Tous deux traders basés à Genève en Suisse, Vitol et Gunvor font les yeux doux à Gabon Oil Company (GOC) à coup de centaines de millions de dollars. Si le premier est l’interlocuteur privilégié de Libreville dans le dossier lié au rachat d’Assala, le second entend bien faire valoir son offre au moment où la junte au pouvoir est pressée par Carlyle de trouver au plus vite 1,3 milliard de dollars pour la finalisation de leur deal.

Vitol et Gunvor, deux traders basés à Genève, intéressés par le dossier Carlyle au Gabon. © GabonReview

 

L’État gabonais parviendra-t-il à trouver à temps la somme de 1,3 milliard de dollars exigée par l’américain Carlyle pour la cession de ses actifs à la GOC ? Si beaucoup ne doutent plus de la capacité des autorités de Libreville à boucler dans les délais le deal passé entre les deux parties le 15 février dernier, il reste à savoir avec qui la Société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG, non officiel de la GOC) va conclure pour l’obtention des fonds nécessaires à cette acquisition. Peu après l’annonce du projet des militaires au pouvoir, Vitol avait été contacté pour «aider» le pays à matérialiser ses nouvelles ambitions. Jusqu’ici, le trader genevois est présenté comme l’interlocuteur privilégié du Gabon à qui il réclame d’ailleurs le paiement d’une vieille dette contractée par la Sogara.

Seulement, depuis quelques semaines le courtier pétrolier semble avoir de la concurrence. Gunvor, un trader genevois lui aussi, s’intéresserait de très près au deal entre la GOC et Carlyle. Africa Intelligence croit savoir qu’il «tente d’écarter son rival Vitol du dossier». L’entreprise spécialisée dans le commerce, le transport et le stockage de produits pétroliers aurait proposé 950 millions de dollars à la GOC pour lui permettre de conclure la préemption déclenchée deux mois plus tôt. Des velléités qui auraient poussé Vitol à augmenter sa mise auprès de Libreville.

Il faut dire que les actifs opérés par Assala Energy au Gabon sont pour le moins attrayants, au point de déclencher une guerre fratricide à Genève. Les traders espèrent tous deux avoir le privilège de la commercialisation des 45 000 barils par jour produits par Carlyle.

 
GR
 

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