L’ancien Premier ministre d’Omar Bongo, Jean-François Ntoutoume Emane, et sa formation politique, étaient sous les projecteurs samedi 20 janvier à l’occasion d’un double événement : le 6e anniversaire du Rassemblement des patriotes républicains (RPR) et la présentation des vœux de Nouvel An. Si le rendez-vous a permis de galvaniser les militants et de peaufiner les perspectives d’avenir, il a de même été question de s’exprimer sur les actions des nouvelles autorités du Gabon et d’inviter à leur faire confiance.

Jean-François Ntoutoume Emane face à ses militants, le 20 janvier 2024. © D.R.

 

Bien que le pays soit en période exceptionnelle avec l’arrivée des militaires au pouvoir, le Rassemblement des patriotes républicains (RPR), parti de l’opposition fondé par l’ancien maire de Libreville et ancien Premier ministre, Jean-François Ntoutoume Emane, a célébré, le 20 janvier, son 6e anniversaire. La célébration a été jumelée à la cérémonie de vœux de Nouvel An au cours de laquelle des appréciations ont été faites sur la marche du pays, conduite par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Pour le président du RPR, ce Comité a redonné confiance aux Gabonais. Raison pour laquelle, il a invité ses militants à se mobiliser et à soutenir le processus de transition entamé au soir du 30 août 2023.  

Si en octobre dernier, le leader du RPR regrettait la mise à l’écart de son écurie politique lors de la formation des institutions de la transition, à l’exemple de l’Assemblée nationale et du Sénat de Transition, la cérémonie du 20 janvier lui a, malgré tout, permis d’accorder son satisfécit au CTRI. Devant les cadres, militants et sympathisants du RPR, à leur siège de Lalala, dans le 5e arrondissement de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane a déclaré : «le 30 août 2023, nos Forces de sécurité et de défense, sous la direction et l’impulsion du général Brice Clotaire Oligui Nguéma, a libéré le peuple non seulement de la dictature, mais également des injustices de tous ordres». 

Il a poursuivi, indiquant qu’«avant le 30 août 2023, nous étions devenus des êtres sans dignité». «Nous étions devenus des êtres accablés par la honte, par l’indignité. Maintenant je pense que les Gabonais sont devenus vrais, dignes, fiers d’être Gabonais. Et nous disons merci au général Oligui Nguema», a fait savoir le président du RPR.

Réitérant l’engagement de son parti à accompagner le CTRI dans l’exercice de ses fonctions, l’ex-Premier ministre a appelé ses militants à se mobiliser pour soutenir la Transition. Toute chose devant passer par la discipline au sein du parti, le respect de la hiérarchie et des aînés, ainsi que l’implantation de ce groupe politique sur le terrain.

Dans les jours à venir, l’ancien premier magistrat de la capitale gabonaise annonce une série de missions à l’intérieur du pays pour accélérer la structuration des antennes provinciales et pour les doter en matériel devant améliorer leurs conditions de travail. Le Woleu-Ntem est annoncé comme la première étape de cette tournée qui devrait couvrir l’ensemble des provinces du pays.

«Monsieur le président, vous pouvez nous faire confiance, car le terrain est propice à l’éclosion de nos membres afin de faire de  notre parti, une force politique de premier plan», a promis le délégué provincial pour l’Estuaire, Alain Manfoumbi.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Bouvier Datongowanga dit :

    Merci votre aimable objectivité Papa Jacquy

  2. DesireNGUEMANZONG dit :

    Mon propos n’est pas une diatribe contre Monsieur Monsieur Ntoutoume Emane. Juste une réflexion générale.

    Le Président de la Transition a dit qu’il faut changer de « paradigme ». A ce propos, peut-on imaginer le fonctionnement de notre pays sans parti politique? Pourquoi les « Hauts fonctionnaires d’Etat » (1) serait-il forcément issus des partis politiques?

    J’ai un problème avec les partis politiques comme composante essentielle de la vie publique. Les gabonais.es n’ont-ils. elles pas d’autres « jouets » que les partis politiques?

    La valeur du discours d’un homme (d’une femme) est-elle dépendante (à ce point) du parti politique au sein duquel il (elle) s’exprime? J’ai le sentiment que les partis politiques veulent monopoliser (du moins canaliser) le débat public de manière récurrente et systématique.

    C’est juste un point de débat!

    (1) Ministres, sénateurs, députés, cadres-dirigeants d’entreprises, etc.

  3. Jean Jacques dit :

    It’s so pathetic to see the dunces, the criminals, the looters of the country should be ashamed, as cynics are already STARVING, forced to say stupid things by supporting what is ILEGAL, coup d’état.

    • DesireNGUEMANZONG dit :

      Traduction : C’est vraiment pathétique de constater que des cancres, des criminels (en col blanc) et des pilleurs (en l’occurrence) connus du pays se livrer sans une once de honte à des discours exécrables; tels des affamés cyniques prêts à tout, même à dire des inepties pour asseoir un régime illégal issu d’un coup d’état.

      Je précise que ma traduction n’est pas littérale. Elle est « augmentée » pour bien expliquer la pensée profonde de J.-J. En tout cas ce Monsieur a une bonne maîtrise de la langue anglaise. Je me demande s’il n’est pas anglophone ou d’essence anglo-saxonne.

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