Le ministère de la Fonction publique a organisé, le 25 octobre à Libreville, un séminaire portant sur la loi relative à la lutte contre le harcèlement en milieu professionnel, au bénéfice des secrétaires et inspecteurs généraux des ministères. Les participants ont notamment pris connaissance des dispositions contenues dans la loi 10/2016, qui prévoit la définition de harcèlement, les mécanismes de saisies ainsi que les sanctions y relatives. 

Edouard Mfoula Mbome pendant entretenant les secrétaires et inspecteurs généraux des ministères, le 25 octobre 2022 à Libreville. © Gabonreview

 

Après le secteur privé la semaine dernière, le tour est revenu à l’administration d’être entretenue sur la problématique du harcèlement sexuel et moral en milieu professionnel. Le ministère de la Fonction publique a organisé, le 25 octobre à Libreville, un nouveau séminaire portant sur la loi relative à la lutte contre le harcèlement en milieu professionnel, au bénéfice des secrétaires et inspecteurs généraux des ministères. 

«Nous sommes toujours dans la poursuite du plan d’action qui a été défini par les autorités du ministère qui consiste en la sensibilisation de tous les acteurs de l’administration au principe du harcèlement en milieu professionnel. Nous avons démarré cette sensibilisation avec les directeurs centraux et provinciaux des ressources humaines, en province. Ce premier maillon étant établi, il nous était nécessaire de travailler avec la haute administration, représentée par les secrétaires et inspecteurs généraux, pour partager aussi avec les dispositions contenues dans la loi 10/2016 qui prévoit la définition de harcèlement, les mécanismes de saisies ainsi que les sanctions y relatives», a expliqué le directeur général de la Fonction publique. 

Deux à trois ans de prison 

Édouard Mfoula Mbome n’a pas manqué de montrer la démarche à suivre par un agent public victime de harcèlement. «Il peut soit par pli fermé confidentiel, saisir l’inspection générale de service. Et, parallèlement, se faire accompagner par le syndicat auquel il est affilié pour qu’une enquête soit ouverte à ce sujet», a-t-il déclaré. Comme dans le secteur privé, deux types de sanctions sont prévues par la loi dans l’administration : disciplinaire et pénale. 

«Il y a les sanctions régies par la loi 8/91 portant statut général du fonctionnaire, qui sont d’ordre disciplinaire et peuvent aller de l’abaissement de grade à la suspension des fonctions, en passant par rétrogradation. Vous avez également les dispositions du Code pénal qui prévoit soit un emprisonnement, avec des amendes, de deux à cinq ans, selon le type de harcèlement qu’il soit sexuel ou moral», a rappelé le directeur général de la Fonction publique. 

Un séminaire apprécié par les participants. «Nous pensons que le harcèlement en milieu professionnel est une question de gouvernance. Parce que les conséquences de cela, c’est que nos services sont désertés du fait que les victimes fuient le harcèlement. C’est une question importante», a déclaré l’inspecteur général adjoint au ministère de la Bonne gouvernance. «Nous pensons donc, pour ce qui est de notre ministère, que la lutte contre le harcèlement en milieu professionnel mérite d’être regardée avec beaucoup d’attention. Car ce phénomène freine le fonctionnement dans notre administration et le développement de notre pays. Il y a donc lieu de bien regarder, décourager et dénoncer tous les cas de harcèlement», a conclu Jean Pierre Nguema Mba. 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Pierre dit :

    Il ne faut pas oublier les établissements d’enseignement primaires, secondaires et universitaires où de nombreuses filles et femmes sont VICTIMES du harcèlement sexuel de leurs enseignants.

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