Le 2 octobre, le ministre de l’Habitat de l’urbanisme et du cadastre a annoncé pour le mois de novembre l’organisation des états généraux de la ville gabonaise. Dans le pays où la politique du logement reste défaillante, l’idée de ces états généraux est d’élaborer des propositions concrètes pour inverser la tendance.

Vue de certains logements à Libreville. © Gabonreview

 

Au Gabon, le secteur de l’habitat et du logement reste l’un des domaines où Ali Bongo a failli malgré 14 ans de règne et de belles promesses pour rattraper l’échec d’Omar Bongo. Entre besoins en logements, absence de schémas directeurs et habitats précaires, la politique de l’habitat dans le pays est pour ainsi dire, restée défaillante. Lors de son discours à l’occasion de la journée internationale de l’habitat célébrée chaque premier lundi du mois d’octobre, le ministre de l’Habitat de l’urbanisme et du cadastre qui a rappelé que le pays a «un taux d’urbanisation estimé à 86%», a relevé qu’il présente des besoins en logements, eau, électricité, équipements, gestion des déchets, ainsi qu’en matière de lutte contre le changement climatique.

«La ville fait ainsi face à un certain nombre de problèmes qui impactent le quotidien des Gabonais et dont la résolution devrait stimuler l’économie de notre pays», a déclaré Ludovic Megne Ndong qui indiquait que le thème de cette année est « Économie urbaine résiliente, ville comme moteur de la croissance et de la reprise ». Thème qui pour lui, donne l’occasion de s’interroger sur l’apport des villes dans l’économie gabonaise et leur durabilité. Ce, dans un contexte où, les critères d’une ville durable sont l’accès au logement pour tous, parcelles et logements abordables, accès aux services de base (eau, électricité, transport), amélioration de la qualité de vie, gestion de déchets, qualité de l’air, protection de la nature.

Ludovic Megne Ndong s’exprimant. © Gabonreview (Capture d’écran)

Des états généraux pour renverser la tendance

Mais aussi, la lutte contre les pollutions, maîtrise des risques et catastrophes, l’établissement des liens économiques, sociaux et environnementaux positifs entre zones urbaines périurbaines et rurales en renforçant la planification du développement à l’échelle nationale et régionale ; accès de tous à des espaces verts et publics sûrs. «Lorsque nous parlons de durabilité dans notre pays, seules les questions inhérentes à la préservation des forêts sont abordées alors que celles se rapportant à notre espace de vie et à notre environnement humain sont tout aussi importantes», a déclaré le ministre. Pour renverser la tendance, a-t-il annoncé, son ministère «se propose d’organiser au mois de novembre 2023 les états généraux de la ville gabonaise».

Plusieurs acteurs seront associés à cette rencontre qui dit-il, «constituera une plateforme d’échanges visant à dresser un diagnostic objectif de l’état de la ville gabonaise et à proposer des axes stratégiques pour façonner une nouvelle image de nos villes résilientes et créatrices de richesses». «Nous ne pouvons plus ignorer que la ville est la vitrine d’un État. C’est le principal indicateur du niveau de développement d’un pays», a commenté Ludovic Megne Ndong selon qui des propositions concrètes et pertinentes seront soumises à l’appréciation de Raymond Ndong Sima, le Premier ministre de la transition.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Akoma Mba dit :

    Le problème du logement est le manque de volonté de penser que tout citoyen a besoin d’un logement, d’eau potable et d’électricité. Et comme de bons noirs, ogres de leur peuple, ils aiment bien avoir leurs grandes villas et tout autour d’eux des logements de misère. Et comme ça dans son orgueil mal placé, le noir est content de voir son semblable vivre dans la misère. Combien de villages ont de l’eau potable au Gabon? Nous sommes pourtant au XXIème siècle et pas au Moyen-Âge comme tout s’y laisse croire. Pitié

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