplification des procédures à mettre en œuvre tout en veillant à la transparence de tout le processus», a précisé Alexandre Barro Chambrier avant d’ajouter : «c’est l’occasion de renforcer et de valoriser l’expertise nationale qui verra s’approprier toute la démarche développée tout au long du projet». Le membre du gouvernement n’a pas manqué de réaffirmer l’impérieuse nécessité du département ministériel dont il a la charge d’accompagner le PUDC d’un volet social, ciblant particulièrement les populations vulnérables.

Ayant fait ses preuves au Sénégal, en République démocratique du Congo, au Togo pour ce citer que ces trois pays, le PUDC vise à améliorer l’accès aux infrastructures et aux services sociaux de base dans les zones rurales, afin de créer des conditions de vie meilleures et des opportunités économiques pour les populations locales. En alignant ses actions sur les objectifs de croissance durable, d’inclusion sociale et de réduction de la pauvreté, ce programme contribue à renforcer le rôle des acteurs locaux dans le développement économique local et durable. Cet atelier avait pour objectif principal de lancer le processus de préparation du PUDC. Un plan d’initiation de ce programme a été remis ce jour au Premier ministre de la Transition. L’effectivité de la mise en œuvre est prévue pour juillet 2024. 

 
GR
 

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