À en croire le président de la République, dans les prochains jours, le nom du futur vice-président de la République sera connu des Gabonais. Actuellement président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), René Ndemezo’o Obiang qui n’a aucun représentant au gouvernement ni au Parlement fait-il partie des «profils» qu’Ali Bongo dit avoir actuellement à l’étude ?

René Ndemezo’o Obiang ferait-il partie des profils à l’étude pour le poste de vice-président de la République ? © D.R.

 

Depuis le limogeage, il y a plus d’un an, de Pierre-Claver Maganga Moussavou du poste de vice-président de la République, personne n’a été nommé pour remplacer l’ancien maire de Mouila et président du Parti social-démocrate (PSD). La nomination de Noureddine Bongo Valentin comme Coordinateur général des affaires présidentielles a d’ailleurs été perçue pour certains comme une nouvelle suspension de cette fonction restée inoccupée plusieurs années après le départ de Didjob Divungi Di Ndinge (1997-2009). Mais les choses devraient bientôt changer.

Interrogé récemment sur le sujet par l’hebdomadaire Jeune Afrique, Ali Bongo a annoncé que «la question sera réglée dans les plus brefs délais». Le chef de l’État assure avoir actuellement à l’étude plusieurs profils, et son choix pourrait se porter sur un de ses alliés de l’opposition plutôt que sur un cadre du Parti démocratique gabonais (PDG) ou un membre de la société civile. Or parmi ces alliés se trouve René Ndemezo’o Obiang.

À côté de Séraphin Ndaot Rembogo (président du Conseil national de la démocratie) et Jean de Dieu Moukagni-Iwangou (ancien ministre d’État et président de Union & Solidarité), l’actuel président du CESE est celui qui cocherait le plus grand nombre cases. D’abord pour réparer l’injustice dont il a été victime lors des dernières sénatoriales à Bitam, dans la province du Woleu-Ntem. Et si son parti, Démocratie nouvelle (DN), espérait avoir un représentant parmi la trentaine des personnalités nommées au Sénat en février dernier, il n’en a rien été. Depuis, le «Capo» l’aurait mauvaise, et sa nomination serait une forme de réparation.

«Au regard de l’aréopage des personnalités politiques gabonaises pouvant occuper le poste de vice-président de la République, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le chef de l’État pourrait porter son choix sur René Ndemezo’o Obiang pour des raisons aussi géopolitiques que stratégiques», analyse un enseignant à l’Université Omar Bongo de Libreville. «Sur le plan politique, estime-t-il, la récente audience au palais présidentiel du leader de Démocratie nouvelle avec le chef de l’État en vue de rallier les fils spirituels d’Omar Bongo Ondimba n’est pas un acte anodin. De même, René Ndemezo’o Obiang connaît aussi bien la majorité que l’opposition pour avoir travaillé activement pour l’une et pour l’autre.»

L’autre argument, plus ou moins discutable, est basé sur l’absence d’une figure emblématique fang au sein du pouvoir que le président du CESE pourrait combler. Question d’équilibre géopolitique. Mais tout reste à voir. Ali Bongo devrait faire connaître son choix dans les prochaines semaines.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Même si Ali Bongo était encore de ce monde, qu’est ce qu’on a à FOUTRE avec in poste de vice président du Gabon ? A Ntare Nzame !! Même celui à qui l’on voudrait confier un tel poste devrait tout simplement le refuser en faisant savoir qu’il est vraiment inutile pour le Gabon. Mais malheureusement, René Ndemezo’o ne sait pas avoir honte. Il est prêt à tout pour obtenir n’importe quoi. Pitié !! A Ntare Nzame !!

  2. Gayo dit :

    Mais si un parti ou un chef de parti n’arrive pas à avoir un élu ça veut dire que son parti ne représente rien. Les partis alliés au pdg comptent uniquement sur les récompenses de leur soutien 0 au pdg par des postes. Mais enfin il faut terminer avec ce clientélisme. Si vous n’arrivez pas à convaincre les gabonais dans les urnes, vous ne méritez aucun poste. Les pédégistes ont l’argent pour avoir les boeufs votants. Sans argent, ni le pdg, ni ses alliés ne peuvent avoir des électeurs avec tout le mal qu’ils font à ce pays.

  3. nyonda makita dit :

    Voici encore le poste des bapunus confié à une autre ethnie.

    Après avoir perdu le poste d’Hervé à la cour constitutionnelle, les Bongos continuent de faire leur désordre en arrachant les postes qui reviennent traditionnellement aux punus(sic omar bongo), à d’autres ethnies…

    Ce sont les fondamentaux de la république (l’essence de la nation) auxquels les Bongos sont en train de fouler aux pieds!

  4. diogene dit :

    Avons nous besoin d’un vice usurpateur ?

  5. Lucas dit :

    Gabonreview vous êtes même sérieux de nous pondre ce genre d’articles qui renforce la colère envers nos gouvernants que quoi que ce soit d’autres, il y’a des vrais problèmes dans ce pays et vous gaspillez tout un article sur ce personnage flou tout autant fourbe. L’insécurité et la consommation des drogues par notre jeunesse ne vous disent rien du tout? Vos articles tournent toujours que sur les sujets de politiques c’est à croire que les réalités ne vous intéressent point, hier encore pour ne citer que cet exemple un jeune de près de 16ans à crever l’oeil d’un autre a l’aide d’une bouteille cassée tous ces actes de délinquance et d’insécurité ne vous interpelle pas vous les qui êtes des sonneurs d’alertes de la société?

  6. Jean .jacques dit :

    L’education c’est d’abord une affaire des familles.Et non l’Etat. Education(parents) et Instruction(Etat).

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