Au Gabon, les sociétés pétrolières pourraient, dès le 29 janvier prochain pour les unes et le 1er février 2024 pour d’autres, paralyser le secteur pétrolier. Selon l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), le retour à la sérénité dans les différentes entreprises visées est conditionné par la satisfaction des revendications consignées les cahiers de charges de leurs employés.

Les employés du secteur pétrolier au côté de l’Organisation nationale des employés du pétrole envisagent de paralyser le secteur si aucune satisfaction n’est apportée aux revendications des travailleurs. © D.R.

 

À Caroil Drilling Solutions, comme à Assala Gabon, Maurel & Prom, Total Energies EP Gabon, Borr Drilling, Addax Petroleum Oil & Gas ou à Tinworth Gabon SA, les employés sont sur le pied de guerre depuis plusieurs jours. A l’issue des dépôts de préavis de grève dans ces différentes compagnies, les employés attendent la satisfaction de leurs revendications professionnelles pour une conduite normale des activités au sein de l’écosystème pétrolier national.

En effet, du fait du silence et de l’indifférence des responsables de ces entreprises quant à la dégradation des situations professionnelles de leurs employés et de la violation de la loi portant règlementation de l’activité de mise à disposition du personnel en République gabonaise et de ses textes subséquents, les travailleurs de ces entreprises ont décidé de rentrer en grève illimitée, avec service minimum, dès le 29 janvier prochain pour la première vague et le 1er février 2024 pour la seconde vague, si rien n’est fait pour satisfaire à leurs revendications durant la période du préavis de grève déposé par l’Onep.

S’il est vrai que les revendications diffèrent d’une entreprise à une autre, le dénominateur commun demeure, toutefois, le non-respect de certaines dispositions légales et réglementaires et le refus d’accéder aux revendications légitimes des salariés. Les personnels mis à disposition à Assala Gabon, Maurel & Prom, Total Energies EP Gabon, Borr Drilling et Addax Petroleum Oil & Gas réclament l’arrimage, avec effet rétroactif, des salaires et primes par rapport à la grille des salaires de la société utilisatrice, conformément à la loi 20/2007 ; l’embauche directe par ses sociétés utilisatrices de tous ceux dont la période de mise à disposition a dépassé un an, conformément à la circulaire n°1100/MTEPS/CAB du 15 octobre 2010. Ils dénoncent également, l’utilisation abusive et illégale de la main-d’œuvre étrangère par certaines de ces entreprises en violation du décret 277/PR/MTE du 31/05/1968 et du décret 162/PR/MTE du 07/03/2016.

Dans les cas de Caroil Drilling solutions et Tinworth Gabon SA, les employés exigent la régularisation de la situation socioprofessionnelle de ceux d’entre eux recrutés en CDO, l’utilisation abusive et illégale de la main d’œuvre étrangère, la mise en place du Comité permanant de concertation économique et social (CPCES) et du Comité de sécurité et santé au travail (CSST), le respect de l’assiette de calcul des heures supplémentaires, l’amélioration des conditions de travail des salariés sur les Rigs de forage en matière de travail de nuit, l’indexation du taux d’inflation sur la grille des salaires pour pouvoir lutter contre la vie chère, la dénonciation des situations de harcèlement, la classification professionnelle suite à la mise en place de la nouvelle grille salariale.

Toutefois, le bureau national de l’Onep assure sa disponibilité aux négociations avec les entreprises, en vue de la satisfaction des attentes légitimes et actuelles des employés de ces sociétés pétrolières.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Tate Nzame dit :

    Le retour des enfants gâtés de l’ONEP.
    Port-Gentil n’a pas assez souffert, ont-ils seulement imaginés l’impact de cette grève catégorielle sur la ville, et les dommages que subiront par ricochets les entreprises et les salariés de la province. Ils vont accélérer le déclin de la ville, ou plutôt mettre les clous sur le couvercle du cercueil, et encourager le départ de certaines entreprises vers Pointe-Noire, ou elles ne subissent pas le même chantage qu’au Gabon.

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