Ce qui n’était encore qu’une rumeur il y a quelques jours vient d’être confirmé par diverses sources, y compris au sein du gouvernement : la cheffe de l’administration publique, Rose Christiane Ossouka Raponda, a récemment exprimé son mécontentement à la suite de la tentative du ministre du Pétrole de faire déposer à son cabinet des sacs de billets de banque, dit-on pour l’aider. Une affaire qui pourrait conduire à l’éviction du concerné.

Le ministre du Pétrole aurait envoyé au cabinet d’Ossouka Raponda des sacs de billets de banque. © La plume Info/Montage Gabonreview

 

Convoqué une semaine seulement après le précédent, le Conseil des ministres de ce lundi 13 septembre pourrait déboucher sur de nouvelles évictions au sein de la haute administration publique. Si très rarement, un ministre a été démis de ses fonctions à l’issue d’un conclave gouvernemental, on peut être sûr d’une chose, à en croire les médias réputés proches du palais présidentiel : les carottes sont cuites pour le détenteur du portefeuille du Pétrole, du Gaz, et des Mines.

«Vincent de Paul Massassa, futur domicilié à sans famille ?», titrait Focusgroupemedia le 6 septembre dernier. «Vincent de Paul Massassa est-il prêt pour la prison centrale ?», interrogeait le même jour 7joursinfo, emboitant le pas à Afrikintelligentsia qui, dès le 2 septembre, livrait bien de détails de cette affaire sous le titre «Gabon : vers une éviction du ministre du Pétrole ?». Livrant la même histoire, Jeune Afrique en ligne a soutenu pour sa part, le 10 septembre, que les faits ont été confirmés «par plusieurs sources gouvernementales».

Grosso modo, le ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines est au cœur d’un scandale depuis quelques jours. Il aurait tenté de faire parvenir au cabinet de sa patronne, Rose Christiane Ossouka Raponda, des sacs de billets de banque. «Les faits remonteraient au mois de juillet 2021», selon Afrikintelligentsia. Tentative de corruption pour être maintenu au gouvernement ? Les motivations du ministre restent floues, mais ses proches justifient son initiative par le fait qu’il souhaitait «l’aider à s’imposer politiquement dans la province de l’Estuaire», rapporte le site de Jeune Afrique. Ce qui confirme de facto la véracité de ce qui n’était encore qu’une rumeur en début de semaine.

Nos confrères soutiennent en effet que l’affaire a été dévoilée par la Première ministre elle-même, lors du Conseil des ministres du 11 août dernier. Elle dénonçait ainsi la persistance de mauvaises pratiques au sein de son gouvernement, causes, selon elle, du retard enregistré dans la mise en œuvre de certains chapitres du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise.

Un mois après avoir pris connaissance de cet acte, Ali Bongo va-t-il agir ? Fera-t-il du cas Massassa un exemple pour les autres membres du gouvernement ? Ça reste à voir.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. JULIEN N'GOUA dit :

    Ils prennent exemple chez qui si ce n’est que chez les Bongo-Valentin.

  2. volez dit :

    Volez volez ali n’est plus là!

  3. Lavue dit :

    Rien d’étonnant. Qui se ressemble s’assemble. Qui porte ces gens là aux fonctions qui sont les leurs? Soit on a une parfaite connaissance des hommes qu’on choisis en terme de probité morale, d’intégrité intellectuelle et de compétence, soit ce sont des complices qu’on place pour des services précis. Le problème avec l’argent c’est que les concernés finissent toujours par dévier de ligne dictée. Le filme de MOBUTU roi du Zaïre nous en a appris quelque chose. Le Président me demande d’alimenter son réseau, je finis moi aussi par faire pareil en m’en mettant plein les comptes et en créant par voie de corruption mon propre réseau et à un moment donné ça coince. Regardez, Accrombessi, Ngambia, Laccruche et j’en passe, tous ces gens-là, leurs forfaits ne peuvent pas être accidentels. Mais qui les avait choisi?

    Au finish le vrai responsable c’est celui qui forme l’équipe, donc le PR lui-même. En grand amateur de football, il devrait s’inspirer de ce qui s’y fait. C’est-à-dire démissionner en cas d’échec à répétition. ALI est le véritable responsable de tout se désordre, trop de gens parachutés, sortis de nulle-part et sélectionnés par lui pour conduire les affaires du pays. Et dire que son fils, inexpérimenté au parcours universitaire et professionnel inconnu, véritables bleu dans le domaine politique vient d’être catapulté Conseiller Stratégique de son père . Vous dites bien stratégique. Que peut-on en attendre, mon Dieu. Quand d’autres dégâts surgiront de ce type de fantaisies on ira chercher des bouc-émissaires. C’est dommage. On fait pas de l’excellence avec la médiocrité, pour paraphraser certains PDGistes bien connus.

    Y a de la vue, no vous voit clair.

  4. Thiboy'z dit :

    Si on n’éjecte pas celui là,c’est que Ali bongo est vraiment maudit!!..je vous avais déjà annoncé que d’ici janvier 2022 ou même avant les frontières gabonaises seront fermées!!beaucoup de ceux qui ont pillés le gabon vont mourir….que ceux qui ont les oreilles écoutent :on va vers la fin d’un système…beaucoup seront frappés !!!

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